Pour mes recherches actuelles, je suis en train de lire un ouvrage de Starhawk dont je vous parlerai lorsque je l’aurai terminé. Et dans ce livre (Spiral Dance) je suis tombée sur ce texte, la charge de la déesse, un des textes fondateurs de la Wicca, mais qui me semble en fait universel, au-delà de sa situation d’énonciation habituelle (être récité au cours des cérémonies, la grande prêtresse incarnant la déesse et son message).
En fait, sans le savoir, c’est déjà le message que j’avais mis dans la bouche de ma Déesse dans ma série Nous sommes les dieux (je croyais avoir tout publié ici, mais visiblement non, désolée, vous n’aurez que le premier). Et c’est aussi cette idée qui est à l’origine de Les Arcanes du monde.
Finalement, les circonstances sont toujours les mêmes, malheureusement, que celles qui m’avaient poussée à écrire ces textes. Et j’avais envie de le partager avec vous, parce que je le trouve porteur d’un message de vie, et je crois que c’est tout ce à quoi nous devons nous raccrocher. La seule religion : l’amour.
Et vous serez libérés de l’esclavage ; et en signe de votre réelle liberté, vous serez nus dans vos rites ; et vous danserez, jouerez de la musique et ferez l’amour, tout cela pour me rendre hommage. Car mienne est l’extase de l’esprit, et mienne aussi est la joie sur terre ; car ma loi est l’amour pour tous les êtres. Gardez purs votre plus haut idéal ; efforcez-vous de tendre toujours vers lui ; ne laissez rien vous arrêter ni vous détourner de lui. Mienne est la porte secrète qui ouvre sur le Pays de la Jeunesse, et mienne est la coupe de vin de la vie, et le Chaudron de Cerridwen, qui est le Saint Graal de l’immortalité. Je suis la gracieuse Déesse, qui offre à tous les cœurs des hommes le présent de la joie. Sur terre, je donne la connaissance de l’esprit éternel ; et au-delà de la mort, je donne la paix et la liberté, et les retrouvailles avec ceux qui vous ont précédé. Je ne demande aucun sacrifice ; car sachez que je suis la Mère de tout ce qui vit, et mon amour se répand sur la terre. […] Je suis la beauté de la verte terre, et la blanche Lune parmi les étoiles, et le mystère des eaux, et le désir du cœur de l’homme, je t’appelle en ton âme. Lève-toi et viens à moi. Car je suis l’âme de la nature, qui donne la vie à l’univers. De moi, toutes choses proviennent, et à moi toutes choses doivent retourner ; et devant mon visage, bien aimé des Dieux et des hommes, que ton moi divin le plus profond soit enveloppé par l’extase de l’infini. Que mon culte soit dans le cœur qui se réjouit ; car sache que tous les actes d’amour et de plaisir sont mes rituels. Et pour cette raison, qu’il y ait en toi de la beauté et de la force, du pouvoir et de la compassion, de l’honneur et de l’humilité, de la gaieté et du respect. Et toi qui penses me chercher, sache que ta quête et ton ardent désir ne te serviront pas à moins que tu connaisses le mystère, car si ce que tu cherches, tu ne le trouves pas en toi, tu ne le trouveras jamais à l’extérieur de toi. Car sache que j’ai été avec toi depuis le commencement ; et je suis ce qui est atteint lorsque le désir prend fin.»









Un petit mot ?