So we beat on, boats against the current, borne back ceaselessly into the past.
Maintenant que j’ai enfin récupéré la VOD (mon décodeur était en panne), je peux m’adonner à nouveau au film du dimanche soir sans être soumise au programme proposé par la télévision. Pour fêter l’événement, j’ai choisi le Gatsby de Baz Luhrmann, que j’avais évidemment très envie de découvrir depuis ma lecture du roman éponyme de Fitzgerald.
Nick Carraway, patient d’un sanatorium où il traite son alcoolisme, parle à son psychiatre de ce qui l’a conduit à cette situation, et évoque un certain Gatsby. Se heurtant à son incapacité à dire certaines choses, le médecin lui propose de les écrire, puisque l’écriture est sa passion.
Nick se replonge alors dans son passé, en 1922 : il se rend à New York pour travailler dans la finance comme agent de change. Il loue une petite maison à Long Island, zone résidentielle très huppée et snob de la banlieue new-yorkaise. Sa demeure, presque invisible, est située dans West Egg, entre deux énormes et luxueuses villas, dont celle de Jay Gatsby, un mystérieux milliardaire au passé trouble qui organise de somptueuses fêtes…
Excès, démesure, frénésie, folie furieuse presque hallucinatoire, décadence sont les termes qui me viennent à l’esprit pour caractériser ce film absolument époustouflant.
Tout est immense : la qualité des images est stupéfiante, et la patte de Luhrmann évidente, comme dans Moulin Rouge (en fait, les deux films sont vraiment très proches dans la construction, les effets, les choix et l’ambiance) : ça virevolte, les couleurs et les sons explosent, ça brille, ça danse, ça rit, ça boit dans une effervescence des sens qui ne masque pas pour autant le désespoir absolu.
Le réalisateur rend magnifiquement hommage au roman : s’il n’en respecte pas totalement la lettre (certaines arches narratives ont été sacrifiées), il rend magistralement justice à l’esprit, rendant d’autant plus palpables et évidents certains symboles comme les yeux ou la séparation des deux univers de Gatsby et de Daisy.
Les costumes sont absolument sublimes (normal, ils ont été dessinés par Miuccia Prada), les décors fastueux, et ma seule réserve ira au casting : un Tobey Maguire inconsistant, une Carey Mulligan totalement plate ; quant à Di Caprio, il ne parvient à aucun moment à éclipser le fantôme de Redford qui plane sur le rôle.
Mais ceci mis à part, ce film est un véritable enchantement des sens et de l’esprit !
The Great Gatsby
Baz LUHRMANN
Etats-Unis, 2013









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