La promenade des Moulins

Je ne sais pas pourquoi je n’avais jamais fait cette promenade merveilleuse au bord du Loiret. Mais une chose est sûre : j’y reviendrai.

Finalement, le bonheur, ce n’est pas très compliqué.

Le bonheur, c’est simple comme enfin un dimanche ensoleillé. Des températures assez douces pour libérer le corps de ses carcans et enfiler une robe en soie et des sandales à la semelle en nuage.

Le bonheur, c’est une promenade du dimanche au bord de l’eau. Les fleurs printanières et leur parfum envoûtant, les canards qui paressent sur la berge, le clapotis de l’eau, les oiseaux qui s’égayent, une petite brise qui caresse la peau. Et la beauté.

Vibrer comme une immense lyre.

Se promener tous les sens en éveil. Respirer à pleins poumons et sentir la vie et le désir qui palpitent. A nouveau. Enfin. Se sentir renaître, à nouveau pleinement soi-même, après ces longs mois de désaccord hivernaux.

Si vous habitez près d’Orléans je vous conseille vraiment cette balade, dont je n’ai fait qu’une petite partie, faute d’organisation !

Instantané : Lego® et état de Flow

L’état de Flow

Avez-vous déjà regardé jouer des enfants ? Concentrés sur leur activité, qu’il s’agisse de dessiner, d’inventer des histoires à leurs figurines, de s’adonner à un jeu de construction, ils semblent tellement absorbés que toute interruption peut être vécue comme une agression ou une violence (d’où les crises de larmes). Ils sont dans le flow, leur zone d’expérience optimale.

L’état de Flow, c’est cet état proche de la transe dans lequel on se trouve lorsqu’on est entièrement concentré sur une activité qui nous plaît, au point que le monde extérieur tend à disparaître et qu’on est comme porté par le courant d’une rivière, d’où son nom.

Théorisé par Mihaly Csíkszentmihály (lien affilié) dans les années 70, l‘état de flow peut se ressentir dans un grand nombre d’activités humaines : le sport, la musique, la méditation, l’amour, et bien évidemment la créativité.

Il se caractérise par une immersion dans le moment présent : il n’y a plus de distance entre soi et l’objet de l’activité, le mental cesse de battre la campagne (on ne pense à rien d’autre qu’à ce qu’on est en train de faire), et la satisfaction naît de l’activité en elle-même, et non du résultat.

Etre dans son flow, c’est être en état de grâce, comme si on passait dans un autre espace-temps. Entièrement happé dans une émotion de joie et de satisfaction intense. Autant dire que trouver les activités qui nous permettent d’atteindre cet état est un des ressorts du bonheur.

Etat de flow et créativité

J’atteins assez souvent l’état de flow en écrivant. C’est l’activité dans laquelle toutes les conditions sont réunies : une activité qui n’est ni trop facile ni trop difficile, dans laquelle je ne vois pas le temps passer, où mon moi se dilate dans l’Univers, et où la satisfaction vient, pleinement, du fait d’écrire (contrairement par exemple à Marguerite Duras qui disait qu’elle détestait écrire : elle aimait avoir écrit).

Pour mon prochain carnet, qui aura pour sujet la créativité et la manière dont elle peut nous aider dans notre cheminement personnel, je cherchais d’autres activités susceptibles de susciter cette grande magie. Je n’y parviens pas avec l’aquarelle : j’adore ça, mais c’est pour l’instant une activité un peu trop difficile pour moi. En revanche, j’y suis presque avec la calligraphie.

Et les Lego®. Il y a quelque temps, sur un coup de tête, j’avais acheté des petites fleurs, activité que j’avais trouvée fort réjouissante mais trop facile pour être emportée par le courant : le flow repose sur un équilibre assez précis entre une activité qui est trop facile (on s’ennuie et il n’y a pas de défi) et une activité trop difficile.

Or j’avais envie de me lancer dans le montage d’un des nouveaux produits, le Polaroïd (lien affilié). Sachant que je collectionne les appareils photos, j’avais envie de l’intégrer dans ma collection. Mais. Est-ce que la barre n’était pas trop haute pour moi ?

J’ai fini par me décider, comme d’habitude sur un coup de tête. C’était en effet un peu difficile : là où les spécialistes mettent 1h30, j’en ai mis 6 et à deux ou trois reprises j’ai dû aller regarder des vidéos de montage. Mais pas trop difficile, et cette activité, comme je l’espérais, m’a permis d’atteindre l‘état de flow recherché.

Dans cette activité, j’ai trouvé la réjouissance de mon enfant intérieur (c’était donc un parfait rendez-vous avec l’artiste), la concentration sur le moment présent et le silence du mental, l’ouverture de nouveaux canaux dans une occupation qui n’est pas intellectuelle, et la satisfaction à la fois du processus mais aussi du résultat dont je suis assez fière.

Et vous, quelles sont les activités qui vous permettent d’atteindre l’état de flow ?

Instantané : fleurs qui ne se fanent pas

L’autre jour, avec mon panier plein de fleurs fraîches, je suis passée devant le petit magasin bleu (un magasin de jouets) et j’ai avisé dans la vitrine deux sets de fleurs en Lego ! Des tournesols et des fleurs de cerisier : des fleurs qui me ravissent ! Bon, toutes les fleurs me ravissent évidemment, mais particulièrement celles-là !

Cela faisait longtemps que l’artiste me tannait parce qu’elle avait envie de s’amuser avec les sets Lego pour adultes, et notamment la machine à écrire, mais je n’avais pas cédé à son caprice, parce que n’ayant aucune idée de la difficulté du truc, j’avais peur que le projet n’aboutisse pas, et comme ce n’est pas donné…

Là, les fleurs étaient à un prix raisonnable, et la difficulté minime : 8 ans et plus, c’était parfait pour quelqu’un qui n’avait pas touché un Lego depuis des lustres, et en avait d’ailleurs assez peu fait dans son enfance ! Je suis donc repartie avec dans mon panier « des fleurs qui se fanent et des fleurs qui ne se fanent pas« , comme m’a dit le monsieur qui tient le magasin.

J’ai pris beaucoup de plaisir à faire ces fleurs (il me reste une branche de cerisier) : encore une fois, c’est une activité qui demande une certaine concentration et de la lenteur. Parfait donc pour ouvrir d’autres canaux, et apaiser le mental ! L’artiste et moi allons donc pouvoir passer à la vitesse supérieure, et nous offrir le Polaroïd (pour la machine à écrire, on va attendre !

Et vous, vous avez cédé à cette « mode » des Lego pour adultes ?

Instantané : calligraphie

Un de mes objectifs pour 2024, c’est d’ouvrir de nouveaux canaux en découvrant de nouvelles activités créatives.

J’ai commencé dimanche dernier par un stage de calligraphie arabe, dans un atelier devant lequel je passe régulièrement et que j’avais visité au mois d’octobre je crois.

J’ai adoré. Il s’agit d’une activité très méditative et très corporelle (mais pas sportive !) : il faut se concentrer sur le geste, qui doit être lent et précis, d’autant que nous avons travaillé avec des outils millénaires, un calame en bambou et du brou de noix. C’est parfait pour moi qui ai besoin de mettre un peu mon mental en veille et de redescendre dans mon corps.

Bien sûr, c’était un stage d’initiation, mais c’est une activité que je compte bien poursuivre régulièrement tant elle m’a plu et m’a fait du bien !

Instantané : marché de Noël

Ce qui est agréable, en période de Noël, c’est d’aller faire un tour sur les marchés. En passant entre les gouttes.

C’est ce que j’ai fait l’autre jour, avec un plaisir infini.

Découvrir toutes ces merveilles artisanales (du véritable artisanat local) et leurs créatrices, que l’on peut complimenter pour la beauté et la délicatesse qu’elles mettent dans le quotidien.

Baguenauder dans les allées au son de la musique de Noël et respirer les odeurs de gourmandises salées et sucrées, marrons chauds, gaufres, caramels ou bretzels. Déguster un vin chaud.

Mon double objectif cette année est d’y revenir de nuit (pour voir tout illuminé) et de faire un tour de grande roue, maintenant que les cabines sont fermées. Pour cela néanmoins il va me falloir la coopération de l’Univers car il faut qu’il fasse beau, un jour (deux, même : je ne veux pas faire la roue la nuit) où je suis disponible et que ce jour ne soit pas un dimanche (trop de monde, ça m’angoisse). Et ce n’est pas gagné…

Instantané : décoration de Noël

Je crois que, chaque année, je fais mon sapin de plus en plus tôt. Je finirai sans doute par le faire en septembre, lorsque les jours deviennent résolument trop courts et qu’on manque de lumière. Et c’est bien l’enjeu de cette célébration du solstice d’hiver que l’on appelle Noël, Yule ou Sol Invictus (ce dernier, Soleil Invaincu, ayant ma préférence) : célébrer la lumière.

Je l’ai donc décoré samedi dernier.

Il faut dire que cette année, j’étais excitée comme une puce : après 20 ans de bons et loyaux services, j’ai décidé que mon vieux sapin, acheté la première année où j’ai eu mon propre appartement et qui m’avait fidèlement suivi lors de mes déménagements, avait mérité de prendre sa retraite. Et je rêvais d’un sapin assez grand pour être posé sur le sol. Je l’ai changé de place par rapport aux autres années, j’ai racheté une guirlande lumineuse de 20 mètres de long parce que celles que j’avais ne suffisaient pas pour ce grand sapin plus haut que moi, fait une descente chez Sostrene Grene pour acheter quelques bouboules de plus (pour les mêmes raisons).

J’en avais aussi besoin émotionnellement, de cette douceur, de cette chaleur, de ce réconfort. Et puis, c’est dans un mois, je trouve que c’est très raisonnable.

Alors l’artiste et moi nous avons décoré le sapin : c’était très amusant et créatif. Et nous sommes fières du résultat, qui nous ressemble !

Et vous, ça y est, vous avez installé vos décorations ?

Instantané : feuilles d’automne

Dimanche dernier avec l’artiste nous avons profité du beau temps (qui est assez exceptionnel en ce moment) pour aller nous promener au Jardin des plantes et profiter des couleurs de l’automne.

C’était très agréable, malgré le vent un peu pénible qui disperse les tapis de feuilles mortes que j’aime tant photographier tous les ans. Quant au gingko, il est encore très vert et cette année encore je vais avoir du mal à capturer ce moment exact où il semble être entièrement constitué de feuilles en or, qui tombent tout d’un coup et font une pluie dorée qui me fait toujours penser à une de ces histoires coquines de la mythologie mettant en scène Zeus et que j’ai prévu d’écrire pour L’Escale amoureuse !

En tout cas, la lumière était magnifique, l’endroit assez calme à cette heure de la journée, et les couleurs absolument fabuleuses !