Je me souviens : une paire d’escarpins Jimmy Choo

Si vous me suivez depuis longtemps vous connaissez bien cette photo qui a longtemps été la seule par laquelle on me connaissait (en ce temps-là, il n’y avait aucune photographie de moi, et mon pseudonyme « L’Irrégulière » en était réellement un et pas juste un surnom). Une photo presque devenue mythique.

Je ne sais pas pourquoi j’y repensais l’autre jour, à ces escarpins qui étaient, réellement, un caprice. J’étais dans ma période Sex and the City, je faisais tout comme Carrie et j’avais décidé de rapporter d’un voyage à Londres une paire de Manolo Blahnik. Je ne sais plus du tout comment Manolo s’est transformé en Jimmy Choo, peut-être que je n’ai pas trouvé de Manolo qui me plaisaient alors que cette paire de stilettos Jimmy Choo furent un véritable coup de foudre.

Bien sûr, ce n’était pas une paire de chaussures pour le quotidien. C’était un cadeau pour mon moi idéal. Pour la femme que j’étais à l’intérieur de moi mais qui ne s’affirmait pas à l’extérieur. Enfin, je ne sais pas comment l’expliquer, mais ces chaussures représentaient un peu comme la matérialisation de tout ce que je voulais dans ma vie. C’était un peu Cendrillon, dans ma tête. Achète les chaussures, tu auras le prince.

Je ne les ai que peu portées : cette photographie, quelques soirées parisiennes et un mariage. Tout comme la veste rouge, elles me donnent l’impression de conquérir le monde, mais c’est un pouvoir que je réserve aux grandes occasions.

Je ne m’en séparerai jamais, je crois. Elles sont dans mon placard. Parfois j’ouvre la boîte, je les sors, je les enfile et fais quelques pas et finalement, ça suffit pour que la magie opère.

Et vous, vous avez un vêtement, un accessoire que vous ne portez pas mais auquel vous tenez comme à un talisman ?

Ces vêtements qui nous donnent un sentiment de puissance

Il y a quelques années j’empruntais souvent l’appartement d’une amie à Paris. J’en profitais pour lui emprunter aussi sa petite veste rouge Tara Jarmon ! Je ne sais pas pourquoi cette veste me donnait une confiance en moi inébranlable.

Je ne sais pas plus pourquoi, l’autre jour je me suis dit que j’allais chercher sur Vinted, des fois que je trouverais la même. Alors ce n’est pas exactement la même, mais l’idée est là. Et le même pouvoir magique qui doit venir du rouge : je me sens puissante !

Et vous il y a des vêtements comme ça qui vous donnent confiance en vous et l’impression d’être Unstoppable ? Comme dans la chanson de Sia que j’écoute beaucoup en ce moment le matin parce qu’elle me donne une énergie folle à conquérir le monde ?

Acheter toujours les mêmes vêtements

Quand je regarde en arrière, je me rends compte combien mon rapport aux vêtements a profondément évolué. J’ai toujours aimé les vêtements, j’ai toujours aimé m’habiller. D’ailleurs, j’ai consacré mon mémoire de maîtrise à la parure féminine, et j’ambitionnais de parvenir à valoriser ces travaux de recherche sur la sémiotique du vêtement et l’histoire de la mode en travaillant pour un musée.

Lorsque j’étais plus jeune, j’achetais beaucoup, beaucoup de vêtements, et mon premier blog était d’ailleurs en grande partie consacré à la mode (et aux relations amoureuses : c’était très Carrie Bradshaw). J’accumulais, des trucs pas toujours très réussis, et issus de ce qu’on n’appelait pas encore à l’époque la « fast fashion ».

La maturité venant, ce n’est plus le cas : j’ai toujours une grande quantité de vêtements et ma penderie déborde, mais je n’en achète plus tant que ça. Et plus de fast fashion ou alors très rarement.

En revanche, je garde les vêtements des années, et je les use jusqu’à la corde. Vraiment, ce n’est pas une expression : mon jean préféré vient de me lâcher au bout de plus de dix ans, complètement déchiré à l’entrejambe. Mon sac à main préféré, un 24H Saint-Germain, fait pitié tellement le cuir est usé, mais je l’aime trop et je le garderai encore longtemps. Je n’ai jeté mes Converse en cuir que lorsqu’elles ont commencé à prendre l’eau, et que mon cordonnier m’a dit que là, il ne pouvait plus rien faire.

Des exemples comme ça, j’en ai beaucoup. Je garde les vêtements des années, et lorsque j’aime une coupe, un vêtement, j’ai tendance à l’acheter en plusieurs exemplaires : j’ai 6 chemises Pierro de Sézane, je les aime toutes, et c’est l’une des pièces que je m’offre à l’occasion.

Et lorsqu’un de mes vêtements me lâche, j’ai tendance à vouloir racheter exactement le même. Lorsqu’il s’agit d’une pièce intemporelle, comme mon slim Levi’s, pas de souci. Mais pour beaucoup de pièces, avec l’évolution de la mode, c’est impossible. Sauf si… sauf si d’autres l’avaient achetée sans la porter ?

C’est ce que je me disais l’autre jour, désespérée à l’idée qu’il me serait impossible cet été de porter mes espadrilles Liberty Pare Gabia. Ces espadrilles, je les aime d’un amour fou, d’abord parce qu’elles sont jolies, et surtout parce que je suis tellement bien dedans que je peux marcher des kilomètres sans problème. Et que j’en avais besoin pour l’Italie (je ne veux pas mettre de baskets en plein mois de juillet alors que je serai en robe !).

Mais je les ai tellement portées qu’elles sont complètement déchirées. Bien sûr, le modèle ne se fait plus, depuis le temps. Alors je me suis dit : « Tiens, je vais jeter un œil sur Vinted, on ne sait jamais ». Et je les ai trouvées (pas la même couleur, malheureusement).

Depuis, mes favoris Vinted, ce sont des vêtements que je connais, que j’ai eus, qui me manquent et que je vais pouvoir à nouveau porter. Et cela me met en joie ! Et ce n’est même pas par souci écologique ou économique : c’est simplement que j’ai un rapport très affectif aux vêtements, et surtout que maintenant que j’ai trouvé ce qui me va et dans quoi je suis bien, je n’ai pas envie de trop expérimenter, même si je le fais encore.

Et vous, quel est votre rapport aux vêtements ? Vous consommez beaucoup ou vous portez les trucs jusqu’à leur mort ?

Des bottes de pluie rouges

Je suis toujours dans mes trucs de couleurs ! Bon, de fait cela faisait assez longtemps que je voulais des bottes de pluie rouges pour crapahuter sous la pluie, dans la forêt où à la plage hors saison. D’ailleurs, j’en avais mis une paire dans ma liste de Noël d’il y a deux ans. Sauf que j’étais passée les essayer en magasin courant janvier (en prévision d’un séjour à la mer en avril), et en fait elles ne m’allaient pas du tout, et comme entre temps je ne vais pas revenir sur ce qui s’est passé mais mon séjour à la mer taratata (enfin j’y suis allée l’été, mais je n’avais pas besoin de bottes en caoutchouc), bref, j’avais mis cette envie de côté.

Et puis finalement j’ai craqué sur celles-ci, les Hai de la marque finlandaise Nokian, elles sont très jolies, confortables et de très belle qualité, et elles vont mettre de la couleur au moins dans mon placard en attendant de patauger avec (bon, maintenant que j’ai des bottes de pluie il est probable qu’il ne pleuve plus avant plusieurs mois).

La petite robe rouge et la petite robe verte

Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait ma blogueuse mode, mais là je ne pouvais décemment pas ne pas vous montrer ces deux petites merveilles qui ont récemment rejoint mon dressing.

Depuis quelque temps, j’ai la manie du rouge. Je pense que c’est parce que dès que je porte du rouge, je reçois beaucoup de compliments, et que comme je suis assez narcissique sinon égocentrique voire carrément mégalomane (mais lucide), j’aime assez qu’on me fasse des compliments (c’est toujours mieux que les insultes, me direz-vous). Donc le rouge apparemment me va plutôt bien. J’avais donc envie d’une robe rouge. Enfin, d’une autre robe rouge.

Celles que j’ai sont plutôt très estivales, et je voulais quelque chose d’un peu plus « habillé ». En fait, je savais ce que je voulais : une robe chemise, parfaite pour aller travailler, même l’hiver car elle a des manches longues. Et je suis tombée sur cette merveille, qui correspondait exactement à ce que je cherchais, et qui, comble du bonheur, est exactement à ma taille. Je crois que je ne vais plus la quitter. Par contre, vous m’en voyez navrée, mais elle est sold out.

La deuxième tient aussi du miracle, en fait. Je porte assez peu de vert, je ne sais pas trop pour quoi, mais j’avais repéré ce modèle. Malheureusement, lorsque plusieurs jours après le début des soldes je me suis réveillée, il ne restait plus du tout ma taille sur le site. Mais la semaine dernière, je suis passée par hasard (enfin par hasard… je finis par ne plus y croire à cette histoire de hasard) devant la boutique, je suis entrée, et Elle m’attendait. Il n’en restait qu’une, à ma taille, vous imaginez donc que je ne pouvais pas la laisser. Elle est beaucoup moins ce que je porte d’habitude, mais là encore, je l’adore car elle est très facile à porter.

Ce qui est amusant dans l’histoire, c’est qu’avec l’âge, je me rends compte que je porte (et achète) de plus en plus de robes. Je vous fais grâce de la bleu marine, des 12 noires, des blanches et de l’autre rouge que j’ai achetée en début de saison…

Aller à un cocktail en robe de cocktail

Rien ne va plus. Les gens ne s’habillent plus pour sortir. Ils ne s’habillent plus pour aller à l’opéra, pour dîner au restaurant, ni même pour les réceptions chez l’ambassadeur ou ailleurs. A peine pour les mariages. Exit les smoking et les robes de soirée.

D’ailleurs, c’est un signe : les invitations pour les petites sauteries diverses et variées, inaugurations, vernissages et autres cocktails ne portent plus guère la mention « tenue de cocktail » (une robe au genou, apprêtée mais sans excès), encore moins « tenue de soirée » (robe longue et habillée). Sauf peut-être à l’Elysée, mais je ne suis pas invitée à l’Elysée.

Aujourd’hui, c’est le règne absolu du casual. La tenue de ville est reine dans les soirées, voire le jean et les baskets.

La tendance n’est pas nouvelle. Mon premier cocktail un peu chic, c’était en 2000, pour la remise du grand prix des lectrices de ELLE, dans le salon de réception du musée d’Orsay. J’avais acheté une très jolie robe rebrodée de perles, une pochette, une étole et des escarpins. Et Inès de la Fressange était en jean. Sublime, évidemment, mais en jean.

Je ne peux que déplorer cette situation. Moi qui ai tellement ce petit côté Carrie Bradshaw mondain et qui possède une pléiade de robe habillées dans mon dressing (sans parler des chaussures), je suis frustrée.

Imaginez, dans les années 80, dans ma famille (je ne sais pas les autres), les mariages se faisaient en tenue de soirée et moi je portais ce type de robe. Et je ne peux même pas vous raconter la joie extatique qui s’emparait de moi lorsque je revêtais cette robe de princesse :

princesse2

Bon, ok, c’était peut-être un peu too much (quoique). Mais tout de même.

Evidemment, loin de moi l’idée de forcer qui que ce soit à porter une robe de cocktail. Encore moins une robe de soirée. Et nous sommes encore, d’ailleurs, quelques unes à revendiquer la robe de réception, sans que personne ne nous jette des cailloux. Pour le moment…

De fait, mes robes de cocktail, si je ne les mets pas pour aller aux cocktails, je les mets quand ? Et je ne parle même pas de mes robes de soirée, qui ne sortent plus guère que pour les soirées déguisées ! Parce que j’adore ça, moi, les robes élégantes et les talons hauts, ça fait partie de mes plaisirs dans la vie (surtout que qui dit cocktail dit champagne).

La robe de cocktail est donc mon premier snobisme : envers et contre tout, je continuerai à m’habiller pour sortir !

Avec ce texte j’inaugure la petite série qui a poppé dans mon esprit.

La très chère était nue… (des bijoux)

La très chère était nue,
et, connaissant mon cœur,
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.

Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.

BAUDELAIRE, « Les Bijoux » dans Fleurs du Mal

J’adore Baudelaire, parce qu’il peut servir de caution intellectuelle à tout article de fille, que ce soit sur les chaussures, le maquillage, le parfum ou comme là les bijoux. Voilà un homme qui comprenait les femmes et qui n’aurait jamais reproché à sa chérie d’avoir trop de chaussures ! Oui, je sais, il avait d’autres mauvais côtés…

Aujourd’hui, donc, je vais vous parler de bijoux. Par contre je ne me montrerai pas nue avec iceux, ce privilège étant réservé à quelques Happy Few. Enfin quelques… on se comprend.

En fait, tout est parti d’un drame. Peu avant les vacances de noël, j’ai perdu une boucle d’oreilles, et bien sûr, une de celles auxquelles je tenais beaucoup, ni pour des raisons de valeur pécuniaire ni sentimentale, mais juste parce qu’elles étaient à moi, que je n’aime pas perdre mes affaires et qu’elles étaient jolies.

Et j’ai eu beau remuer ciel et terre et interroger tout être vivant que j’ai croisé , je n’ai pas pu la retrouver.

Je me suis donc lancée à la recherche de la même paire sur internet, mais hélas, ce sont des Ines de la Fressange, qui ne se font apparemment plus, j’ai réussi à trouver la version clip (mes lobes d’oreilles étant sensibles comme ceux d’un nouveau né, je ne supporte pas les clips) mais pas la version clou.

Je vous mets tout de même la photo de l’orpheline, au cas où vous connaitriez quelqu’un qui connaît quelqu’un (ou au cas où, rêvons, Ines passerait par là…) :

BO Ines de la Fressange
BO Ines de la Fressange

La mort dans l’âme, j’ai fini par me résoudre à la disparition de mes aimées, et à chercher une paire sinon ressemblante, au moins dans le même style.

C’est comme ça que l’autre jour, en suivant un lien sur le blog de Clara (attention, ce blog est un antre de la tentation, j’ai déjà acheté plein de trucs à cause d’elle), je suis arrivée sur le site Un oiseau sur la branche. Et là, j’ai cru perdre la tête : tout est joli, tout est tellement moi, et tout en plus n’est pas si cher que ça, que mon sang n’a fait qu’un tour, et ma carte bleue dégainée, j’ai fait mes choix.

Comme j’étais venue pour des boucles d’oreilles, c’est ce que j’ai cherché en priorité, et mon choix s’est porté sur celles-ci :

Nouveaux bijoux : boucles d'oreilles

Et comme je n’allais tout de même pas me contenter d’une seule chose, j’ai aussi choisi un bracelet :

Bracelet Un oiseau sur la branche
Bracelet Un oiseau sur la branche

A vrai dire, à peu près tout me plaît sur ce site, la créatrice a vraiment un talent fou. J’ai toujours aimé les bijoux ayant une petite touche orientale, et là j’étais donc dans un état de ravissement complet. Il est donc fort probable sinon certain que je me refasse un nouveau petit plaisir d’ici peu…