Libertinage
J’ai ressorti de l’Enfer de ma bibliothèque ce petit recueil de nouvelles très sulfureux que j’avais lu il y a quelques années, mais dont je gardais un souvenir très vague.
On ne sait pas qui est Camille Cases, sans doute est-ce le pseudonyme d’une romancière qui n’a pas voulu signer de son nom cette œuvre, pourtant ô combien intéressante. Dans la note de l’éditeur, on nous explique que ces textes ont été retrouvés dans le disque dur d’un ordinateur acheté après le décès de sa propriétaire. Evidemment ce n’est pas vrai (l’éditeur le dit lui-même) mais cela met bien dans l’ambiance libertine : ça me rappelle la note similaire au début des Liaisons dangereuses.
Bon, et les nouvelles alors ? Difficile de résumer à part pour dire que c’est chaud, très chaud, assez émoustillant. Certaines sont construites en archipel (elles se répondent) autour d’une histoire d’adultère dont nous connaîtrons tous les détails.
De l’érotisme considéré comme l’un des beaux-arts
Des nouvelles d’une qualité littéraire certaine, je trouve, ce qui n’est pas toujours le cas avec le genre de l’érotisme (j’avoue, j’ai presque envie de dire pornographique dans le cas présent, sans que ce soit péjoratif, mais tout simplement parce que c’est vraiment très très cru par moment, et surtout très direct).
Comme la couverture est on ne peut plus sobre, on peut le lire n’importe où, ce qui est aussi un avantage : qu’y a-t-il de plus troublant que de lire ce type de littérature en public, de rougir et de se sentir émoustillé, sans que les gens autour n’en aient la moindre idée ? Et ce même s’il n’y a aucune honte à avoir ?
En tout cas voilà un recueil fort réjouissant, que je recommande aux amateurs du genre !
Le Fauteuil Rouge (lien affilié)
Camille CASES
Editions Blanches, 2000









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