Au cours des derniers jours, il s’était passé plusieurs heures consécutives sans que je pense à Marc. Mais son visage finissait toujours par revenir, comme à l’instant où le cadreur m’a fait ce compliment. A chaque fois, le souvenir de Marc me revenait comme une brûlure, et, soudain, je me demandais ce que je faisais là. La plupart des gens, j’imagine, auraient entrepris la fabrication parce que c’était une expérience, une occasion unique, un rêve inaccessible. Pour moi, je ne pouvais que le constater, c’était un moyen de prouver à Marc ce dont j’étais capable.
Vous vous souvenez sans doute de La vie commence à 20h10, qui avait eu un succès fou lors de sa sortie. Et bien voici la suite, qui sort aujourd’hui, et que l’on attendait avec beaucoup d’impatience. En réalité, ce roman a une importance particulière pour moi. Comme certains l’ont remarqué, l’auteur me cite dans ses remerciements, sous le titre de « fée numérique » qui, je l’avoue, me plaît beaucoup.
Ce roman, je l’ai lu l’été dernier, Thomas Raphaël m’ayant demandé de lire son manuscrit non pour le corriger, mais comme je le ferais d’un autre, afin de donner mes impressions. Je ne sais pas si mes quelques remarques ont été utiles à Thomas, mais j’ai pour ma part adoré cette expérience de « lectrice bêta », adoré tenir dans mes mains un travail en cours, être l’une des premières à lire un texte… j’ai donc une tendresse particulière pour le roman fini.
Dans ce second volet, nous retrouvons Sophie, dont le manuscrit est refusé partout. Mais un jour, on lui propose d’en faire un film, et d’être la directrice artistique de Lucas Gardel, le réalisateur. Malgré son absence totale d’expérience dans le domaine du cinéma, elle accepte, d’autant que Marc (le salaud !) l’a laissée en plan. La voilà donc à Paris, avec Julien et Mélanie, leur colocataire…
Évidemment, j’ai adoré. C’est avant tout très drôle, pétillant, virevoltant, et j’ai apprécié de retrouver Sophie, plus maladroite que jamais, dans un nouvel univers que nous découvrons avec elle : celui du cinéma, qui n’a rien à envier côté coups bas à celui de la télévision.
J’ai aussi apprécié que l’auteur s’attache à donner plus d’épaisseur aux personnages secondaires, qui dans ce tome vivent aussi des expériences, plaisantes ou pas, et avancent dans la vie. Donc vous l’aurez compris, je conseille absolument ce roman, que l’on peut d’ailleurs tout à fait lire sans connaître le précédent (que je vous encourage néanmoins à lire également).
Le Bonheur commence maintenant (lien affilié)
Thomas RAPHAEL
Flammarion, 2013
Caroline Doudet 
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