Irving Penn au Grand Palais

I myself always stood in awe of the camera. I recognize it for the instrument that it is, part Stradivarius, part scalpel. 

Irving Penn fait partie des photographes dont le travail m’a toujours bouleversée. S’il est surtout connu pour ses séries dans les publications Condé-Nast et en particulier ses photos de mode pour Voguece n’est là qu’une partie seulement de son travail, et inutile de dire que j’étais dans les starting-blocks pour voir cette rétrospective qui lui est consacrée au Grand Palais, rétrospective que j’ai vue début novembre mais que j’ai laissé décanter en moi.

A vrai dire, je ne trouvais pas tellement les mots pour en parler, et d’ailleurs, je ne les trouve toujours pas.

En partenariat avec le Metropolitan Museum of Art de New York, le Grand Palais rend hommage au travail d’Irving Penn, dont l’année 2017 marque le centenaire de la naissance, par une rétrospective qui permet de saisir l’ampleur et la diversité de son travail : des photos de mode, bien sûr, mais aussi des natures mortes, des portraits de célébrités et d’anonymes avec de très belles séries sur les petits métiers, ainsi qu’une splendide série de nus féminins absolument sublime, car elle propose de vrais corps de femmes, avec leurs formes et leurs défauts.

L’exposition, très épurée avec ses murs noirs et gris, sa lumière tamisée, met parfaitement en valeur le travail en noir et blanc de Penn, dont l’essence tient dans la composition et la lumière.

Tous les clichés sont d’une beauté inouïe, mais ce sont surtout les portraits qui m’ont subjuguée, car ils parviennent de façon saisissante à capter l’âme du sujet, et en particulier les portraits d’artistes et surtout d’écrivains : rares, il faut bien le dire, sont les photographes qui y parviennent, et Irving Penn était de ceux-là.

Une exposition donc à voir absolument !

Irving Penn
Grand Palais
Jusqu’au 29 janvier 2018