Je ne vis que pour vous, pour vous je veux mourir

Je ne pouvais pas ne pas immédiatement partager cette merveille de poème que je viens de découvrir, et sa poétesse : Madeleine de l’Aubépine. Je vais finir par faire une anthologie des poétesses injustement tombées dans l’oubli, car j’ai l’impression qu’il y a vraiment des pépites à découvrir au fil de l’histoire.

Poétesse et traductrice, Madeleine de l’Aubépine est née en 1546 et morte en 1596. Elle a notamment été l’amie de Ronsard (et même sa fille spirituelle), et de Philippe Desportes, ainsi que la dame d’honneur de Catherine de Médicis.

Le poème que je voulais partager avec vous est celui-ci :

L’on verra s’arrêter le mobile du monde,
Les étoiles marcher parmi le firmament,
Saturne infortuné luire bénignement,
Jupiter commander dedans le creux de l’onde.

L’on verra Mars paisible et la clarté féconde
Du Soleil s’obscurcir sans force et mouvement,
Vénus sans amitié, Stilbon sans changement,
Et la Lune en carré changer sa forme ronde,

Le feu sera pesant et légère la terre,
L’eau sera chaude et sèche et dans l’air qui l’enserre,
On verra les poissons voler et se nourrir,

Plutôt que mon amour, à vous seul destinée,
Se tourne en autre part, car pour vous je fus née,
Je ne vis que pour vous, pour vous je veux mourir.

C’est absolument sublime !

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Portrait plan américain d'une femme châtain ; ses bras sont appuyés sur une table et sa maingauche est près de son visage ; une bibliothèque dans le fond

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