Instantané : une histoire de crêpes

La fête d’Imbolc, christianisée sous la forme de la Chandeleur, est une de mes célébrations préférées. A mi-chemin entre le solstice d’Hiver et l’équinoxe de Printemps, elle annonce l’arrivée de ce dernier et le retour de la lumière. Pour moi, c’est toujours un moment où je me sens renaître, où j’ai à nouveau de l’énergie tant l’absence de lumière me pèse. Comme la nature, je sors peu à peu de mon sommeil hivernal. J’ai envie de commencer de nouveaux projets, de sortir davantage : on est toujours en hiver, saison de l’introspection et du repos, mais cela commence à s’agiter dans les profondeurs. La flamme se réveille.

Et on fait des crêpes, qui symbolisent, par leur forme ronde et leur couleur, le soleil.

Et c’est là que le bât blesse, et je finis par me demander si, encore une fois, il n’y a pas quelque chose à creuser : je ne sais pas faire les crêpes. Ou, plus exactement : ce n’est pas qu’elles sont ratées, mais elles ne sont pas réussies. Elles sont très bonnes, ce n’est pas le problème, mais elles ne sont pas jolies. Pas rondes, pas assez fines, parfois elles ont des trous : je suis obligée de ruser pour qu’elles soient présentables sur les photos.

Alors vous me direz que l’essentiel est qu’elles soient bonnes. Et, certes. Mais moi, je rêve d’une jolie pile de crêpes bien rondes, bien régulières, aériennes, comme les fait ma maman. Et c’est un défi !