Escapade maritime

La petite évasion surprise de cette semaine : deux jours au bord de la mer, et plus exactement à Saint-Palais-sur-mer, à côté de Royan, que je ne connaissais pas du tout. Et cela n’a duré que deux jours, mais rarement deux jours n’ont été aussi bien employés tant cela m’a fait du bien.

La promenade des Moulins

Je ne sais pas pourquoi je n’avais jamais fait cette promenade merveilleuse au bord du Loiret. Mais une chose est sûre : j’y reviendrai.

Finalement, le bonheur, ce n’est pas très compliqué.

Le bonheur, c’est simple comme enfin un dimanche ensoleillé. Des températures assez douces pour libérer le corps de ses carcans et enfiler une robe en soie et des sandales à la semelle en nuage.

Le bonheur, c’est une promenade du dimanche au bord de l’eau. Les fleurs printanières et leur parfum envoûtant, les canards qui paressent sur la berge, le clapotis de l’eau, les oiseaux qui s’égayent, une petite brise qui caresse la peau. Et la beauté.

Vibrer comme une immense lyre.

Se promener tous les sens en éveil. Respirer à pleins poumons et sentir la vie et le désir qui palpitent. A nouveau. Enfin. Se sentir renaître, à nouveau pleinement soi-même, après ces longs mois de désaccord hivernaux.

Si vous habitez près d’Orléans je vous conseille vraiment cette balade, dont je n’ai fait qu’une petite partie, faute d’organisation !

Rendez-vous en terre loirétaine : le Loiret au fil des siècles

J’habite à Orléans depuis plus de 18 ans maintenant, et je connais toujours aussi mal le coin. A part la ville elle-même et son agglomération (et encore, il y a des quartiers dans lesquels je ne me suis jamais aventurée), je n’ai pas visité grand chose. Aussi j’ai été ravie, dimanche dernier, de découvrir cette exposition aux Archives Départementales du Loiret, dans leur nouveau bâtiment.

Le Loiret est officiellement né le 4 mars 1790, et il est issu d’un assemblage assez hétéroclite de plusieurs pays traditionnels : la Beauce, la Forêt d’Orléans, le Gâtinais, le Giennois, la Sologne et le Val de Loire. Une grande diversité de paysages et de ressources, qui n’est pas un obstacle à l’unité du département, mais devient un atout.

L’exposition propose donc de parcourir ces différentes régions et de découvrir leur histoire, leur géographie et leurs ressources, à l’aide de documents issus des archives : de nombreuses cartes (et les anciennes cartes ont quelque chose de vraiment fascinant), affiches, cartes postales, gravures, livres. Parmi tous ces documents, on trouve également une lettre de Colette à Missy.

Une très belle exposition, qui m’a convaincue de redonner une chance à l’Est du département, et de consacrer mon escapade du mois de mai au Giennois et au Gâtinais, parce qu’il y a beaucoup de choses que j’ai envie de voir avant de quitter le coin.

En tout cas, c’est une nouvelle fois une exposition très réussie, et à l’avenir je resterai attentive à ce que proposent les archives en termes de mise en valeur du fond : je n’imaginais pas une telle richesse (avant de faire la visite en septembre, j’imaginais que c’était plus ou moins l’Etat Civil et c’est à peu près tout) , et c’est un peu dommage !

Festival de Loire 2023

Le week-end dernier avait lieu la vingtième édition du Festival de Loire, le plus grand rassemblement d’Europe de marine fluviale. C’est un événement que j’aime beaucoup, notamment quand, comme dimanche, il fait un temps magnifique.

Me promener au bord de l’eau, regarder les bateaux et les marins, profiter des animations proposées, c’est toujours quelque chose qui me ravit, même si je suis aussi très vite saturée par la foule et le bruit.

Cette année, comme il y avait trop de monde aux stands de glaces et gaufres, je me suis offert une coupe de champagne Veuve Clicquot (c’était le seul stand ou il n’y avait pas la queue) (excellente excuse pour boire du champagne au milieu de l’après-midi) que j’ai savourée en regardant les bateaux, c’était magique.

Et cette année, les Galeries Lafayette avaient exceptionnellement ouvert à la visite leur toit terrasse, dont j’ai profité vendredi : là encore, une expérience magique (sans coupe de champagne : ils auraient pu faire un effort) que de regarder les toits de la ville depuis les hauteurs. Cela me fait d’ailleurs penser à la carte du 3 de bâtons dans le Tarot : la carte des perspectives et des projets. Je la tire assez régulièrement, en ce moment.

Et c’est beau, ces moments festifs de début d’automne, sous un soleil radieux : de quoi faire des provisions de beauté pour l’hiver. Sortir encore un peu, avant que ce ne soit vraiment les saisons intérieures !

Mais les images parlent mieux que les mots :

Visite au cœur des archives départementales du Loiret

Cette année, pour les journées du patrimoines, je me suis rendue aux archives départementales du Loiret, qui sont d’ailleurs en plein déménagement et rejoindront bientôt un nouveau bâtiment, moins joli mais plus grand, et pensé pour la conservation.

En réalité, j’y étais déjà allée l’an dernier, mais je n’avais pas anticipé (ce qui est plutôt mon habitude : je vais là où mon cœur me porte sur le moment) et, n’ayant rien réservé, je n’avais pu voir que le cloître, une exposition temporaire et les quelques activités proposées, mais pas les archives elles-mêmes.

Or, comme il se trouve que, parfois (et parfois uniquement) j’apprends de mes erreurs, cette fois j’avais réservé les deux visites qui m’intéressaient quinze jours à l’avance (mon entourage en était tout ébahi).

D’abord, j’avais réservé la visite guidée du laboratoire photographique et du service de numérisation, qui m’a beaucoup intéressée : le photographe nous a montré tout son matériel (sachant que les archives du Loiret sont plutôt bien équipées) et expliqué comment il numérisait, avec des méthodes différentes (méthodes qui, en outre, ont évolué au cours de l’histoire, de la reproduction argentique à la numérisation proprement dite en passant par le microfilm), tous les documents, quels documents étaient priorisés etc. c’était passionnant, j’ai appris beaucoup de choses, ce qui déjà avait suffi à faire ma journée.

Mais le clou est venu plus tard : j’avais également réservé une balade photographique au cœur des archives. En tout petit groupe de six, accompagnés du photographe et armés de nos appareils photos (pour ma part, j’avais choisi de ne pas prendre ni mon reflex ni mon digicam mais de tout faire avec mon iPhone, parce que justement une de mes ambitions, attendu que c’est tout de même ce qu’il y a de plus maniable, est de progresser) nous sommes allés dans tous les recoins, y compris ceux que le public ne visite pas d’habitude. Et c’était absolument génial, chacun a pu s’en donner à cœur joie, photographier sous tous les angles, ouvrir les tiroirs, se coucher par terre pour avoir un meilleur angle (bon, il me semble que je suis la seule à s’être couchée par terre, mais cela n’a pas ému les autres, alors qu’imaginez que je fasse ça lors d’une visite classique…).

Une activité à la fois instructive puisque nous avons appris beaucoup de choses sur les archives, esthétique et ludique, que j’ai littéralement adorée, d’autant que c’était la première fois (et la dernière au couvent des minimes) qu’elle était proposée, que je suis extrêmement contente de mes photos (techniquement, il y a du travail, mais je suis satisfaite de mes idées) et que j’espère maintenant que l’une d’elles gagnera le petit concours qui sera organisé sur la page facebook et me permettra de gagner une visite privée du nouveau bâtiment (je ne sais pas encore laquelle sera prise et c’est dans une version un peu différente de celle que je vous montre ici). Restez connectés à mes réseaux sociaux : j’aurai besoin de vos votes, mais je ne sais pas quand.

En attendant, quelques clichés :

  • Atelier de reliure : Un bureau en bois sur lequel sont éparpillés différents types d'outils ; au fond, deux pots contenant l'un des pinceaux, l'autre crayons et tournevis. Derrière on voit une fenêtre avec des images accrochées sur un fil.
  • Des papiers de couleurs différentes sur lesquels est posée une pierre de lave
  • Deux grosses liasses de vieux papiers dans des dossiers posés l'un sur l'autre ; de celui du dessous sortent des feuilles manuscrites
  • En gros plan, une manette rouge d'incendie ; au fond, flou, un couloir
  • Photo prise à hauteur du sol ; au premier plan une grille d'aération ; à gauche une fenêtre à vitraux ; de la grille part un couloir avec à droite des rayonnages
  • A droite des rayonnages de cartons d'archives ; au fond une fenêtre à vitrail
  • Encadrement de fenêtre en pierre pris en biais ; à l'intérieur du cadre un des côtés d'un cloître, et au fond des toits en ardoise
  • Un escalier en colimaçon pris d'en haut
  • En gros plan sur une étagère un gros livre relié
  • Gros plan d'une grille d'aération ; dessous on aperçoit des rayonnages d'archives
  • Gros plan d'une pellicule photographique débobinée
  • Entre deux étagères, des boîtes d'archives qui se reflètent

Régénération à l’île d’Oléron

Je suis donc partie trois jours à la mer. Trois jours, c’est peu, mais rarement trois jours n’ont été si bien employés, si nécessaires et si révélateurs. Disons que me transplanter ailleurs, pour réutiliser ma métaphore végétale, m’a permis plusieurs choses, et non des moindres.

D’abord donc de me régénérer. J’avais besoin de nouveau, d’évasion, de faire des choses différentes. J’ai même envie de dire de faire des choses tout court, tant en ce moment je me sens engluée dans l’ennui et l’inaction, le manque d’inspiration, la fatigue.

Durant ces trois jours j’ai retrouvé ce qui m’avait un peu désertée ces derniers temps : la joie. Celle de se promener sur la plage au bord de l’eau voire les pieds dans l’eau (elle n’était pas du tout froide et j’ai presque regretté de ne pas avoir prévu de me baigner) ; chercher des coquillages avec l’excitation de trouver des variétés que je n’avais jamais trouvées, ou que je ne trouvais plus ; voir le soleil se coucher sur l’océan ; déjeuner en bord de mer, avec une belle vue ; se balader un peu partout en profitant du calme relatif (il y avait du monde mais moins que l’été).

Bref : se reposer, se reconnecter, s’aérer, ce qui m’a donné un grand coup de fouet d’énergie et j’en avais besoin.

Et surtout je me suis rendu compte que loin de mon quotidien je me sentais bien, pas du tout angoissée contrairement à l’essentiel du temps. Donc, ça ne vient pas de moi, mais vraiment de mon environnement et de mes circonstances actuelles : je ne suis absolument pas à ma place, je passe beaucoup trop de temps à faire des choses qui n’ont aucun intérêt ni aucun sens, et il est réellement temps que je me casse. Dans tous les sens du terme, je crois que ce petit séjour était très symbolique de mon désir d’évasion.

Je vous laisse avec quelques petites photos : le château et ses petites cabanes de pêcheur transformées en village d’artisans et le « pont des rêves » ; la plage de saint-Trojean ; le village typique de La Brée et sa plage ; Chaucre, et sa statue faite dans un arbre détruit par les tempêtes ; le coucher du soleil sur la plage ; Boyardville (on voit le fort au loin) ; le phare de Chassiron ; et le port de la Côtinière !

Visite au musée des Beaux-Arts d’Orléans

La première fois que j’étais allée visiter ce musée, peu après mon installation à Orléans, c’était pour un rendez-vous galant, avec un homme qui était lui même un artiste. Le rendez-vous n’a rien donné finalement, je ne sais plus pourquoi (ça commence à dater) mais le souvenir me fait toujours sourire : c’est joli, comme lieu de rendez-vous, un musée.

Et ce musée, j’essaie d’y revenir régulièrement. Comme ses collections sont très riches et variées, à moins d’y passer des heures, on ne peut pas tout voir. Ce que j’aime, finalement, c’est me promener au milieu des chefs-d’œuvre, et de me laisser guider par mes envies et inspirations du moment : quels tableaux m’appellent plus que d’autres ce jour-là ? A chaque fois c’est donc une visite différente, un enrichissement différent, qui renouvellent l’inspiration et remplissent le puits. Et cela fait du bien.

Petite visite en images :

Et la petite vidéo :

Vous aussi vous avez un musée comme ça, près de chez vous, où vous allez régulièrement pour vous inspirer ?