L’uchronie est un genre très contesté parmi les historiens. Il y a trop de futurs possibles dans le conditionnel passé première forme.
Je vais donc me contenter de décrire les faits, tels qu’ils se sont réellement passés.
Cette histoire extraordinaire commence cinq ans avant ce jour où Saul visita Eva. L’année de mes vingt-trois ans.
Pierre Raufast est en train de devenir un de mes auteurs chouchous, que je suis avec plaisir, et c’est donc avec beaucoup d’impatience que j’attendais son troisième roman.
Richeville, tout juste diplômé d’une école de commerce, n’a pas, comme ses compagnons, envie d’argent et de pouvoir. Idéaliste et sentimental, il s’embarque comme mousse sur le baleinier Hirundo pour une mission scientifique dont le but est de trouver la « baleine 52 », appelée ainsi car elle chante sur une fréquence unique qui ne lui permet donc pas de trouver son âme-soeur : elle erre donc, solitaire, à travers les mers, et cette solitude touche Richeville.
Mais voilà : la mission scientifique à laquelle il participe cache un sinistre projet…
Tourbillonnant, ce roman alerte nous entraîne dans une multitude d’aventures. Encore une fois, Pierre Raufast fait la preuve de son talent de conteur, et de son plaisir pour la narration qu’il démultiplie dans des directions différentes : analepses, récits enchâssés, toutes les ressources du récit sont mises au service de son imagination débordante.
Le roman fourmille de références littéraires de Pinocchio à Moby Dick et bien d’autres encore, plus ou moins évidentes ; quelques clins d’oeil aux précédents romans de l’auteur ; et toujours l’ombre de Borges, la question des mondes possibles et de toutes les variantes d’une histoire : « et si… »
Ce roman est aussi, à bien des égards, une fable qui nous permet de réfléchir à la science (science sans conscience n’est que ruine de l’âme) mais aussi à la solitude…
Encore une fois j’ai été plus que séduite par l’imagination poétique de Pierre Raufast, à la fois drôle et tendre ; si vous avez aimé les précédents, vous aimerez celui-là, et si vous ne connaissez pas encore… qu’attendez-vous ?
La Baleine thébaïde (lien affilié)
Pierre RAUFAST
Alma, 2016
J’attends la sortie ‘officielle’, mais mon avis est du même tonneau!
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Ah, chouette !
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Bah non, comment dire, j’ai trouvé ses raviolis assez indigestes et malgré toute l’originalité et la talent de conteur de l’auteur, ce livre semble un peu le même…
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La forme est plus classique…
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Mon avis sera publié le jour de la sortie … j’évite l’aspect contre productif. 🙂
Mais comme Keisha, du même tonneau (des Danaïdes) que le tien.
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Disons que j’ai eu un souci de calendrier éditorial… mais la veille ça va je pense, les gens ne vont pas se précipiter dès aujourd’hui 😉
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Eh bien ils auront tort de ne pas se précipiter (avant-veille je crois, oui, suis une psychorigide des dates.) 😉
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Pas d’urgence pour moi… J’ai encore La Variante à découvrir.
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Oh là là, tu es en retard !
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Je le vis très bien. ^^
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Je me suis régalée ! Avis à venir 😉
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😉
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comme j’ai hâte de le lire ! Excuse ma question naïve mais comment faites-vous tous pour le lire avant la sortie???
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Les services de presse arrivent souvent avant leur sortie 😉
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Je n’ai toujours rien lu de Raufast, alors que je crois que son style pourrait me plaire… Rien que ses titres font toujours très envie. Je vais essayer de faire en sorte que ce troisième soit le bon 🙂
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Oui, sinon le premier est disponible en poche, et le deuxième le sera en septembre !
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