Rendez-vous à Héyo, de Nathalie Longevial : réparer les vivants

Il détailla un peu plus l’endroit. Chaque détail du village semblait avoir été choisi pour que quiconque s’y installerait s’y trouve à son aise. Les immenses plantes en pot, les bancs sous les platanes, le clapotis de la fontaine, les sculptures d’art disposées un peu partout, les fleurs aux balcons. Comme ailleurs, les habitants devaient avoir des soucis, des doutes et des peurs mais, ici, on imaginait les cœurs remplis du silence lourds et apaisant de la montagne, les jambes arpenter les forêts de hêtres et les yeux gambader après les moutons. Quand on en avait assez de ces paysages, il suffisait de quelques kilomètres pour faire couler le sable entre ses doigts et goûter à l’eau salée. Et ça, ça changeait tout. ça avait toujours tout changé. Avoir la possibilité de voir la mer chaque jour, c’était un cadeau.

Nathalie Longevial est une autrice que j’ai découverte récemment grâce à un groupe dont nous sommes membres toutes les deux, et dont j’apprécie beaucoup la newsletter hebdomadaire, From Baïona with love (le titre est en anglais, mais la lettre est en français).

Aussi lorsqu’au début de l’été elle a sorti ce roman en autoédition (mais elle publie aussi en édition traditionnelle), j’ai eu envie de le découvrir.

Il a beaucoup voyagé, ce roman : je l’ai reçu juste avant de partir en Italie, je l’ai emporté avec moi, mais je n’ai pas du tout le temps de l’ouvrir. Je l’ai donc repris avec moi au bord de la mer, et je lui ai consacré quelques journées pluvieuses (cela n’a pas manqué) et c’est au final une de mes seules lectures de l’été. Mais quelle lecture !

Même si elle s’entoure de mystère, Sophie est le personnage central du petit village d’Héyo, niché dans le pays Basque, et son café le lieu où tout le monde se retrouve.

Mais l’arrivée soudaine d’Elsa, la fille de Sophie, avec qui les liens se sont distendus mais dont le réflexe est de se réfugier auprès de sa mère après l’abandon de sa carrière sportive, pose beaucoup de questions. C’est aussi le moment que choisit Grégoire pour lui aussi ressurgir dans la vie de Sophie.

Je suis désolée si mon résumé semble un peu embrouillé : c’est qu’il est difficile de parler de ce roman sans trop en dire. En tout cas, il s’agit d’un très joli roman, dans lequel on se sent bien : beaucoup d’émotions, de tendresse et de délicatesse pour aborder des thèmes essentiels comme l’amour, les liens familiaux et les choix de vie font de ce roman un excellent feel good novel qui redonne foi en la vie.

Poétique et tissé de haïkus, il se montre tour à tour drôle et émouvant, et j’ai à l’occasion (l’histoire de Roger et Iris m’a profondément touchée) versé ma petite larme.

Bref, si vous avez envie d’un roman réconfortant, aux personnages attachants qui deviennent comme des amis, foncez. Son seul défaut est de donner envie de foncer au pays Basque et de se réfugier à Héyo.

Rendez-vous à Héyo (lien affilié)
Nathalie LONGEVIAL
2023

3 réponses à « Rendez-vous à Héyo, de Nathalie Longevial : réparer les vivants »

  1. Avatar de Miss Zen

    Besoin de feel good en ce moment, je l’ajoute sur ma liste. Il faut soutenir les nouveaux écrivains

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  2. Avatar de La maison sur la place, de Nathalie Longevial – Caroline Doudet

    […] dernière, j’avais beaucoup aimé mon premier séjour à Héyo, petit village fictif du pays Basque créé par Nathalie Longevial, et où il fait bon vivre. Je ne […]

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Portrait plan américain d'une femme châtain ; ses bras sont appuyés sur une table et sa maingauche est près de son visage ; une bibliothèque dans le fond

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