Journal champêtre d’Edith Holden

Journal champêtre d'Edith Holden

S’asseoir sur les rochers, rêver devant les monts et les flots ;
Parcourir lentement les ombrages de la forêt
Où demeurent les choses qui n’admettent l’empire de l’homme,
Où aucun mortel n’a jamais, ou que rarement pénétré ;
Gravir loin des yeux d’autrui, la montagne dépourvue de sentes,
Avec le troupeau sauvage qui n’a pas d’enclos ;
Tout seul se pencher sur les précipices et les chutes écumantes ;
Ce n’est point la solitude — c’est converser
avec les charmes de la Nature et voir ses Trésors étalés. (Byron)

Je l’ai assez dit : je ne suis pas une grande adepte de la campagne à dose autre qu’homéopathique (4-5 jours tous les deux mois, ne pas dépasser les doses prescrites). Je suis une fleur de bitume, je n’aime que la ville (et le bord de mer) et je m’ennuie très vite ailleurs, et je voue une haine absolue aux promenades en forêt parce que j’ai peur des bestioles.

Bref : a priori, ce livre n’est absolument pas fait pour moi qui me désintéresse grandement de la vie champêtre, fût-ce celle de la campagne anglaise sous Edouard VII (encore que je trouve la campagne anglaise jolie, en photos). Et pourtant, je l’ai retrouvé tout à fait par hasard et l’ai feuilleté et relu avec beaucoup de plaisir.

Journal champêtre d’Edith Holden est la reproduction du journal de 1906 d’une jeune naturaliste. Mois après mois, elle observe la faune et la flore de la campagne anglaise, qu’elle dessine sublimement et décrit. L’ensemble est assorti de poèmes, de dictons ; elle note également l’origine du nom des mois, et les fêtes importantes.

Un régal, qui ressemble finalement beaucoup à un bullet journal fait avec talent : à un véritable don d’observation et des connaissances précises, Edith Holden ajoute un véritable talent d’artiste qui fait de ce joli livre un enchantement pour les yeux, au charme désuet typiquement anglais, qui accompagnera agréablement l’année qui commence.

A offrir s’il vous reste des cadeaux à faire, ou à s’offrir d’ailleurs.

Journal Champêtre d’Edith Holden
Edith HOLDEN
Traduit de l’anglais par Florence Herbulot
Editorial Blume, 1980 (Chêne, 1984)

9 commentaires

  1. Je l’avais dans ma bibliothèque d’enfant ! Bonne année, Caroline 🥂

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  2. Mokamilla dit :

    Beau et dépaysant !

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  3. Graeae dit :

    Je le veux!!!

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