Favoris de janvier 2024

Pas tant de choses que ça ce mois-ci, mais quelques jolies pépites et objets devenus indispensables dans mon quotidien !

1. Une imprimante photo de voyage : j’en rêvais, le Père Noël l’a fait. Comme je l’ai déjà dit, j’aime énormément coller des photos dans mon journal, mais ce n’est pas toujours très facile : lorsque je suis chez moi, j’imprime avec mon imprimante traditionnelle, mais souvent je gâche du papier parce que je ne veux qu’une ou deux photos, et cela demande des manipulations. En vadrouille, je n’ai pas de solution, et cela me frustre. Donc : une imprimante de poche. Santa a choisi la Realipix Mini P d’Agfa Photo (lien affilié), et j’en suis très satisfaite, la connexion entre le smartphone et l’imprimante se fait en bluetooth, l’impression est format carte bleue donc parfaite pour l’usage que j’en ai, et la qualité est très satisfaisante. Elle loge parfaitement dans mon étui de voyage, donc elle n’a pas fini de voir du pays !

2. Un nouveau stylo plume : toujours un cadeau de Santa. Après mes tests depuis l’été, j’avais envie d’un vrai stylo, qualitatif, élégant et solide. Alors bien sûr, j’aurais pu partir sur un MontBlanc, mais c’est tout de même très cher, donc après comparaison mon choix s’est porté sur la marque anglaise Scriveiner (lien affilié). J’ai eu un peu peur au début car il est assez lourd et je n’ai pas l’habitude, mais je l’ai très vite adopté : il est beau (et on sait combien c’est essentiel pour moi), le poids est selon moi une qualité car on le tient bien en main, l’encre coule parfaitement et la plume glisse bien (j’ai choisi la plume moyenne). Je n’écris plus qu’avec ça tant je le trouve agréable !

3. Le jeu de la pastèque : un petit jeu amusant sur téléphone, qui est une sorte de mélange de Tétris et de Candy Crush : il s’agit d’appairer et fusionner des fruits pour obtenir des fruits plus gros, le graal étant la pastèque (j’ai réussi une fois) mais sans que les fruits s’accumulent au-delà d’une certaine ligne !

4. Les vêtements techniques Uniqlo : avec le froid qu’il a fait ces derniers temps (et sachant que je grelotte dès qu’il fait moins de 15 degrés), et à force d’en entendre beaucoup de bien, je me suis décidée à essayer les vêtements thermiques Heattech d’Uniqlo. J’ai commencé avec deux t-shirts à manches longues, 2 paires de chaussettes et une paire de collants, et je valide : le prix est raisonnable, on est très bien dedans, et la qualité a l’air satisfaisant. Je pense que j’achèterai d’autres pièces à l’avenir (notamment des hauts à manches longues : j’en porte énormément l’hiver et une bonne partie de ceux que j’ai déjà commence à être en fin de vie).

5. Barbie, de Greta Gerwig : j’avais hâte qu’il soit disponible en VOD tant j’étais curieuse, et j’ai adoré de film qui est drôle, coloré, mais aussi très intelligemment fait, et donne à réfléchir. Disponible en location sur Prime Video.

6. Victoria, de Justine Triet : j’adore Virginie Effira mais j’étais totalement passée à côté de cette comédie romantique à la fois légère et profonde, et c’est dommage car elle m’a fait passer une excellente soirée. Disponible sur Netflix.

7. Et enfin, deux séries (il y en a peu ce mois-ci encore) :
Escort Boys (Prime Video), une série à la fois drôle et caliente, aux images d’une grande beauté, qui interroge la masculinité et le chamboulement des relations hommes/femmes de manière très originale et sensible.
The Boys (Prime video), une série déjà un peu ancienne dont une nouvelle saison sort en juin, et que j’ai juste commencée, mais j’aime énormément la manière dont elle interroge les travers de la société à travers le mythe des superhéros, dont l’image est égratignée de manière assez irrévérencieuse !

Et vous, qu’avez-vous découvert de chouette ce mois-ci ?

Favoris de Novembre

Beaucoup de choses ce mois-ci, de belles découvertes, de produits qui me changent la vie ou lui apportent un petit quelque chose de plus, dans tous les domaines. Si je ne précise pas qu’un lien est affilié, c’est qu’il ne l’est pas !

1. Un pendentif pour porter mes pierres (lien affilié) : cet été, je me désolais auprès d’une vendeuse de cristaux du fait que lorsqu’ils étaient montés en bijoux (ce qui déjà n’est pas toujours le cas), les montures étaient en argent. Or je ne porte pas d’argent, car cela ne me va pas. C’est alors qu’elle m’a parlé de ces colliers, qui sont comme des petits filets dans lesquels on met la pierre que l’on veut mettre, on serre, et c’est bon. Je m’étais émerveillée, mais elle n’en avait pas et j’ai oublié, jusqu’à ce que ma maman, qui connaît mon problème, m’en achète un. Je suis ravie car je peux enfin porter les pierres que je veux, changer au gré de mes envies ou de mes besoins. Une révolution !

2. Une machine à expresso (lien affilié) : vous connaissez ma manie du cappuccino. Depuis un certain temps j’essayais désespérément d’en faire du vrai à la maison, j’avais ressorti la cafetière moka, acheté un mousseur à lait, un pot, mais ça n’allait jamais. Et puis, l’autre jour, je tombe sur une machine à expresso en promotion et je me dis que je suis nouille, évidemment, avec le bon matériel, ça sera plus efficace. Et bien je suis ravie : elle n’était vraiment pas chère mais elle est plutôt jolie, assez simple à utiliser, et grâce à la buse vapeur je peux enfin faire mon cappuccino le matin !

3. Le fard à paupières colorshot de Paco Rabanne : j’aime d’amour les fards crèmes (parce que les fards poudre, je m’en mets partout) et alors là, j’ai eu un coup de cœur absolu pour celui-ci : il se présente comme un tube d’aquarelle, il en faut l’équivalent d’un grain de riz pour faire les deux yeux, et il est d’une luminosité absolument prodigieuse. J’ai choisi la couleur « meteor lignt » qui est magnifique mais je pense que je ne vais pas tarder à m’en offrir une autre tant je suis amoureuse de ce produit !

4. Les bougies Diptyque senteur Pomander : j’en parle régulièrement mais je suis tellement amoureuse de cette marque et de cette senteur en particulier, que je m’offre tous les ans en cette période pour mettre encore plus de chaleur et de cocooning dans la maison !

5. Le Gilet Gaspard de Sézane : Sézane est une marque que j’aime absolument, et au fil des années j’accumule dans ma garde-robe des pièces de chez eux, qui ne bougent pas, et me permettent d’avoir une certaine harmonie. L’avantage aussi d’aller toujours vers la même marque, c’est que je connais parfaitement ma taille selon les pièces. Là par exemple, j’avais déjà le Gilet Gaspard en noir, et je rêvais de l’avoir en rouge, parce que c’est une couleur qui me va bien, que j’aime, et au milieu de la grisaille, ça fait du bien. Je l’aime d’amour : il est doux, moelleux, bien chaud, ça en fait un vêtement très réconfortant !

6. Artisanes by Jude N Lou : ça n’intéressera pas tout le monde, mais si vous êtes ou passez à Orléans, je vous conseille vraiment cette boutique fondée par plusieurs artisanes et qui propose des merveilles, et je pèse mes mots, à chaque fois que j’entre dans la boutique j’ai envie de ressortir avec tout (et de fait, je ressors avec pas mal de choses même si je me restreins) !

7. Le Beckham test : le mois dernier, je vous parlais de cette série documentaire sur David Beckham. Dans une scène, Victoria et lui se mettent à danser au son de Islands in the Stream, et c’est une scène tellement pleine d’amour et de bonnes ondes qu’elle a généré un mouvement sur TikTok : il s’agit de se mettre à danser sur la musique, et de voir si son compagnon, sa compagne ou qui que ce soit dans la maison se joint au mouvement. Cela donne des vidéos pleines de tendresse et de complicité qui franchement font chaud au cœur !

8. Instant Diplo : Emeline est diplomate, elle travaille à New-York, et suite aux évènement du 7 octobre, elle a créé un compte Instagram dans lequel elle décrypte les enjeux de la diplomatie. C’est passionnant, pédagogique et très bien fait, et je ne saurais trop vous recommander de la suivre !

9. Et enfin, les séries : il y en a un peu moins que d’habitude parce que comme je me suis lancée dans des productions aux multiples saisons, j’ai découvert moins de choses, mais de jolies pépites tout de même :
Daisy Jones and the six (Prime Vidéo) : une série qui nous invite dans le quotidien d’un groupe de musique qui a connu un succès phénoménal avant de se séparer pour des raisons que l’on apprend petit à petit. Une très jolie série dont la fin m’a beaucoup émue !
The Crown saison finale Partie I (Netflix) : j’ai moins aimé que d’autres, il y a des partis-pris avec lesquels je ne suis pas forcément d’accord, mais je reste une grande fan de cette série et je sens approcher la fin avec un peu de tristesse.
The Big Bang Theory (Netflix) avec mille ans de retard sur tout le monde mais mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas. J’en suis à la saison 7 et c’est vraiment mon moment de détente du soir. Et pourtant, je ne suis pas toujours une grande adepte des sitcom, les rires pré-enregistrés me donnent des vapeurs, mais cette série est tellement caricaturale que c’est un vrai bonheur !
Young Sheldon (Netflix) : en réalité, c’est par celle-ci, qui en est dérivée, que je suis arrivée à la précédente. Elle nous raconte l’enfance de Sheldon Cooper à partir de ses 9 ans et de son entrée au lycée, avec en voix off le personnage adulte. Ce gamin m’a totalement fait craquer : il est à la fois insupportable, avec un ego tellement surdimensionné qu’on pourrait se mettre en orbite autour, et follement attachant ! Une très belle découverte !

Et vous, qu’avez-vous découvert de chouette ce mois-ci ?

Acheter toujours les mêmes vêtements

Quand je regarde en arrière, je me rends compte combien mon rapport aux vêtements a profondément évolué. J’ai toujours aimé les vêtements, j’ai toujours aimé m’habiller. D’ailleurs, j’ai consacré mon mémoire de maîtrise à la parure féminine, et j’ambitionnais de parvenir à valoriser ces travaux de recherche sur la sémiotique du vêtement et l’histoire de la mode en travaillant pour un musée.

Lorsque j’étais plus jeune, j’achetais beaucoup, beaucoup de vêtements, et mon premier blog était d’ailleurs en grande partie consacré à la mode (et aux relations amoureuses : c’était très Carrie Bradshaw). J’accumulais, des trucs pas toujours très réussis, et issus de ce qu’on n’appelait pas encore à l’époque la « fast fashion ».

La maturité venant, ce n’est plus le cas : j’ai toujours une grande quantité de vêtements et ma penderie déborde, mais je n’en achète plus tant que ça. Et plus de fast fashion ou alors très rarement. En revanche, je garde les vêtements des années, et je les use jusqu’à la corde. Vraiment, ce n’est pas une expression : mon jean préféré vient de me lâcher au bout de plus de dix ans, complètement déchiré à l’entrejambe. Mon sac à main préféré, un 24H Saint-Germain, fait pitié tellement le cuir est usé, mais je l’aime trop et je le garderai encore longtemps. Je n’ai jeté mes Converse en cuir que lorsqu’elles ont commencé à prendre l’eau, et que mon cordonnier m’a dit que là, il ne pouvait plus rien faire.

Des exemples comme ça, j’en ai beaucoup. Je garde les vêtements des années, et lorsque j’aime une coupe, un vêtement, j’ai tendance à l’acheter en plusieurs exemplaires : j’ai 6 chemises Pierro de Sézane, je les aime toutes, et c’est l’une des pièces que je m’offre à l’occasion.

Et lorsqu’un de mes vêtements me lâche, j’ai tendance à vouloir racheter exactement le même. Lorsqu’il s’agit d’une pièce intemporelle, comme mon slim Levi’s, pas de souci. Mais pour beaucoup de pièces, avec l’évolution de la mode, c’est impossible. Sauf si… sauf si d’autres l’avaient achetée sans la porter ?

C’est ce que je me disais l’autre jour, désespérée à l’idée qu’il me serait impossible cet été de porter mes espadrilles Liberty Pare Gabia. Ces espadrilles, je les aime d’un amour fou, d’abord parce qu’elles sont jolies, et surtout parce que je suis tellement bien dedans que je peux marcher des kilomètres sans problème. Et que j’en avais besoin pour l’Italie (je ne veux pas mettre de baskets en plein mois de juillet alors que je serai en robe !). Mais je les ai tellement portées qu’elles sont complètement déchirées. Bien sûr, le modèle ne se fait plus, depuis le temps. Alors je me suis dit : « Tiens, je vais jeter un œil sur Vinted, on ne sait jamais ». Et je les ai trouvées (pas la même couleur, malheureusement).

Depuis, mes favoris Vinted, ce sont des vêtements que je connais, que j’ai eus, qui me manquent et que je vais pouvoir à nouveau porter. Et cela me met en joie ! Et ce n’est même pas par souci écologique ou économique : c’est simplement que j’ai un rapport très affectif aux vêtements, et surtout que maintenant que j’ai trouvé ce qui me va et dans quoi je suis bien, je n’ai pas envie de trop expérimenter, même si je le fais encore.

Et vous, quel est votre rapport aux vêtements ? Vous consommez beaucoup ou vous portez les trucs jusqu’à leur mort ?

J’adore la mode, mais c’est tout ce que je déteste de Loïc Prigent

J'adore la mode, mais c'est tout ce que je déteste de Loïc Prigent« C’était tellement génial que je ne me souviens de rien. » Je ne donnerai aucun nom. Bon d’accord. C’est Karl, c’est Donatella, c’est Anna, c’est moi, c’est le stagiaire, c’est l’assistant en plein pétage de plombs, c’est le couturier italien extrêmement déphasé, c’est mon camarade Léo très en forme en terrasse, c’est l’attaché de presse, le coiffeur, le créateur, l’assistant personnel fanatisé, c’est la cliente couture pétrodollarée, c’est la rédactrice qui croit être discrète alors qu’elle en a pour 12 000 euros de fringues sur le dos (mais comme elle n’a rien payé, elle n’a aucune notion). « Tout est dit, et l’on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes et qui pensent », dit La Bruyère. Qui pensent, qui s’habillent et qui vient à Paris.

Je lorgnais sur ce livre depuis sa sortie, et je l’ai enfin acheté l’autre jour à la sortie de l’exposition Irving Penn (dont je vous reparlerai ultérieurement), puis englouti d’une traite dans le train (je n’avais plus de batterie pour écouter des podcasts et je n’arrive pas à me concentrer sur de la fiction lorsque je voyage, donc ce petit livre était idéal), non sans susciter l’inquiétude de mes voisins vu que je ricannais bêtement.

De quoi s’agit-il ? D’un recueil de bons mots, presque des épigrammes,  saisis à la volée dans le petit milieu de la mode par Loïc Prigent.

Vu le contexte de départ, on pourrait croire à un truc extrêmement superficiel et codé, bref, inintéressant pour ceux qui ne connaissent pas le milieu et n’en ont rien à faire. Et ce serait une erreur, car à quelques rares exceptions près, l’ensemble est parfaitement saisissable — et savoureux — par tous : ces brèves de comptoir modesques sont souvent très drôles, très spirituelles, très « salons du XVIIIe siècle » lorsqu’il fallait se faire remarquer par ses traits d’esprit mordants. Il y a des réflexions métaphysiques, des vraies vacheries, mais suffisamment généralistes pour que, finalement, on puisse les entendre partout, et notamment certaines pourraient avoir été prononcées dans le petit milieu littéraire : loin d’être superficiels, ces gens (on ne sait jamais qui) paraissent au contraire très cultivés, et font preuve d’une belle maîtrise de la langue, enfilant les figures de style comme des perles :  zeugma (J’ai envie d’océan et d’un burger), métaphores parfois surréalistes (Il est sublime ton vernis à ongles. – Oui c’est comme un rouge noir sauf qu’il est vert ; Il y a eu un orage de fric et elle s’est pris un éclair de plein fouet), périphrases (Il est mannequin et ingénieur environnemental. – C’est un beau jardinier tu veux dire ?), hyperboles (du Valentino d’il y a cent saisons), jeux de mots (pour elle la Bulgarie se situe place Vendôme), néologisme (fakegrammer). C’est parfois un peu snob évidemment, visiblement les gens de la mode sont aussi obsédés par le sexe que les écrivains, et j’avoue : j’ai particulièrement apprécié les très nombreuses méchancetés, petites phrases assassines vraiment bien trouvées (unetelle est aussi fiable que la connexion internet dans le métro, une autre maquillée comme un compte de campagne UMP quant une troisième est cultivée, un peu décharnée et froide ; cette fille, c’est le palais de Tokyo) assorties de quelques sarcasmes (Avec cette règle de courtoisie qui m’interdit de coucher avec tes ex, il ne reste plus personne de dispo pour moi dans cette ville).

Et puis, j’ai trouvé ma nouvelle devise : Ce n’est pas de l’alcool, c’est du champagne.

Bref : un petit livre très drôle (un éclat de rire à chaque page), idéal pour grapiller quand on a un coup de blues. On attend que quelqu’un moissonne à l’identique dans les soirées littéraires, à mon avis il y a de quoi faire aussi !

J’adore la mode, mais c’est tout ce que je déteste
Loïc PRIGENT
Grasset, 2017 (on me souffle dans l’oreillette qu’il vient de sortir en poche)

Christian Dior, couturier du rêve aux Arts Décoratifs

Christian Dior, couturier du rêve aux Arts DécoratifsCela faisait une éternité que je n’étais pas allée au musée des Arts Décoratifs, musée que j’aime pourtant beaucoup. Mais une rétrospective Christian Dior, je ne pouvais pas décemment louper ça. Cela dit, j’ai bien failli : j’ai eu la flemme d’aller à l’avant-première presse (alors que pour une fois j’étais disponible) et fin août, lorsque j’ai voulu m’y pointer comme une fleur, j’ai renoncé à cause de la file d’attente, laissant augurer des conditions de visite peu propices à la rêverie et à l’émerveillement. Du coup, l’autre jour, je me suis organisée, j’avais prévu le billet coupe-file, et après avoir laissé mon i.phone chez le docteur (ce qui explique l’absence de photos) j’y suis allée à l’ouverture. Ce qui n’a pas empêché d’ailleurs que j’attende un bout de temps.

Cette année marque les 70 ans de la création de la maison Christian Dior, et le musée des Arts décoratifs célèbre cet anniversaire par une rétrospective invitant le visiteur à découvrir l’univers de son fondateur et des couturiers qui lui ont succédé : Yves Saint Laurent, Marc Bohan, Gianfranco Ferré, John Galliano, Raf Simons, Maria Grazia Chiuri. Mettant l’accent sur l’émotion et l’inspiration, l’exposition, qui présente plus de 300 robes de haute couture datant de 1947 à nos jours ainsi que toiles d’atelier, photographies de mode, illustrations, croquis, manuscrits, documents publicitaires, objets de mode, montre aussi comment Christian Dior fut un amoureux de l’art et des musées et établit un dialogue avec tableaux, meubles et objets d’art.

Une exposition qui mérite son succès vertigineux, même s’il lui nuit un peu (je n’ai pas pu bien profiter du premier étage à cause de la foule dense) : la scénographie, particulièrement réussie, variée, donne vie à l’ensemble. On se promène ici de merveille en merveille, les couleurs chatoient, et on a véritablement l’impression de plonger au coeur de l’univers magique du couturier. Une très très belle expérience à ne pas manquer !

Christian Dior, couturier du rêve
Musée des Arts décoratifs
107 rue de Rivoli
Jusqu’au 7 janvier 2018

La petite robe rouge et la petite robe verte

Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait ma blogueuse mode, mais là je ne pouvais décemment pas ne pas vous montrer ces deux petites merveilles qui ont récemment rejoint mon dressing.

Depuis quelque temps, j’ai la manie du rouge. Je pense que c’est parce que dès que je porte du rouge, je reçois beaucoup de compliments, et que comme je suis assez narcissique sinon égocentrique voire carrément mégalomane (mais lucide), j’aime assez qu’on me fasse des compliments (c’est toujours mieux que les insultes, me direz-vous). Donc le rouge apparemment me va plutôt bien. J’avais donc envie d’une robe rouge. Enfin, d’une autre robe rouge.

Celles que j’ai sont plutôt très estivales, et je voulais quelque chose d’un peu plus « habillé ». En fait, je savais ce que je voulais : une robe chemise, parfaite pour aller travailler, même l’hiver car elle a des manches longues. Et je suis tombée sur cette merveille, qui correspondait exactement à ce que je cherchais, et qui, comble du bonheur, est exactement à ma taille. Je crois que je ne vais plus la quitter. Par contre, vous m’en voyez navrée, mais elle est sold out.

La deuxième tient aussi du miracle, en fait. Je porte assez peu de vert, je ne sais pas trop pour quoi, mais j’avais repéré ce modèle. Malheureusement, lorsque plusieurs jours après le début des soldes je me suis réveillée, il ne restait plus du tout ma taille sur le site. Mais la semaine dernière, je suis passée par hasard (enfin par hasard… je finis par ne plus y croire à cette histoire de hasard) devant la boutique, je suis entrée, et Elle m’attendait. Il n’en restait qu’une, à ma taille, vous imaginez donc que je ne pouvais pas la laisser. Elle est beaucoup moins ce que je porte d’habitude, mais là encore, je l’adore car elle est très facile à porter.

Ce qui est amusant dans l’histoire, c’est qu’avec l’âge, je me rends compte que je porte (et achète) de plus en plus de robes. Je vous fais grâce de la bleu marine, des 12 noires, des blanches et de l’autre rouge que j’ai achetée en début de saison…

Balenciaga, l’oeuvre au noir au musée Bourdelle

Pour la deuxième fois, le palais Galliera organise une exposition « hors les murs » au musée Bourdelle. La première, il y a six ans, avait été consacrée à Madame Grès. Aujourd’hui, c’est Balenciaga qui a les honneurs.

Balenciaga. Un des couturiers sur lesquels j’avais pensé travailler pour mon mémoire de maîtrise, et dont Cecil Beaton parle superbement dans son recueil de chroniques.

Autant dire que cette exposition était en haut de ma liste.

Tout de suite, le titre de l’exposition, L’œuvre au noir, fait penser à Marguerite Yourcenar, à l’alchimie, à la magie, et de vrai, il y a de ça dans l’œuvre de Balenciaga. Immédiatement, on est happé par la pureté des lignes, et la manière dont le noir ici n’est pas absence de couleur, mais se pare de mille et une nuances. Le noir comme essence, profond, lumineux.

La scénographie, toute en jeux d’ombres et de lumières, fait dialoguer les robes, bijoux, chapeaux, croquis et toiles de Balenciaga et les sculptures de Bourdelle. Et c’est ce qui crée la magie de cette exposition, qui n’aurait pas eu le même rendu au palais Galliera, trop exigu pour que les œuvres puissent, de la même manière, y prendre vie et s’animer.

C’est tout simplement magnifique !

Balenciaga, l’œuvre au noir
Musée Bourdelle
Jusqu’au 16 juillet