Une ronde amoureuse
Oui, tous les amoureux, tous les amants d’un jour ont formé un couple, lequel survit à leur séparation. Dans l’ailleurs, l’imaginaire de l’un ou de l’autre, voire des deux…
Cet été, en furetant chez mes parents, je suis tombée par hasard sur ce petit roman, dont j’ignorais l’existence. Et vous pensez bien qu’avec un titre pareil, je n’ai pas beaucoup hésité à m’en emparer, et même si je ne me suis pas jetée dessus pour le lire, je n’ai pas pour autant trop tardé (je veux dire, par rapport à d’autres qui sont en souffrance depuis beaucoup plus longtemps).
Il y a Marianne, qui essaie de « hacher menu » son histoire avec Michel, un homme marié, en écrivant. Il y a Marceline et Jérôme, un vieux couple que rien ne semble pouvoir venir briser. Il y a Cécile, l’adolescente, qui découvre l’amour avec Jean-Marc. Tous passent l’été sur l’île (de Ré, je pense, même si ce n’est pas dit), comme une parenthèse enchantée, et vont en revenir transformés…
L’amour à tout âge
Quelle bonne surprise que ce roman ! Déjà, il faut bien avouer que penser aux joies estivales alors qu’il fait tout froid et tout moche dehors, c’est un bonheur, tant il est vrai que l’été, on se sent revivre et qu’on a l’impression que tout est possible.
Mais là n’est, bien évidemment, pas l’essentiel du bonheur que m’a procuré ce roman. Non, ce que j’ai aimé, c’est qu’il parle d’amour, et qu’il en parle bien, qu’il analyse avec sensibilité les mouvements du cœur qui peuvent nous toucher à tout âge.
Les amours adolescentes avec Cécile, qui apprend les tourments et les plaisirs de s’attacher à un autre. La maturité avec Marianne, dont je me suis sentie très proche, Marianne qui a le cœur dévasté par un amour impossible et qui pense que son cœur ne pourra plus jamais battre pour un autre, et qui, pourtant, se laisse toucher. Et puis la vieillesse avec Marceline, quand on croit que l’on est arrivé à quai, et qu’on découvre que pourtant on n’est peut-être pas si à l’abri du danger que ça.
Bref, il s’agit là d’un très très joli roman, très touchant, très bien écrit, qui plaira plutôt aux femmes je pense car c’est surtout d’elles et de leurs sentiments dont on parle…
Les Amoureux (lien affilié)
Madeleine CHAPSAL
Fayard, 1997 (Livre de Poche, 1999)
Caroline Doudet 
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