Instantané : feuilles d’automne

Dimanche dernier avec l’artiste nous avons profité du beau temps (qui est assez exceptionnel en ce moment) pour aller nous promener au Jardin des plantes et profiter des couleurs de l’automne.

C’était très agréable, malgré le vent un peu pénible qui disperse les tapis de feuilles mortes que j’aime tant photographier tous les ans. Quant au gingko, il est encore très vert et cette année encore je vais avoir du mal à capturer ce moment exact où il semble être entièrement constitué de feuilles en or, qui tombent tout d’un coup et font une pluie dorée qui me fait toujours penser à une de ces histoires coquines de la mythologie mettant en scène Zeus et que j’ai prévu d’écrire pour L’Escale amoureuse !

En tout cas, la lumière était magnifique, l’endroit assez calme à cette heure de la journée, et les couleurs absolument fabuleuses !

Instantané : locus amoenus

En littérature et en poésie, il existe de nombreux topoi, ou thèmes récurrents que les auteurs traitent de manière plus ou moins originale. La scène de rencontre amoureuse en est un. Le locus amoenus également : le lieu aimable, dont les caractéristiques, héritées des grecs, sont souvent les mêmes. La plupart du temps un jardin, des arbres qui offrent une ombre rafraîchissante, des fleurs qui embaument et éclatent de couleurs, de l’herbe pour s’asseoir et poétiser, de l’eau. C’est l’Arcadie, le jardin d’Eden ou les Champs Elysées (ceux des Enfers où vivent pour l’éternité les héros, pas l’avenue parisienne).

Un de mes loci amoeni, je crois que c’est ce petit coin un peu sauvage du jardin des plantes, avec ce portail qui semble ouvrir sur le domaine de la Belle au bois dormant, cette végétation luxuriante et ce jardin de roses.

Et vous, quel est votre Locus Amoenus ?

Instantané : encore un peu d’automne

Si on faisait un palmarès des différents mois de l’année, je crains fort que Novembre ne recueille que très peu de suffrages. Il faut dire qu’il n’a pas grand chose pour lui : coincé entre deux fêtes, il se révèle le plus souvent déprimant, avec ses jours qui raccourcissent inexorablement, son ciel bas et lourd comme un couvercle, ses températures qui chutent, tout cela donnant envie de rester roudoudouné sous un plaid, chez soi, à boire du chocolat chaud. Mais, làs, on ne peut pas toujours, et il faut bien, malheureusement, sortir.

Ce mois apparaît tellement comme un long tunnel que les gens font leur sapin de plus en plus tôt. Sitôt les décorations d’halloween rangées dans leur boîte, les lumières de Noël ressortent, histoire de remettre un peu de joie. Je tiens bon jusqu’au dernier week-end du mois, mais vraiment, c’est tentant de sortir le sapin. Ce sera mon activité du jour.

Pourtant, on est toujours en automne (jusqu’au solstice d’hiver). Les arbres ne sont pas encore dénudés, ils flamboient encore un peu. Alors jeudi, après une semaine d’ennui abyssal, durant laquelle j’ai eu l’impression qu’on me volait mon temps, où l’écriture était difficile (je vous reparlerai bientôt du NaNoWriMo), où le soir je n’avais rien à écrire dans mon journal tant les journées s’étaient déroulées sans qu’il ne se passe rien d’intéressant, de nourrissant, jeudi, donc, je me suis secouée un peu et je suis allée faire un petit tour au Jardin des Plantes.

Je ne vais pas mentir, et dire que cela m’a émerveillée et remise sur pieds : à vrai dire, en ce moment, je me sens pas mal coupée de moi même, de mes émotions, de ma pulsion de vie. Ce n’est pas seulement la faute de novembre, mais il n’aide pas. Et j’ai trouvé le jardin un peu triste : je ne sais pas où étaient les parterres de feuilles rouges que j’adore photographier tous les ans, le gros gingko ne flamboie pas, il est encore très vert mais a tout de même déjà perdu beaucoup de son feuillage.

Heureusement, le petit, un peu plus loin, était tout doré, et j’ai pu faire une petit bouquet de soleil. Et si cette promenade ne m’a pas émerveillée, elle m’a tout de même fait un peu de bien !

Instantané : nuances de roses

La semaine dernière, j’étais passée, mais un peu vite, devant une affiche annonçant une manifestation autour de la rose. Mais je n’avais pas pu voir où elle avait lieu, et le temps de rentrer chez moi, j’avais oublié le nom, et je n’avais donc pas pu la retrouver sur Internet, ce qui m’avait un peu agacée (surtout quand on sait le nombre de trucs totalement inutiles que retient mon cerveau) mais enfin, j’étais passée à autre chose.

Et dimanche matin, je me suis levée avec l’envie subite d’aller au jardin des plantes profiter des dernières chaleurs de l’été. Il faisait très beau, après une semaine automnale, j’ai enfilé une jolie robe et des sandales, et me voilà partie. Et, bien sûr, je suis tombée sur l’événement que je cherchais : j’ai vraiment bien fait encore une fois d’écouter mon intuition, car je me suis régalée dans tous les sens du terme. J’ai pu profiter du jardin, de ses couleurs et de ses odeurs, de la serre où je n’étais jamais entrée et où j’ai pu admirer de superbes aquarelles botaniques et des compositions florales autour de la reine des fleurs. J’ai aussi dégusté une crêpe sur un banc, au soleil, et c’était merveilleux.

Encore un dimanche où mes cinq sens ont été satisfaits : la beauté, les odeurs, le chant des oiseaux, la caresse du soleil, le bon goût de la crêpe. C’est ça, comme je vous le disais hier, habiter érotiquement le monde !

Instantané : les derniers feux de l’automne

Nous y voilà : les derniers moments de l’automne tel qu’on l’aime. Les feuilles sont presque toutes tombées et forment d’épais tapis colorés sur le sol, rouge, orange, brun, or sous le gingko que j’ai surveillé mais qui n’a pas voulu flamboyer pleinement. Tant pis. Désormais les arbres sont presque nus, et nous avançons vers l’hiver. Il est temps de mettre en place les décorations de Noël et les lumières…

Instantané : bouquet de soleil

L’an dernier, je n’ai pas pu profiter de mon gingko. Oui, je me l’approprie, c’est comme ça. Bref. Cette année, je le guette : je ne veux absolument pas manquer sa parure d’or et le tapis d’écus que ses feuilles font en tombant. Pour le moment, seul le tout petit s’est vêtu de jaune : le gros, qui est à l’autre bout du jardin, est encore très vert. Mais je n’ai pas pu résister à faire ce petit bouquet de feuilles comme des soleils !

Instantané : promenade du dimanche

C’est une de mes intentions de la rentrée : reprendre une habitude que j’avais perdue alors qu’elle était importante pour moi : la promenade du dimanche. C’est un des impératifs de Julia Cameron, qui dans ses programme conseille d’aller se promener, seul, une heure par semaine. Et c’est vrai que ça fait un bien fou, de s’aérer, de s’émerveiller, de délasser un peu l’esprit et de laisser vagabonder ses pensées. C’est comme ça que dimanche dernier, je suis allée au Jardin des Plantes, un endroit que je n’ai découvert qu’il y a deux ans et dont je n’ai pas beaucoup profité puisqu’après il y a eu le confinement, puis le masque obligatoire partout même dans les parcs donc je ne vois pas bien l’intérêt de se promener. Et c’était comme une redécouverte : le jardin des roses, les espaces méditerranéens, les serres, l’immense Gingko. Je l’avais rencontré en automne (et ce jardin est sublime en automne) mais en été, c’est d’autres couleurs, d’autres odeurs, d’autres sons, et c’est magnifique !