You have to write. It is what poets do.
Toujours une histoire d’écrivain, évidemment : j’avais adoré Les femmes du braconnier, de Claude Pujade-Renaud, qui racontait également l’histoire de Sylvia Plath et de Ted Hughes. L’histoire ? La tragédie, en fait. Aussi, lorsque je suis tombée par hasard sur ce film, je n’ai pas hésité.
Cambridge, 1956 : deux poètes prometteurs, l’Américaine Sylvia Plath et l’Anglais Ted Hughes, se rencontrent, tombent amoureux et finissent par se marier. Malheureusement, s’ils sont d’abord heureux, d’un vrai bonheur, celui de deux êtres qui se sont trouvés et s’aiment à la folie, s’entendant parfaitement sur le plan physique et intellectuel.
Tout est pourtant miné depuis le départ : Plath, maniaco-dépressive, a fait plusieurs tentatives de suicide avant de rencontrer Hughes, a du mal à concilier sa vie d’épouse et l’écriture, et se montre d’une jalousie maladive (pas à tort, ceci dit). Et se met en place la machine infernale de la tragédie…
Voilà un film qui m’a enchantée, car il ne s’intéresse pas seulement à l’histoire du couple Plath/Hughes : il est aussi, et surtout, question des affres de l’écriture, avec une Sylvia qui, écrasée par son mari, son rôle de mère et d’épouse, finit par ne plus arriver à écrire, ce qui dans son cas, s’avère mortel : petit à petit, on la voit s’éteindre.
Le film est tissé de citations de poèmes, qui donnent envie de se plonger dans les œuvres des deux génies. Et puis, j’ai eu la surprise de trouver là Daniel Craig, assez jeune, et s’il ne me séduit pas plus que ça en James Bond, il dégage ici une sensualité animale proprement époustouflante !
Un film où s’affrontent Eros et Thanatos, l’amour et la littérature, à voir absolument !
Sylvia
Christine JEFFS
2003









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