Bridgerton, de Chris Van Dusen et Shonda Rhimes : gossip lady

Cela fait une éternité que nous n’avions pas parlé séries (presque un an). Ce n’est pas que je n’ai pas regardé quoi que ce soit depuis, mais j’ai surtout vu des saisons 2, 3, 4 etc. ou des programmes sur lesquels je n’avais pas grand chose à dire. Mais là, j’avais tout de même envie de dire un mot, certes après tout le monde (mais comme on sait, je suis toujours dans un timing différent de tout le monde) de ces Chroniques de Bridgeton sorties le 25 décembre sur Netflix, que j’ai commencées à regarder ce même jour par curiosité et parce que rien d’autre ne m’appelait, et que j’ai fini par avaler en deux jours.

La série est basée sur une saga de romances écrites par Julia Quinn, et qui s’intéresse à la riche famille des Bridgeton, sous la régence anglaise. La première saison est consacrée à Daphné, l’aînée des filles, qui fait son entrée dans le monde, dans la perspective de se trouver un mari (évidemment), ce qui ne se fait pas sans moult rebondissements. Le tout sous le regard d’une mystérieuse Lady Whistledown, qui régulièrement fait paraître une feuille à potins et à scandales qui passionne cette haute société oisive.

Evidemment, on est dans une romance et dans une société hautement oppressive envers les femmes, dont le seul salut est dans le mariage et sont donc considérée comme des bestiaux à la foire. Nonobstant, la série est extrêmement plaisante à regarder : les décors et les costumes (quand les personnages en portent…) sont absolument magnifiques et surtout ce que j’ai apprécié c’est le décalage entre le côté Jane Austen et la bande son extrêmement moderne, ce qui donne quelque chose qui m’a rappelé le Marie-Antoinette de Sofia Coppola que j’aime tant. Quant à l’histoire entre Daphné et le Duc, très hot il faut bien le dire (de nombreuses scènes donnent chaud et des idées coquines), elle m’a semblée très intéressante et inspirante. Parce qu’il y est question de ce que c’est qu’aimer vraiment l’autre, comme il est.

Alors la série ne manque pas de critiques : je passerais sur ceux qui disent que c’est mièvre et stupide (ceux qui n’aiment pas la romance feraient bien de fait de passer leur chemin). Par contre, certains hurlent à l’anachronisme car nombre d’acteurs et donc de personnages sont noirs, à commencer par la reine. Sauf que… il se trouve que la reine Charlotte était très probablement noire. Cette info est cadeau, je ne le savais pas mais comme ça m’a intriguée, je me suis renseignée (contrairement à beaucoup, visiblement).

Bref, un petit bonbon acidulé, qui fait du bien et honnêtement, en ce moment, on en a bien besoin !

Bridgerton
Chris VAN DUSEN et Shonda RHIMES
Shondaland/Netflix, 2020