La croissance personnelle n’est pas un chemin linéaire. Ce n’est pas une montagne que l’on gravit, en montant chaque jour de plus en plus haut. Non : on monte, on descend, un peu moins bas à chaque fois mais tout de même. C’est, en fait, un chemin en spirale, qui nous fait repasser, régulièrement, par des ornières que l’on croyait avoir franchies et dépassées.
Ces derniers temps, j’ai le sentiment d’avoir néanmoins franchi un cap : je me sens beaucoup plus alignée, beaucoup plus équilibrée, beaucoup plus stable, mes vibrations sont (et d’autres le sentent) plus haute. Pourtant, ces derniers jours, cela s’est mis à tanguer. Un test, j’imagine.
Et c’est finalement comme quand on fait du paddle, et qu’on a trouvé son rythme de croisière : bien installé sur la planche, on avance, on avance, on a l’impression qu’à ce rythme on va conquérir le monde, et c’est là qu’une grosse vague nous arrive dessus et menace de nous faire tomber.
Le tout, dans ces cas-là, est de parvenir à la fois à rester solidement planté sur la planche, tout en épousant avec souplesse le mouvement de la vague. Si on n’est pas solide, on tombe. Mais si on reste crispé sur son équilibre, on tombe aussi. C’est subtil.
Voici sur quoi je m’appuie pour laisser passer la vague sans tomber (j’espère parce que cet été, je suis tombée de la planche très loin du bord, je n’ai jamais réussi à remonter dessus et j’ai dû faire tout le chemin à la nage en poussant la planche) :
1. Les routines et habitudes :
c’est la planche, en fin de compte. Donc je reste sur les piliers que j’ai mis en place pour rester debout : la sanctuarisation du dimanche et mon rendez-vous avec l’artiste, les pages du matin (c’est ces derniers jours qu’elles s’avèrent essentielles), la planification et la routine ménage.
2. Se concentrer sur l’essentiel et lâcher-prise sur le reste
Une fois les piliers bien solides, on peut élaguer ce qui peut attendre qu’on ait retrouvé de l’énergie. Certains projets attendront. Le ménage peut être allégé. Je peux être plus souple concernant mes repas.
3. Cocooner
C’est l’avantage d’avoir construit un lieu où on se sent bien et en sécurité émotionnelle, qui est propre, lumineux et agréable. J’ai toujours insisté sur la nécessité de se sentir bien chez soi, et je pense que dans les moments où ça tangue, c’est un impératif.
4. De la douceur et du plaisir :
C’est le moment de boire un bon chocolat chaud, de sortir manger une glace ou une gaufre, de se préparer un bon plat bien gras à base de fromage fondu, de s’acheter des petites choses dont on avait envie depuis longtemps, un bouquet de fleurs. Le but : mettre de la joie.
5. Et l’écriture, bien sûr.
Je ne vais pas vous refaire l’article du flot de pensées, mais après avoir résisté à cet exercice très longtemps en ce moment je le trouve vraiment salutaire, à la fois pour évacuer (« sortir les poubelles ») et clarifier ce qui vient me titiller.
Que des choses simples finalement, mais je me rends compte que je ne les appliquais pas du tout, ou pas assez : je me faisais plaisir oui, mais par exemple j’avais tendance, lorsque ça secouait, à me laisser complètement déborder par le quotidien : le ménage passait plus ou moins à la trappe, ce qui rendait mon environnement moins agréable (je ne vivais pas dans la saleté, hein, mais par contre le désordre s’installait très vite, ce qui d’ailleurs était symbolique, et accentuait le désordre intérieur), ma liste de courses était aléatoire et il me manquait toujours des trucs, et je ne faisais finalement plus rien pendant des jours.
Et vous, qu’est-ce que vous faites quand ça remue ?









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