Rituels d’écriture

Entreprendre

Pour bien commencer l’année, je m’étais inscrite à la première Masterclass de Charlotte Moreau sur les rituels d’écriture, consacrée à la quête du cadre idéal. Et de cette vision un peu fantasmée de la bulle d’écriture, alliant le confort et l’esthétique : le joli chalet au bord d’un lac de montagne, l’étole en cachemire et le chien au coin de la cheminée. Le mot « fin » sur le Macbook.

Il est vrai que l’écriture étant un acte un peu magique, il est normal que sa pratique soit ritualisée. A quel point, cela dépend de chacun, j’imagine, et certains ont plus de tocs que d’autres.

Pour ma part, je ne peux écrire que chez moi, mais heureusement ce « chez moi » n’est pas à prendre au sens strict.

Bien sûr, il y a ce cadre d’écriture finalement assez parfait que constitue mon bureau, et qui, comme dit plus haut, allie le confort et l’esthétique. J’ai besoin que ce soit joli, que lorsque je lève les yeux il y ait mon tableau d’inspiration ou mon tableau de visualisation (selon ce que j’écris, et donc si c’est à la main ou à l’ordinateur je n’utilise pas le même bureau, nous y reviendrons), mes plantes, les livres qui m’inspirent et notamment depuis peu Ecrire l’amour.

J’ai besoin qu’il y ait du silence (même la musique me perturbe). J’ai besoin que ça sente bon et il y a souvent des fleurs sur mon bureau (là un bouquet de Mimosa), ou une bougie parfumée, ou des huiles essentielles.

Et j’ai besoin qu’il y ait quelque chose à boire, en général un gobelet de café.

Que mes cinq sens soient satisfaits est vraiment un impératif pour moi.

J’ai aussi toute une pléiade de grigris qui ne sont pas indispensables mais que j’aime bien avoir tout de même. Et notamment ma collection d’ours, quelques cristaux, une petite maison en carton que m’a offerte celui qui m’est plus précieux que l’air que je respire.

Mon cadre d’écriture parfait peut néanmoins être délocalisé, et je n’ai aucun problème à écrire dans un appartement de location (sur la terrasse : j’adore) ou une chambre d’hôtel, à condition que j’y sois tranquille.

Par contre, il m’est strictement impossible d’écrire au milieu des gens, dans un café par exemple, sinon quelques lignes dans mon journal. Une exception : j’ai un jour écrit une nouvelle pendant une réunion, mais c’est un hapax, et le fonctionnement même de la nouvelle est l’écriture pendant une réunion.

Je fantasme totalement sur une retraite d’écriture. Et j’espère bientôt, puisque je commence à piaffer niveau évasion.

Quant au support… Il y a longtemps, j’avais écrit un article sur cette épineuse question de l’écriture manuscrite ou informatique. Je n’ai guère changé mes manières de faire : j’écris l’essentiel à l’ordinateur, raison pour laquelle je me suis installé une station plus confortable pour surélever mon portable (dont je me passe si je ne suis pas chez moi).

De manière assez curieuse d’ailleurs, je transporte peu mon portable : je n’écris pas dans mon lit, pas dans mon canapé, sauf donc si je suis ailleurs que chez moi et que je ne trouve pas de table qui me convienne. Je crois que j’ai besoin que mon corps soit dans une position « disciplinée », tout comme je ne traine jamais en pyjama toute la journée (pyjama que je ne possède pas de toute façon).

Ce que j’écris à la main c’est mon journal, qui devient de plus en plus important au fil du temps et qui est au cœur du projet du Voyage Poétique : avant je n’écrivais que dans un mini Moleskine noir à couverture souple avec un feutre Pilot 0,7 à encre noire. J’ai agrandi le format pour passer au A5, j’ajoute des pages d’art journal, je colle des choses et j’utilise plusieurs couleurs selon une certaine codification complexe à expliquer.

Dernier point : le temps. Et là, il y a assez peu de règles, sinon les sessions du matin et du soir dans mon journal. Pour le reste, j’ai appris à respecter mon cycle créatif, et le fait qu’il y a des jours, des périodes où c’est facile, et d’autres où le flux est plus petit. Des périodes où je suis dans le « in », où je me nourris, je m’inspire, je remplis, et d’autres où je suis dans le « out », je fais sortir, et c’est comme l’amour…

Et vous, vous avez des rituels ? Je suis sûre que oui !

4 commentaires

  1. lizagrece dit :

    Des rituels ? A proprement dire non … Par contre hormis mon bullet journal et quelques carnets de notes très courtes je suis incapable d’écrire autrement qu’avec un ordinateur …

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  2. Miss Zen dit :

    Non mais j’aimerais en créer un !

    Aimé par 1 personne

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