Balenciaga, l’oeuvre au noir au musée Bourdelle

Pour la deuxième fois, le palais Galliera organise une exposition « hors les murs » au musée Bourdelle. La première, il y a six ans, avait été consacrée à Madame Grès. Aujourd’hui, c’est Balenciaga qui a les honneurs.

Balenciaga. Un des couturiers sur lesquels j’avais pensé travailler pour mon mémoire de maîtrise, et dont Cecil Beaton parle superbement dans son recueil de chroniques.

Autant dire que cette exposition était en haut de ma liste.

Tout de suite, le titre de l’exposition, L’œuvre au noir, fait penser à Marguerite Yourcenar, à l’alchimie, à la magie, et de vrai, il y a de ça dans l’œuvre de Balenciaga. Immédiatement, on est happé par la pureté des lignes, et la manière dont le noir ici n’est pas absence de couleur, mais se pare de mille et une nuances. Le noir comme essence, profond, lumineux.

La scénographie, toute en jeux d’ombres et de lumières, fait dialoguer les robes, bijoux, chapeaux, croquis et toiles de Balenciaga et les sculptures de Bourdelle. Et c’est ce qui crée la magie de cette exposition, qui n’aurait pas eu le même rendu au palais Galliera, trop exigu pour que les œuvres puissent, de la même manière, y prendre vie et s’animer.

C’est tout simplement magnifique !

Balenciaga, l’œuvre au noir
Musée Bourdelle
Jusqu’au 16 juillet