Le burn-out au coin de la rue ?

Des fleurs !

L’autre jour, grâce au livre d’Alexandre Dana Entreprendre et (surtout) être heureux, j’ai pris conscience que si je continuais comme je le faisais, j’allais droit au burn-out. Plus exactement, cette lecture a confirmé ce que, si je suis honnête, je savais déjà, d’autant que mon corps avait déjà tiré la sonnette d’alarme : jamais je n’ai été aussi malade qu’au mois de décembre, épuisée par plusieurs virus (viri ?) qui se sont ligués pour m’obliger à arrêter de m’agiter dans tous les sens et travailler 60h par semaine.

En fait, je ne faisais plus que ça, entre mon travail alimentaire et tout le reste pour fuir mon travail alimentaire. A part dormir (et encore, mes rêves venaient me rattraper), littéralement tout ce que je faisais n’avait plus qu’un seul objectif. Je n’avais plus de temps pour moi, de temps « gratuit ». En fait, comme me l’a bien montré le livre, j’avais cette cinquième blessure qu’il appelle l’obsession du détail. Le gros risque était que je finissais par m’enfermer dans mon activité, de ne plus jouer aucun autre rôle et de supprimer toutes les autres parties de ma vie, tous les autres rôles, qui ne parvenaient pas à émerger, faute de place. Pour tout dire, à part lever le pied un petit peu, je n’ai pas trouvé de solution à ce problème-là, pour le moment : mon travail alimentaire me prend trop de temps et m’enferme dans un rôle dont je ne veux pas, il faut donc que je le quitte et donc que mes activités essentielles me rapportent assez pour ça, et pour qu’elles me rapportent assez, et bien il faut que je leur consacre du temps, l’évidence.

Bon, mais à la lecture du livre, je me suis aussi rendu compte qu’il y avait d’autres choses qui bloquaient de tous les côtés, et qu’au final, il est bien possible que je m’agitais en vain, et que si ça ne fonctionnait pas trop, ce n’est pas parce que je ne travaillais pas assez, ni même parce que je m’y prenais mal, mais tout simplement parce que j’étais paralysée par d’autres blessures. En somme, j’essayais de remplir le tonneau des danaïdes.

Il y a d’abord la peur de l’échec, évidemment. La peur de lâcher un travail alimentaire, d’échouer, et de devoir en prendre un autre qui serait encore pire pour moi. Il y a, quelque part, une partie de moi qui ne veut pas en entendre parler, et qui, probablement, met tout en œuvre pour que je ne puisse même pas être en situation de me poser la question et de faire un choix.

Il y a, aussi, le fameux syndrome de l’imposteur. Quand j’ai commencé le chapitre, je me suis dit que non, là, c’était bon, je n’avais pas cette blessure-là. Et puis en fait, si. Evidemment. Il était assez bien caché, mais bien présent et pesant : à force que toute mon adolescence les autres me fassent comprendre que je n’étais pas intéressante, je suis prise de terreur, à chaque fois que quelqu’un me dit qu’il a acheté un de mes livres, qu’il le trouve nul. Donc inconsciemment je fais tout pour ne pas trop en vendre, alors même qu’objectivement, je n’ai quasiment que des retours positifs.

S’ajoute à cela la comparaison excessive : me comparer sans cesse à celles (surtout celles) qui sont parfois plus jeunes, et qui n’ont pas besoin d’avoir un travail alimentaire et qui peuvent se consacrer à temps plein à des activités intéressantes et nourrissantes. Quand bien même je sais qu’au quotidien, elles ont aussi des hauts et des bas.

Et, évidemment, l’anxiété. J’ai, de toute façon, un terrain anxieux, cela s’est amélioré ces dernières années, j’ai appris à gérer les crises d’angoisses lorsque je les sens venir et cela fait longtemps qu’aucune ne m’a littéralement terrassée. Il n’empêche que, probablement, je ne serai jamais totalement débarrassée de ce problème.

Forte de toutes ces informations, que j’ai creusées dans mon journal, j’ai établi un plan d’attaque, avec l’idée que faire un burn-out n’arrangerait absolument pas ma situation. Bien sûr, quitter mon travail alimentaire, qui alimente mes angoisses, mon syndrome de l’imposteur, mon sentiment d’échec et ma tendance à la comparaison, et qui à lui seul me menace du burn-out, reste une priorité. Néanmoins, j’ai décidé que je devais travailler à faire de la place à mes autres identités, et à mettre plus d’harmonie et d’équilibre dans ma vie (ce que le Tarot me répète depuis des mois d’ailleurs) : du temps pour moi, pour me détendre, pour faire des choses qui me font plaisir, et aussi du temps pour les autres, pour cultiver mes relations, parce que je suis persuadée que c’est aussi ça, le message de l’ermite.

7 commentaires

  1. Mamy Horse dit :

    Si je peux me permettre une remarque : ton travail non alimentaire devrait être une activité plaisir. J’ai lâché mon travail alimentaire pour le reste et franchement, je rigole tellement que je n’ai pas vraiment le sentiment de travailler.
    Du coup, je t’engage à une réflexion profonde.
    Courage 🙂

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    1. Oui, c’est le but 😉

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  2. Je te comprends. Moi aussi je suis en pleine réflexion. Mon travail alimentaire est tellement pesant en ce moment et me bouffe tellement d’énergie que j’ai envie de dire STOP. Mais je me demande vers quelle voie me tourner. Je sais que j’aime créer, écrire, faire de la photo, j’aime la déco, j’aime voyager…

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    1. Alors c’est que c’est déjà en cours de réflexion 😉

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  3. cora85 dit :

    Je te comprends, bien que ma problématique soit différente.
    Je te renouvelle mon soutien.
    Qui sait ce que la vie nous réserve ?

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