Pourquoi écrire va vous rendre heureux, de Natalie Goldberg : le sel de la vie

Pourquoi écrire va vous rendre heureux, de Natalie Goldberg : le sel de la vie

En tant qu’écrivains, nous devons marcher dans le monde en restant reliés à cette partie de nous-mêmes qui est consciente, éveillée, ce sens animale qui regarde, voit et prend conscience des panneaux, des coins de rue, des bouches d’incendie, des kiosques à journaux. […] Si tu es un écrivain quand tu écris, tu l’es aussi en faisant la cuisine, en dormant, en marchant. Et que tu sois une mère, un peintre, un cheval, une girafe ou un charpentier, tu feras entrer tout cela dans ton écriture aussi. Tout cela t’accompagne forcément. On ne peut pas se séparer de ses différentes facettes.

Un essai avec un tel titre, vu que mon travail actuel consiste à développer une activité autour de l’idée de base que la créativité est essentielle à notre bien-être, ne pouvait évidemment pas m’échapper.

Il s’agit d’un essai qui date de 1986, et qui vient seulement d’être traduit en français. Beaucoup de textes de ce style, d’ailleurs, malgré leurs qualités et leur intérêt, ne sont toujours accessibles qu’en anglais : je pense par exemple à A Writer’s book of day, de Judy Reeves, dont je vous avais parlé, ou Making a literary life, de Carolyn See, dont je ne vous avais pas parlé. Peut-être que les choses sont en train de changer : on commence à enseigner l’écriture à l’Université, c’est un signe. Bref.

Writing down the bones, son titre original, est à la fois une réflexion sur l’écriture et la place qu’elle peut tenir dans nos vies, et un manuel d’écriture, regorgeant de conseils pratiques.

Et c’est très réjouissant. Souvent drôle, nourri de métaphores frappantes, cet essai jouit de l’influence de la méditation zen sur Natalie Goldberg, et fait donc aussi de l’écriture une forme de méditation qui peut réellement enrichir la vie. Nombre de conseils sont particulièrement intéressants, pas forcément pour tout prendre au pied de la lettre (je ne pourrai jamais écrire dans les cafés, sauf quelques lignes dans mon journal) mais pour y réfléchir. Et le cœur de tout, cela reste bien sûr une pratique régulière, comme un entraînement.

Un essai qui sera profitable à tout le monde, mais en particulier, bien sûr, à ceux qui écrivent ! Il rejoint mes indispensables sur la créativité, et nul doute qu’il me sera très utile pour développer mes projets.

Pourquoi écrire va vous rendre heureux
Natalie GOLDBERG
Traduit de l’anglais (américain) par Richard Doust
Robert Laffont, 2021

6 commentaires

  1. lizagrece dit :

    Je ne sais pas si je suis écrivain en faisant la cuisine ou toute sorte de chose du quotidien ce que je sais c’est que j’écris mes livres dans ma tête avant de les écrire sur ordinateur et que ce premier travail me prend parfois plus de temps que l’autre. C’est en quelque sorte une gestation. Tant qu’elle n’est pas terminée rien ne peut sortir de mon clavier

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    1. Ah tiens, c’est intéressant comme manière de faire !

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  2. myloubook dit :

    J’ai hâte de le lire ! Il est dans ma PAL, j’avais très envie de le découvrir. Année de changement, de temps pour moi, de nouvel équilibre pro / perso, cela a été aussi l’année où j’ai repris le temps d’écrire pour moi et de m’intéresser à la place que tient l’écriture dans nos vies. Je suis sûre que ce titre me parlera !

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    1. Ah oui, c’est fort probable ! Bonne lecture !

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  3. Marilyne dit :

    Bonjour Caroline ! Ce livre est déjà paru aux éditions Le souffle d’Or en février 2000 sous le titre « Les italiques jubilatoires », traduit par Richard Doust également 🙂 https://www.babelio.com/livres/Goldberg-Les-italiques-jubilatoires/53439
    Marilyne

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    1. Oh ! Ce n’est pas du tout indiqué sur cette nouvelle édition ! Merci !

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