City Trip – Lisbonne : pérégrinations littéraires

C’est aujourd’hui le dernier volet de notre parcours lisboète, une ville palimpseste habitée par la littérature, que l’on feuillette comme un livre sur les traces de Pessoa, Camoes, Saramago ou Tabucchi. Je l’avais choisie pour ça, et je n’ai pas été déçue. A chaque coin de rue, on croise un auteur ou un souvenir de lecture…

Les maisons d’écrivains

Deux auteurs en particulier ont marqué la littérature portugaise et jouissent d’un lieu dédié à leur œuvre : Fernando Pessoa bien sûr, et José Saramago, seul écrivain lusitanien a avoir été couronné par le Prix Nobel de Littérature.

La Fondation Saramago (Rua dos Bacalhoeiros 10) est absolument obligatoire : le premier que je surprends à aller à Lisbonne sans y passer aura affaire à moi.

Plus sérieusement, c’est une merveille, qui regorge de photographies, de manuscrits, de carnets et agendas, de livres dans toutes les langues, on peut aussi y admirer la reconstitution du bureau de Saramago, et surtout : la médaille Nobel, devant laquelle je suis restée en contemplation un long moment (je ne suis pas prête à en revoir une d’aussi près avant longtemps).

Sous l’olivier en face de la maison se trouvent les cendres de Saramago, ce qui en fait aussi un lieu de culte. Quant à la boutique, c’est un antre de la tentation, pleine de merveilles et d’idées cadeaux pour vos amis (surtout vos amis écrivains) : je me suis offert la reproduction du diplôme du Nobel et la reproduction des premières pages de Claraboia pour accrocher dans mon bureau.

La Casa Pessoa (R. Coelho da Rocha 16) est sise dans la dernière demeure de l’écrivain. Malheureusement, je trouve qu’elle a été un peu trop transformée, mais c’est néanmoins un lieu chargé d’émotions, et qui rend un bel hommage à l’auteur myrionyme : beaucoup d’outils numériques qui permettent d’admirer des photos ou de se plonger dans sa bibliothèque personnelle, un « rêvatoire » pour écouter des poèmes assis dans le noir dans un gros pouf, et la reconstitution de sa chambre, avec sa machine à écrire. La boutique est moins fournie, mais propose tout de même de très belles choses.

A noter que ces deux maisons d’écrivains ont un partenariat. L’entrée n’est pas chère à la base, mais en plus le ticket de l’une offre une réduction pour entrer dans l’autre !

Les lieux de culte

Lisbonne regorge de lieux en hommage aux grands auteurs.

D’abord leurs tombes : on a vu celle de Saramago. Pour Camoes, il faut se rendre au Pantheon national ; quant à Pessoa, après avoir été enterré aux Prazeres (c’est là que Ricardo Reis lui rend visite dans le roman de Saramago) il a été transféré au monastère des hiéronymites : la stèle est absolument superbe, avec des citations de ses hétéronymes Ricardo Reis, Alvaro de Campos et Alberto Caero.

On pourra aussi rendre visite à la maison natale de Pessoa (largo São Carlos 4) ; plus généralement, on trouve un peu partout dans la ville des plaques indiquant des lieux qu’il aimait, assortis de citations (notamment au café Martinho da Arcada) ou des silhouettes pessoennes sur certains balcons…

Surtout, il y a les statues, qui ont ceci d’intéressant qu’elles sont toutes dans un périmètre très restreint autour du Chiado (lui-même un poète, qui a sa statue, mais je n’ai pas réussi à prendre de photo correcte et publiable).

Nous venons d’en voir une devant la maison natale de Pessoa, mais la plus importante est celle, mythique, qui se trouve devant le café A Brasileira (R. Garrett 120) et avec laquelle tous les touristes aiment se prendre en photo. Non loin de là (allez… 20m), une statue très impressionnante de Luis de Camoes, sur la place du même nom. Et un peu plus bas, en descendant la rua do Alecrim, une autre statue, celle d’Eça de Quiroz !

Enfin, question pèlerinage, les amoureux de Pessoa aimeront sans doute faire un petit tour rua dos Douradores : c’est là que travaille Bernardo Soares dans Le Livre de l’Intranquillité

Les librairies

Terminons par là, même si j’en ai déjà dit un mot. Il ne faut évidemment pas manquer la Livraria Bertrand, la plus vieille librairie du monde, Rua Garrett 73 (quasi en face de A Brasileira), très jolie librairie où on trouve de tout et pourvue d’un agréable café. Elle fut fréquentée par Pessoa lui-même.

Un peu plus bas, autre très vieille librairie, dans la même famille depuis six générations, la Livraria Ferín, rua Nova do Almada 72, où ses contemporains ont souvent pu croiser Eça de Queiroz.

Quant à Ler Devagar, dans la LX Factory, elle est récente, mais fait partie, selon le NY Times, des 10 plus belles librairies du monde !

Voilà ! J’espère que cette petite série sur Lisbonne vous a plu, et vous a donné envie de visiter cette ville superbe ! Prochain périple : je sais a priori, mais je ne le dis pas encore !

City Trip – Lisbonne : de l’autre côté du Tage

Aujourd’hui, traversons le Tage pour une petite excursion bien agréable du côté de Cacilhas, Almada et Ginjal. Le Ferry se prend à Cais do Sodré, il y en a régulièrement et ce n’est pas très cher. La traversée est très rapide, et plutôt agréable même pour moi qui n’aime pas particulièrement être sur l’eau.

En arrivant à Cacilhas, prendre à gauche vers la gare routière et monter dans le bus 101 pour le sanctuaire du Christ Roi (Cristo Rei), réplique du Corcovado de Rio, qui se voit de loin. Attention, on est très secoué dans le bus. Quant au sanctuaire et à la statue elle-même, c’est assez impressionnant, même si évidemment ce n’est pas le genre de choses qui m’émeuvent.

Par contre, la vue sur le Tage et le pont du 25 avril est absolument incontournable !

Ensuite on reprend le bus et on revient à la gare routière. De là, on repasse devant les quais et on va de l’autre côté, en direction de Ginjal, en longeant le Tage jusqu’au jardim de rio. La promenade est très agréable, on fait le plein d’air (prévoir une petite étole même s’il fait chaud), la vue sur Lisbonne est magnifique.

Les quais sont bordés de bâtiments industriels abandonnés, qui servent visiblement de squats et dont certains feront le bonheur des photographes. Quant au jardin, il est très agréable de s’y asseoir pour lire et rêvasser (ou pique-niquer, mais pour ma part j’ai déjeuné dans un excellent restaurant). On y trouve un ascenseur, qui permet de prendre de la hauteur, mais je n’y suis pas montée.

Vraiment, je le répète : une très belle promenade au bord de l’eau, dont l’ambiance change pas mal par rapport à l’ébullition lisboète (je ne suis pas sûre que les touristes pensent toujours à faire cette excursion, et c’est dommage) !

 

City Trip – Lisbonne : une journée à Cascais

Pour ma petite excursion en dehors de la ville, j’avais le choix entre Sintra et Cascais, la montagne et la mer, et sur ce coup-là, je n’ai pas écouté Pessoa, qui recommande Sintra : on me connaît, j’ai choisi la mer, et à l’origine j’avais même prévu une session plage, mais comme il ne faisait pas très beau le matin, j’ai laissé mon maillot de bain et mon chapeau. Je l’ai un peu regretté par la suite car le temps a finalement tourné au beau, mais tant pis…

Il est très facile d’aller à Cascais : le train (au tarif des transports en commun) part de Cais do Sodré et met 40mn pour atteindre la petite station balnéaire, en longeant la côte, offrant des paysages éblouissants.

La ville elle-même est une très jolie station balnéaire de carte postale, aux sublimes maisons luxueuses et colorées et aux jolies boutiques d’artisanat.

J’ai commencé par longer le front de mer jusqu’à la citadelle et à la marina, avant de revenir dans le centre pour déjeuner. Pour cela, on a le choix, mais je n’ai pas trouvé de restaurant avec vue qui ne soit pas une gargote peu inspirante (il doit y avoir, cependant) et j’ai donc jeté mon dévolu sur une terrasse à côté de la statue de Camoes, et je ne l’ai pas regretté : le Palmtree Cascais, comme son nom ne l’indique pas forcément, propose une cuisine portugaise de qualité, les portions sont généreuses et le service impeccable pour un prix très raisonnable. J’ai choisi de la lotte et des gambas avec du riz à la tomate, oignons et coriandre :

Ensuite, je me suis à nouveau promenée dans les rues, sous le soleil. On aura la surprise, éventuellement, de tomber sur la maison où a vécu Mircea Eliade (décidément, tout dans ce pays fait signe littéraire). Et puis, s’asseoir au bord de la plage

 

City Trip – Lisbonne : impératifs touristiques

Alors de fait, ce n’était pas du tout une année à musées : je n’avais pas envie de m’enfermer mais plutôt de me promener, et surtout je n’avais vraiment mais vraiment pas du tout envie de faire la queue. Si on ajoute à cela que beaucoup de trucs estampillés « indispensables » ne m’intéressaient pas le moins du monde (et notamment tout ce qui touche à la navigation), cela réduit les perspectives.

Je parlerai de la fondation Saramago et de la Casa Pessoa ultérieurement, ici je me contente des lieux non spécifiquement dédiés à la littérature.

Fondation Calouste Gulbenkian :

Un très bel endroit, consacré à l’art moderne et contemporain, donc pas ce qui m’émeut le plus a priori : comme d’habitude, j’ai donc erré en laissant mon regard trouver des choses qui l’interpelaient, et de fait, vu l’éclectisme du lieu, il y en a eu beaucoup, de vraiment saisissantes. L’endroit lui même est magnifique, et le jardin un très agréable écrin de verdure, au frais même lorsque la chaleur sur Lisbonne est saisissante.

Le tram 28

Je l’ai pris plusieurs fois : le premier jour, sur la totalité du parcours, puis à l’occasion comme transport en commun classique.

Attention, c’est blindé de monde, donc si votre objectif est de découvrir la ville, quelques conseils : arriver tôt, le prendre au premier arrêt (Martin Moniz ou Prazeres) (sinon vous pourrez monter mais vous serez debout, aucun intérêt) et ne pas hésiter, lorsque vous voyez que votre tour arrive et que c’est déjà plein, à laisser passer les gens et attendre le suivant. La promenade est sympathique et pittoresque, on découvre vraiment l’essentiel.

Tram28
Tram28

Cemiterio dos prazeres

Il n’y a bien que dans une ville poétique comme Lisbonne que l’on peut songer à appeler un cimetière « les plaisirs ». C’est l’un des principaux cimetières de la ville, où fut enterré Pessoa avant d’être transféré au monastère des Hiéronymites. La promenade vaut vraiment le coup : cela ressemble beaucoup au Père-Lachaise, beaucoup de monuments funéraires sont très impressionnants, et l’endroit offre une très belle vue sur la ville et le pont du 25 avril. En plus on y est au calme, car les touristes y vont peu…

L’Ascenseur de Santa Justa

C’est le seul ascenseur ou assimilé que j’ai fait. Il faut au moins le voir de l’extérieur : même s’il est devenu une attraction touristique, il fut construit à l’origine pour des raisons pratiques, permettre aux lisboètes de passer de la Baixa au Chiado sans s’épuiser

Inauguré le 10 juillet 1902, il est doté d’une architecture en fer forgé de style neo-gothique, qui n’est pas sans rappeler une certaine tour parisienne, raison pour laquelle la légende urbaine l’attribue souvent à Gustave Eiffel :  en réalité, on doit cet ascenseur à l’ingénieur Raoul Mesnier de Ponsard, dont la famille est française d’origine mais qui est né à Porto. La montée est assez rapide, et pour finir d’arriver sur le belvédère il faut grimper un petit escalier en colimaçon, mais ça vaut vraiment le coup, car la vue qui s’offre à nous est à couper le souffle !

Couvent des Carmes

C’est l’un des principaux vestiges du terrible tremblement de terre de 1755 : l’église gothique, partiellement détruite, n’a jamais été reconstruite, ce qui donne quelque chose de tout à fait fascinant que l’on voit très bien depuis le miradouro de Santa Justa. Le problème, c’est que manquant de clairvoyance sur ce coup, je m’y suis pointée le dimanche vers 10h, sans songer que dans un pays encore très catholique ce n’est pas le meilleur moment pour visiter les églises, en ruines ou pas, et je n’ai pu voir que l’extérieur, d’autant qu’on était le 16 juillet, jour d’une procession annuelle (assez intéressante cela dit).

Le Panthéon national

C’est le même principe que le nôtre, et d’ailleurs l’architecture est très semblable. Les seules différences sont qu’on ne descend pas dans la crypte, et que les Portugais sont moins enclins que nous à la célébration des « grands hommes », puisque seules une vingtaine de personnes repose ici, notamment Vasco de Gama, Amalia Rodriguez et Luis de Camoes. Ce qui est surtout à faire ici, c’est monter sur le toit, qui offre une vue splendide de l’Alfama et du Tage, qui permet d’apercevoir au loin le pont Vasco de Gama.

Monastère des hiéronymites

J’étais surtout là pour voir la tombe de Pessoa donc nous en reparlerons. Mais il n’y a pas que la tombe de Pessoa, sinon a priori il y aurait moins de monde. Il faut dire que l’endroit, œuvre architecturale la plus aboutie du style manuélin, a de quoi impressionner.

J’ai bien failli le louper : le premier jour, je m’y suis pointée comme une fleur vers 13h, je pense qu’il y avait au moins 2h de queue, par 37°, j’ai renoncé et refait mon planning. Mon conseil : y arriver tôt (9h30 pour l’ouverture à 10h) de manière non seulement à ne pas trop attendre, mais aussi de pouvoir visiter dans de bonnes conditions (bon, de fait, par un tour de passe-passe dont j’ai le secret, je suis entrée presque en premier alors que j’étais loin dans la file au départ).

Le cloître vaut vraiment la peine, de même que certaines salles très bien conservées. On en fait en revanche assez vite le tour.

Et voilà ! Comme vous le constatez, point de château, de cathédrale, de Tour de Belèm et de monument aux explorateurs : il faut faire des choix, et ces derniers ne m’intéressaient que peu, d’autant que je cherche quand même, autant que faire se peut, à fuir les flots de touristes

On voit certaines choses plutôt bien sur le film, donc voilà (attention, comme avec mon nouvel i.phone j’ai gagné en stockage, j’ai fait long) :

City Trip – Lisbonne : Errances

Comme Rome, le centre historique de Lisbonne est composé de sept collines (São Jorge, Estrela, Santa Catarina, São Pedro de Alcantra, Graça, Senhora do Monte et Penha de França) et une multitude de quartiers, dont les principaux, on va dire, sont Belèm, Chiado-Baixa (celui que j’ai préféré, ce qui n’étonnera pas ceux qui connaissent Lisbonne, je pense), Bairro Alto et Alfama.

En tout cas, c’est là que se concentrent les touristes, même s’il est agréable et conseillé de flâner ailleurs.

Le meilleur moyen de découvrir Lisbonne, d’en saisir toute la beauté, finalement, c’est je crois d’errer, de se promener sans but précis, d’une rue à l’autre, de lever les yeux sur les mille merveilles qui s’offrent au regard et qui changent d’une rue à l’autre.

Parfois on est subjugué par les azulejos ou autres somptueux bâtiments ; d’autres fois toute la ville s’offre à nous depuis une place surélevée, ou le Tage aperçu au loin. Un article donc volontairement sans ordre, et essentiellement fait de photographies, parfois prises je ne sais même plus où…

City Trip – Lisbonne : les essentiels

Me voilà donc revenue de Lisbonne, une ville absolument stupéfiante pour laquelle j’ai eu un véritable coup de cœur. Mon voyage était essentiellement littéraire, raison pour laquelle, dans les différents articles, vous ne verrez pas forcément passer tous les trucs dont on dit qu’il faut absolument les voir à Lisbonne : ce n’était pas mon propos, et puis, vous commencez à le savoir, je n’aime pas trop faire comme tout le monde. Bref.

Cette année, je m’y suis prise très tôt pour la réservation du logement : sur Airbnb, j’avais dès le départ eu un coup de cœur pour l’appartement de Pedro, dans le quartier d’Arroios, à cause de sa sublime terrasse (où j’ai passé des heures délicieuses) qui offrait une vue magnifique de la ville basse, du Tage et du château. Comme l’appartement était traversant, la vue de l’autre côté était tout aussi sublime, et j’étais au Paradis, la ville à mes pieds. 

Avant de partir, j’avais commandé 2 Lisboa cards de 72h pour que cela fasse la semaine. Je conseille vraiment, car cela évite de se casser la tête à comprendre comment fonctionnent les tickets de transports, en plus d’offrir la gratuité ou des réductions dans nombre d’endroits.

A savoir avant de partir :

  • La ville est très pavée et, construite sur des collines, très en pente : c’est agréable de se promener, mais on est vite épuisé car le dénivelé et les pavés triplent les distances. Le mieux que j’ai trouvé, ce sont les espadrilles (comme j’étais en robe à cause de la chaleur, les baskets, on est d’accord, ce n’était pas possible). Plutôt que de vouloir tout faire à pieds, il est aussi bien, parfois, de prendre les transports en commun : le métro est très bien, j’ai souvent attrapé le tram 28 au vol ; par contre je ne suis pas enthousiaste sur le bus : certains ont un écran qui affiche la station suivante donc tout va bien, mais d’autres non, et sachant que des abrutis arrachent sur les abribus le nom de l’arrêt, et bien on ne sait pas où on est arrivé. Savoir aussi qu’au pire, les taxis sont très peu chers, aimables, souvent en maraude et que, ô miracle, ils s’arrêtent quand on lève le bras.
  • Le climat : j’ai eu un peu de tout, mais surtout une chaleur écrasante, d’où les robes très légères. Par contre je conseille d’avoir une petite étole dans son sac, parce que même s’il fait 37°, dès qu’on est en bord de Tage, il y a beaucoup d’air et on peut avoir froid ; de même, la fraîcheur tombe très vite le soir !
  • La langue : en général, on pourra vous parler anglais, voire parfois français, mais dans certains quartiers les gens ne parlent que portugais : on s’en sort avec une espèce d’espagnol peu conventionnel et force gestes.
  • L’argent : comme partout, il file aussi vite que l’eau dans une passoire à nouille, même si globalement Lisbonne n’est pas une ville chère (pour manger notamment) : en fait, toutes les attractions touristiques ne sont pas données.
  • Attention dans les restaurants : souvent on vous apporte des petits amuse-bouche, pain, olives, rillettes et fromage dès que vous vous installez, mais ce n’est pas comme en France où dans ce cas c’est un cadeau de la maison ; si vous les croquez, ça vous sera facturé (pas très cher, mais il faut le savoir)
  • Il y a des vendeurs de babioles un peu partout, notamment lorsque vous êtes au restaurant, et c’est parfois un peu pénible parce qu’ils ne renoncent pas toujours lorsque vous dites non…

Où boire ? Où manger ?

Evidemment, ce ne sont que quelques exemples, mais de manière générale, je n’ai pas été déçue (une fois seulement, à côté du monastère des hiéronymites, du coup je n’ai pas mis l’endroit dans la liste) : j’ai vraiment, très très bien mangé, et en terrasse car il y en a beaucoup, avec souvent de très belles vues :

  • Paça d’Agua : c’est le premier endroit où je me suis arrêtée en arrivant, j’étais Place du Commerce, j’avais 2h à tuer avant de récupérer les clés de l’appartement, j’avais la dalle (levée au milieu de la nuit et petit déjeuner dans l’avion infâme), donc je me suis arrêtée là pour l’emplacement. Ce n’est sans doute pas la meilleure adresse de la ville, mais c’est bon (j’ai pris des oeufs benedict, un truc qu’on voit rarement sur les cartes des restaurants), le personnel est sympathique et la terrasse est très agréable car aérée.
  •  – Pasteis de Bélem : absolument immanquable, vous trouverez des pasteis de nata partout mais ceux-là sont vraiment à tomber. Le mieux : les acheter à emporter et les savourer dans le jardin des hiéronymites, en face.
  • – A Brasileira : on en reparlera ultérieurement mais mentionnons-le tout de même ici. C’est un peu le Flore local, les tarifs prohibitifs en moins. Il faut au moins y passer histoire de voir la statue de Pessoa qui trône en terrasse, voire se prendre en photo avec lui. Le service est un peu long, mais il est très agréable d’y prendre un café ou un petit déjeuner !
  • – Casa portuguesa do pastel de bacalhau : pas vraiment un restaurant, mais adresse à retenir pour un snack, on y sert de délicieux petits beignets de morue fourrés au fromage fondant, accompagnés, pour « Portugal experience », d’un verre de madère. La terrasse, dans la rua Augusta, est très agréable !
  • – Fragoleto : excellentes glaces, parfait pour le dessert après le pastel de bacalhau. 
  • – Ponto final : là on arrive dans le lourd. Pour tester cette adresse, il vous faudra prendre le ferry pour cacilhas puis longer le Tage jusqu’au quai de Ginjal (ce n’est pas loin). En premier lieu, c’est évidemment la terrasse qui m’a fait envie, mais je ne l’ai pas regretté, même si j’ai été arrosée (on est au partage des eaux, et aux changement de marée, selon votre table il peut vous arriver d’être mouillé… ça fait partie du charme) : j’ai mangé une sole grillée toute simple mais qui était une merveille de fraîcheur, parfaitement cuite et préparée. Tout ça en plus de la vue sublime et d’un prix raisonnable. Prévoir une étole où une petite laine, parce que même en plein soleil par 35°, c’est très aéré. Le soir ce doit être splendide, mais il faut réserver ! 
  • – Martinho da arcada : sur la place du Commerce. C’est le plus vieux restaurant de Lisbonne, et c’est surtout là que Pessoa prenait son café, nous en reparlerons donc. J’y ai juste pris un café. 
  • – Faz Figura : en arrivant en bas de l’Alfama, j’ai avisé cette sublime terrasse en hauteur, et forcément… De fait, le point de vue est à tomber, mais la cuisine aussi : j’ai pris un filet de saint-pierre en croûte à l’encre de seiche et risotto de tomates, c’était succulent. Un petit peu cher pour Lisbonne (mais pas en standard français) mais vraiment, ça vaut le coup, et le personnel est aux petits soins. 
  • – The Sandeman Chiado : jolie terrasse sur une petite place tranquille, et excellente cuisine portugaise pour des prix raisonnables. J’ai choisi un crumble de morue au pain de maïs et c’était divin, et leur pastel de nata était très bon ! 

Où et que shopper ?

Là encore, ce ne sont pas les boutiques qui manquent, mais surtout des magasins d’horreurs made in China donc ça ne vaut pas vraiment le coup. Quelques adresses plus qualitatives :

  • De la charcuterie, du fromage et des boîtes de conserves jolies : la charcuteria portuguesa,  Rua de S. Julião 34 : accueil très chaleureux et en français, produits variés et de bonne qualité que l’on peut goûter, emballés sous vide sous vos yeux.
  • Des souvenirs originaux et chics, azulejos, conserves etc. : A Vida Portuguesa,  Rua Anchieta 11, très joli concept-store sis dans une ancienne parfumerie, et qui propose de très beaux produits artisanaux, reproductions d’azulejos anciens, savons et conserves joliment emballés, alcools, quelques jolis magnets et de la papeterie. 
  • Autre bonne adresse : Lisbon shop, le magasin de l’office de tourisme, Praça do comercio, qui propose de très jolies choses également.
  • Des souvenirs littéraires : nous reparlerons de ces lieux, mais la boutique de la Fondation Saramago et de la Casa Pessoa regorgent non seulement de livres, mais aussi de choses beaucoup plus originales : à la première, je me suis offert un cadre reproduisant le diplôme du Nobel, et une affiche d’un manuscrit pour mettre ans mon bureau !
  • Des livres : là encore nous en reparlerons, mais vous pouvez déjà noter 3 adresses de librairies : Ler Devagar dans la LX Factory (lieu qui de manière générale propose des boutiques sympas), classée parmi les dix plus belles librairies du monde par le NY Times, la Livraria Ferín, rua Nova do Almada 72, mythique, et la Livraria Bertrand, la plus vieille librairie du monde, Rua Garrett 73. 

 Pour terminer, ma Lisboa box, et la section « Portugal » de ma collection de magnets :

Lisbon magnets
Lisboa box
Lisboa box

A venir : la vidéo (elle est très longue) et des articles plus spécifiques sur les musées et monuments, les promenades, Cacilhas, Cascais et last but not least : Lisbonne littéraire !

 

Um beijo de Lisboa

Je vous écris de Lisbonne. Il fait beau. Très chaud même. Mais je suis bien. L’appartement que j’ai loué est magnifique et je passe des heures à regarder la ville qui s’étire paresseusement à mes pieds et dont les couleurs changent de minute en minute.

J’aime me mettre dans les pas de Pessoa (et de José Saramago puisque mon avion portait son nom). J’aime les couleurs, les bruits, les goûts. J’aimerais apprendre le portugais et m’installer là, surplombant le Tage, et écrire…