C’est moi… à présent !

C’est le titre du dernier album de Jennifer Lopez, et surtout du film qui l’accompagne : This is me… now. J’ai été subjuguée par ce film, parce qu’il dit tout de la manière dont nous changeons, au jour je jour, sans même nous en rendre compte, et pourtant. La seule chose qui ne change pas, c’est le changement.

A quel moment on se rend compte qu’on a changé, qu’on n’est plus la même personne qu’il y a un, cinq ou dix ans ?

Cela m’a sauté aux yeux lorsque j’ai relu tous les articles du blog (je n’ai pas fini d’en tirer des leçons, de cette aventure) : je ne voyais plus certaines choses de la même manière, j’étais même parfois en radical désaccord avec moi, certains sujets qui me passionnaient ne m’intéressaient plus, et inversement.

Mais je suis incapable, pour beaucoup de ces changements, de dire à quel moment cela s’est produit. Pour d’autres je le sais, ça a été une illumination, comme la carte de la Tour dans le Tarot.

Le changement souvent se fait de manière tellement imperceptible, chaque jour un petit peu. Les nouvelles manières de voir, de faire, grandissent tranquillement dans les recoins de notre inconscient et nous sautent aux yeux, un jour.

Le changement peut prendre des années avant de se manifester brusquement, écrit James Clear dans Un rien peut tout changer.

J’ai noté cette phrase sur un post-it que j’ai devant les yeux lorsque je suis à mon bureau, et je la relis lorsque j’ai l’impression parfois que malgré tout rien ne change et que je n’avance pas. Car elle est très vraie.

Un jour, on parvient à ne plus foncer droit dans le même erreur. Pour en commettre une autre, probablement, mais au moins, ça varie.

Un jour, ce qui nous terrifiait ne nous fait plus si peur que ça, et même peut-être cela nous fait envie.

Un jour, on est capable de faire quelque chose qui nous avait toujours paru impossible.

Un jour on sait marcher, alors que la veille encore on se déplaçait à quatre pattes et on ne cessait de tomber.

Un jour, la fleur qui n’était encore qu’en bouton a déployé ses pétales.

Un jour, on a passé un cap. On se regarde dans le miroir, cette personne que l’on est devenue et que l’on va pouvoir présenter au monde avec fierté, en disant : C’est moi, à présent.