En cas de bonheur, de David Foenkinos

Personne ne savait que faire en cas de bonheur. On avait des assurances pour la mort, pour la voiture, et pour la mort en voiture. Mais qui nous protégera du bonheur ? Il venait de comprendre que ce bonheur, en devenant si fort, était la pire chose qui pût lui arriver.

Mon nouvel adage : « Il faut toujours avoir un Foenkinos dans sa PAL ». Je n’y dérogerai plus, parce que David Foenkinos, armé de sa fantaisie, met du soleil dans le monde, même quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle… Surtout quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle sur les mélancoliques chroniques comme moi…

Jean-Jacques et Claire sont mariés. Ils ont une petite fille parfaite, Louise. Mais, s’ils semblent s’aimer encore, le quotidien a un peu usé leur couple, en a émoussé la magie. Alors arrive ce qui arrive souvent dans ces cas-là…

Que dire sur ce roman que je n’ai pas déjà dit sur les autres ? J’aime, chez Foenkinos, l’alliance de l’émotion et de la fantaisie la plus totale, lorsque notamment il essaime au gré du texte des aphorismes aussi loufoques que frappés au coin du bon sens : « quand on est heureux, on se fout royalement de ce qu’on mange« , « S’ils sont éphémères, les grands bonheurs sont pires que les grands malheurs« , et j’en passe.

Ici, le sujet est le couple, l’usure du couple, la lassitude, et bientôt l’adultère. Mais ce qui pourrait être triste et glauque devient sous sa plume virevoltant et finalement d’un optimisme à toute épreuve, lorsqu’il joue avec la vraisemblance et l’invraisemblance des situations, lorsque le hasard semble se muer en destin, de manière peu crédible malgré les pirouettes, mais tellement poétiques que finalement, on a envie d’y croire.

Et ça, c’est la clé : Foenkinos réenchante le monde. Il est juste… extraordinaire !

(par contre il faudra un jour que je perce le mystère de ses comparaisons : où va-t-il les chercher ? Une en particulier m’a fait mourir de rire : « son malheur l’avait rendu aussi agressif qu’une grenouille craignant de perdre sa cuisse« . Je vous laisse méditer…)

En cas de bonheur (lien affilié)
David FOENKINOS
Flammarion, 2005 (J’ai Lu, 2007)

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Portrait plan américain d'une femme châtain ; ses bras sont appuyés sur une table et sa maingauche est près de son visage ; une bibliothèque dans le fond

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