En mots et en images : juillet 2023

Les mots…

La quille // Un semi succès // Ce que je voulais, et même ce que je ne voulais pas // Que vais-je faire de ça ? // En ébullition pas que créative // Dans les valises // S’échapper une première fois // Revoir Paris // La Dolce vita // C’est beau ! // Baguenauder, boire, manger (des glaces), parler italien // Puntura di zanzara // La Felicità // Cette valise est beaucoup trop lourde, mais elle est pleine de souvenirs // La guerre du store // C’est long quand même, sept heures // Le choc du capuccino parisien // Home sweet home pour peu de jours // Les petites tomates qui ont mûri // Les meilleures du monde // Et repartir, direction la mer // Disons-le sans euphémisme : il fait un temps de m*** // Continuer à boire des capuccino, siroter des verres et manger des glaces // Cueillir de la lavande de mer pour décorer la maison // Ramasser coques et palourdes sous le ciel menaçant // De la boue jusqu’au bout du nez // Enfin du beau temps // Pique-nique et plongeon // Passer la journée dans l’eau

Les images…

Une journée à Asti

Asti, connue pour son spumante, est une petite ville située à une demi-heure de train de Turin, et il serait vraiment dommage de ne pas profiter d’être dans la capitale du Piémont sans s’y offrir une petite excursion. C’est une ville dans laquelle il est vraiment très agréable de se promener sans but, et c’est essentiellement ce que j’ai fait même s’il y aurait eu aussi de nombreuses visites à faire et notamment de palazzi (à un moment j’ai avisé une exposition qui m’aurait intéressée au palazzo Mazzola mais elle venait de se terminer) et j’y ai pris un immense plaisir tant le lieu est charmant, avec une touche médiévale apportée par les tours encore très présentes.

Pour le déjeuner, j’ai cru que je ne trouverais pas : non qu’Asti manque de restaurants, au contraire, mais rien ne m’inspirait, rien ne me semblait très authentique. Et puis, en errant dans les ruelles à l’écart des touristes, j’ai fini par tomber sur une petite trattoria à la terrasse très accueillante et j’ai été ravie de ma trouvaille : il s’agit de Tacabanda, via Teatro Alfieri, où j’ai dégusté des tagliolini au beurre avec une glace salée à la truffe, une petite merveille. Une adresse à découvrir si vous passez dans le coin !

Je vous conseille aussi de faire un tour dans la petite librairie qui se trouve dans la même rue, Il Punto : la libraire est d’une gentillesse absolue.

Et après avoir pris des forces, l’envie m’est venue de monter en haut d’une des tours d’Asti, la torre Troyana, afin d’avoir une vue panoramique de toute la ville. Attention, si vous voulez y monter : il n’y a pas de guichet sur place, le ticket s’achète au palazzo Mazzola, qui n’est pas tout à fait à côté. L’ascension en elle-même est un peu sportive, mais les escaliers sont larges, et on peut facilement se reposer en cours de route. Et franchement : cela vaut le coup, la vue d’en haut est prodigieuse !

Et voilà pour cette petite excursion. La seule chose que je regrette un peu, c’est de ne pas avoir vu les vignes (même si je ne suis pas une grande adepte du spumante) mais avec le train, c’est compliqué.

J’espère vous avoir donné envie de visiter cette jolie ville, et plus généralement le Piémont, qui n’est pas la destination italienne la plus courue et la plus « carte postale » mais qui a beaucoup de charme, et se situe très près de la frontière française, ce qui la rend facilement accessible pour une petite escapade sur un long week-end !

City guide : Turin

Turin est sans doute l’une des villes les plus sous-évaluées d’Italie, et elle n’attire que peu le touriste (même si j’y ai croisé pas mal de Français, la proximité géographique aidant sans doute) : tout comme Milan, et peut-être même plus, elle souffre de son image de ville industrielle, siège de Fiat, de Martini et de Lavazza, et de la Juventus évidemment, et on n’imagine pas a priori qu’elle regorge pourtant de magnifiques choses à voir. Moi-même, en choisissant ma destination pour mon voyage estival, le premier depuis le virus, je ne l’avais pas mise en priorité sur ma liste, et je l’ai choisie parce qu’elle était facilement accessible en train. Et je ne le regrette pas du tout, car j’y ai fait de magnifiques découvertes.

Les essentiels

1. Le transport : Turin est une ville facilement accessible en train depuis la France, avec plusieurs liaisons depuis la gare de Lyon, dont un avec Trenitalia que j’ai choisi pour des raisons de confort. Le trajet dure normalement six heures, et on voit de jolis paysages. On arrive à la gare de Porta Susa, qui franchement n’est pas la plus pratique car très excentrée, et surtout, totalement vide à part un malheureux Mac Donald et 4 bancs ; mais on rejoint facilement la gare principale Porta Nuova en train. D’ailleurs toutes les gares sont reliées les unes aux autres par les trains régionaux, ce qui est assez pratique. Ensuite, je n’ai pris ni bus ni tram, j’ai tout fait à pieds et suis restée dans le centre. Il existe un système de trottinettes électriques que l’on prend n’importe où et que l’on abandonne n’importe où, c’est assez curieux d’ailleurs toutes ces trottinettes abandonnées partout.

2. Le logement : j’avais loué un petit AirBnB dans le quartier de San Salvario, un quartier très animé, où on trouve de nombreux bars et restaurants tout en gardant la tranquillité d’un quartier périphérique ; le logement était cependant à proximité immédiate du centre ville. Je n’aurais pas pu faire meilleur choix.

3. La ville est assez étendue si on veut tout voir, et ce n’est donc pas le choix que j’ai fait. Cela dit elle est assez plate, et dans le centre même les « essentiels » sont très proches les uns des autres.

4. Les températures peuvent être assez étouffantes, et la ville elle-même n’est pas très aérée, même dans les parcs.

5. On vous parlera anglais à peu près partout, mais comme j’apprends l’italien, j’ai essayé de pratiquer et en général les gens m’ont comprise et j’ai trouvé ça très agréable de pouvoir communiquer avec les gens dans leur langue, et j’ai l’impression que ça a été apprécié !

6. Attention aux moustiques : j’ai été bouffée comme jamais et j’ai fait une réaction allergique sur le mollet, ce qui m’a obligée à visiter une pharmacie, lieu qui n’était pas du tout dans mon programme. Ne faites donc pas comme moi, et prévoyez vos lotions habituelles !

7. Les prix sont très moyens, je n’ai pas eu l’impression de me ruiner !

8. Comme d’habitude, j’ai préparé mon voyage grâce à l’application Mapstr : dès que je tombe sur quelque chose que j’ai envie d’essayer, je le rentre dans l’application, ce qui fait que j’ai plein d’idées éparpillées un peu partout dans le monde, et j’avais déjà quelques adresses à Turin, que j’ai complétées en me servant des cartes locales de l’application, d’Instagram (le compte de Mimi Thorisson par exemple) et des blogs. Je n’ai bien sûr pas testé toutes les adresses (il aurait fallu que je mange 8 fois par jour) mais cela m’a bien aidée, même si je me suis aussi souvent laissé guider par mon inspiration du moment. N’hésitez pas à vous abonner à ma carte si vous voulez toutes les adresses (c’est gratuit, et pas du tout sponsorisé).

Que voir, que faire ?

Je suis très très loin d’avoir vu tout ce qu’il y avait à voir à Turin, même parmi ce que beaucoup considéreront comme des incontournables : d’abord parce qu’à part mon excursion à Asti dont je vous parlerai la semaine prochaine je suis restée dans un périmètre assez réduit, et ensuite parce que moi, ce que je préfère, c’est me promener au hasard dans les rues, admirer les bâtiments et m’arrêter boire des cafés ou des verres. Si je visite quelque chose, un musée ou autre, c’est que ça m’intéresse réellement, et beaucoup de « must » de Turin ne m’intéressaient pas réellement, je n’étais pas là pour ça. Par contre, j’ai pris beaucoup de plaisir à ce que j’ai fait :

1. Me promener au hasard et me perdre, donc : je trouve que c’est ce qui permet de voir le plus de choses intéressantes et originales. Toutes les rues de Turin sont intéressantes si on est attentif : les petits détails sur les balcons, les entrées qui recèlent des cours magnifiques (j’ai vraiment une passion pour les entrées des palazzi), des portes ouvragées (deux à noter en particulier : le portone del diavolo, et le portone del melgrano). Et bien sûr les rues à arcades, les places somptueuses, qui sont une des spécificités de la ville.

2. Le musée égyptien : c’est le plus grand musée du monde consacré aux antiquités égyptiennes après celui du Caire. Le sujet m’intéresse, donc j’en ai fait une priorité et j’ai vivement apprécié cette visite : les collections sont d’une très grande richesse, la scénographie est claire et pédagogique, certaines salles sont réellement très impressionnantes, et j’ai appris beaucoup de choses, notamment en ce qui concerne l’archéologie et la restauration, car c’est sur ces thèmes que le musée met l’accent. C’est vraiment un magnifique musée. A réserver à l’avance.

3. Le mole Antonelliana et le musée du cinéma : le mole, dont la flèche se dresse au-dessus des toits de la ville, est le symbole de Turin et on trouve sa silhouette sur de nombreux logos. Ma raison prioritaire pour y aller était la vue panoramique de la ville que l’on a en montant au sommet via l’ascenseur panoramique : c’est exceptionnel. Mais le bâtiment abrite aussi un musée du cinéma, et j’en ai profité pour le visiter, et j’ai bien fait : voilà encore un musée particulièrement bien pensé, clair pédagogique et interactif dans lequel on apprend beaucoup de choses sur les techniques et l’histoire du cinéma. Mention spéciale pour l’expérience de réalité virtuelle ! A réserver à l’avance (les deux).

4. Le Parc Valentin : j’y suis allée plusieurs fois parce qu’il était très près de l’appartement, mais en réalité j’en ai bien moins profité que ce que j’espérais, et je l’ai moyennement apprécié dans son ensemble. D’abord je n’aime pas tellement les parcs traversés par des routes, je trouve que ça dénature l’idée même de parc, d’autant qu’ici il y a des endroits où on ne peut pas passer et c’est un peu compliqué. En outre, et c’est surtout ce point qui m’a dérangée, il n’est absolument pas rafraîchissant, et l’ombre y manque franchement, à part à certains endroits : on se promène donc en plein soleil, ce qui est peu agréable en été ; ce parc doit être beaucoup plus sympathique aux autres saisons. J’ai néanmoins apprécié les bords du Pô, absolument magnifiques. Le parc abrite aussi un village médiéval, reconstitué autour du château à l’occasion de l’exposition internationale de 1884, et qui est une curiosité assez sympathique, une magnifique fontaine dite Fontaine des douze mois, et qui est une splendeur, et un jardin botanique, qui a été très compliqué à visiter et m’a valu des déceptions : j’avais prévu d’y aller dès le jour de mon arrivée (c’était juste à côté), mais il était fermé les après-midi de semaine. Qu’à cela ne tienne, je modifie mon programme pour y aller le vendredi matin. Fermé aussi (et je n’ai pas compris pourquoi). Je remodifie mon programme (j’ai quand même sacrifié la fondation Agnelli…) pour y aller le samedi après-midi. Et là, grosse déception pour un jardin botanique payant : c’est très joli, évidemment, mais c’est minuscule et les espèces proposées n’ont rien d’extraordinaire. Donc mon conseil : si vous allez au Parc Valentin et que c’est ouvert, allez-y, mais n’en faites pas comme moi le pilier de votre semaine…

Où boire un capuccino (ou un café)

Evidemment partout, d’autant que la ville semble être sponsorisée par Lavazza (dont vous pourrez visiter le musée, mais il est un peu excentré, sinon j’y serais allée). Mais j’ai tout de même sélectionné quelques adresses assez sympathiques :

1. Stratta, sur la Piazza San Carlo ; l’endroit est très réputé pour ses pâtisseries, et sa crème de chocolat à la noisette. Et la place est très agréable.

2. Orso laboratorio caffé, via Bertholet et en face de l’appartement, donc bien sûr, j’ai testé, plusieurs fois, et je crois que si je vivais à Turin ce serait un de mes lieux de prédilection. Si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que je suis harcelée par les synchronicités autour de l’ours. Et croyez le ou non, je n’avais pas fait le rapprochement, avant d’avoir une illumination : orso, ours, et le logo de la marque est une femme-ourse. J’ai trouvé ça génial ! Le capuccino est excellent, le meilleur que j’aie bu de ma vie, et ils ont un très grand choix de café !

3. Gerla 1927, via Lagrange pour faire une pause au milieu du shopping. Très bon Caffè Freddo, et la terrasse est agréable.

Gerla
Gerla

Où déjeuner/dîner ?

Comme d’habitude je suis partie avec toute une liste mais en ne mangeant au restaurant qu’une fois par jour, évidemment je n’ai pas pu tout tester. Le reste est à retrouver sur Mapstr, là je ne parle que de ce que j’ai effectivement goûté :

1. Trattoria Carmen, via Ormea : une très agréable petite trattoria proposant une cuisine typique mais pas trop lourde, excellent service. J’ai mangé des ravioles à la ricotta et au pesto absolument divines, ainsi qu’un petit dessert piémontais le bunet qui était fort bon.

2. Sfashion café, via Cesare Battisti : pas du tout prévu au programme, mais la terrasse était sur une place aérée et ombragée, à l’écart des touristes donc je n’ai pas hésité et j’ai eu raison, ma côtelette à la milanaise était très bonne même si pas la meilleure de ma vie.

3. Fra Diavolo : c’est une chaîne donc il y en a à plusieurs endroits, j’ai testé celui de la piazza Carlo Emanuele II. Pour la petite histoire, j’avais repéré sur un vlog leur enseigne lumineuse avec leur slogan, « Eat pizza make love » et je voulais absolument la photographier. Bon, mais la pizza alors ? Et bien pour être honnête, c’est très loin d’être la meilleure que j’ai mangée de ma vie. Elle était bonne, mais pour moi elle n’avait pas du tout assez de mozzarella.

4. Scannabue, Largo Saluzzo : on m’avait beaucoup conseillé cette adresse, et c’était en effet plutôt pas mal même si j’ai trouvé que c’était un peu cher, avec des portions minimalistes ! Par contre les gressini étaient fabuleux !

Où manger une glace ?

Je suis une grande amoureuse des glaces italiennes, parce que j’aime les glaces crémeuses et fondantes. Donc là c’était la tradition : tous les soirs, je sortais tester un glacier, ce qui fait que mes adresses sont dans un périmètre restreint. A Turin, il y a vraiment beaucoup de glaciers, si vous voulez des adresses plus centrales il y en a d’autres sur Mapstr. J’ai adoré tous ces glaciers, je n’ai pas de préféré, et tous proposent d’excellentes crèmes glacées faites maison à base de produits locaux. Je suis allée deux fois au premier parce qu’il était en face et que le dernier soir j’avais la flemme d’aller plus loin !

1. Mara dei Boschi, via Berthollet

2. Modo Gelato, Corso Vittorio Emanuele II

Modo Gelato
Modo Gelato

3. Ottimo ! San Salvario, Corso Guglielmo Marconi

Ottimo
Ottimo

4. Gelateria Alberto Marchetti, Corso Vittorio Emanuele II (c’est là qu’il y avait le plus de choix niveau parfums).

Gelateria Alberto Marchetti
Gelateria Alberto Marchetti

Où boire un verre ?

Là encore, à peu près partout évidemment, mais deux adresses m’ont particulièrement plu :

1. Imbarco Perosino, dans le parc Valentin : c’est un peu caché, il faut descendre quelques marches pour se retrouver sur une magnifique terrasse fraîche et calme, sur les bords du Pô. On peut aussi y manger !

2. Caffè Torino, le mythique café situé sous l’enseigne Martini de la piazza San Carlo. On peut évidemment y prendre un café, mais j’y ai pris un spritz le dernier jour, il était accompagné d’une petite assiette d’antipasti et c’était merveilleux.

Où et que shopper ?

Alors je n’ai pas tant shoppé que j’aurais aimé à Turin : comme j’étais en train et que j’avais un transit à Paris, je ne pouvais malheureusement pas rapporter de fromage ou de charcuterie, ni d’ailleurs beaucoup de choses car avec le train je prends la petite valise. Je me suis néanmoins un peu lâchée sur la nourriture, pour les mois longs mois d’hiver.

1. Eataly : j’ai choisi celui de la via Lagrange car il est central, mais petit. Le choix est donc restreint même si j’y ai trouvé mon bonheur. J’ai néanmoins trouvé bizarre le mélange de boutique et de restaurant, qui fait que vous faites vos courses au milieu des gens qui mangent, ce qui n’est agréable finalement ni pour les uns, ni pour les autres. Mais Eataly reste un must pour les souvenirs qui se mangent :

2. Toujours niveau nourriture, j’ai fait le plein de pots de sauces (mais ils ont aussi plein d’autres choses) chez Emporio Fratelli Carli, via Andrea Doria, qui propose beaucoup de choix et des choses assez originales (mais un peu chères) :

3. Comme mentionné plus haut, j’ai acheté de la pâte à tartiner à la noisette chez Stratta, Piazza San Carlo :

4. Et pour finir avec le miam, mes chocolats à la noisette (à tomber, même s’ils ont un peu souffert du transport malgré le petit sac isotherme qu’on m’a gentiment offert) viennent de chez Caffarel, via Carlo Alberto. Apparemment, c’est eux qui les ont inventés…

5. Les boutiques de musée : je n’ai rien acheté au musée égyptien, par contre il y avait de très jolies choses au mole Antonelliana, et notamment un magnet comme j’ai commencé à les collectionner.

6. Pour les amateurs de livres il faut aller via Po, on y trouve une multitude de bouquinistes et de librairies indépendantes. Mention spéciale à La Boussole, au 9b, dont le libraire s’est plié avec beaucoup de patience à mes manies concernant ma collection de Petits Princes.

7. Pour les amateurs de luxe et de mode, c’est via Roma et via Lagrange. Personnellement je n’ai rien acheté, même si je regrette la paire de frioulane (ce sont des chaussons vénitiens donc pas originaires de Turin mais ce n’est pas facile à trouver en France).

8. Et comme toujours, je n’ai pas trouvé de joli magasin de souvenirs un peu élégant (je voudrais qu’il existe un équivalent de A Vida Portuguesa dans toutes les villes !), j’ai réussi à glaner néanmoins quelques petits objets au gré de mes pérégrinations et notamment de jolies cartes et magnets tout bêtement chez les buralistes.

Et pour finir, la petite vidéo :

Voilà voilà, j’espère que cette petite excursion à Turin vous a plu ! On se retrouve la semaine prochaine à Asti (ce sera beaucoup plus court !)

Carte postale de Turin

Buongiorno a tutti !

Première carte postale de l’été : aujourd’hui je vous écris de Turin, la capitale du piémont, où je passe un heureux séjour à pratiquer la dolce vita italiana : promenades et découvertes, bonne nourriture et glaces à tomber. Il fait une chaleur écrasante, je me fais dévorer par des moustiques de compétition qui me filent des allergies (j’ai donc aussi visité une pharmacie) mais ça vaut la peine : Turin est une ville magnifique, largement sous-cotée à mon avis ! Je vous en dis plus la semaine prochaine, dans le city trip dédié.

Bisous

Le goût de l’Italie

Depuis toute petite fille, l’Italie est le pays qui me fait rêver. Celui où j’ai l’impression de me retrouver comme chez moi. J’imagine que c’est peut-être que j’ai été italienne dans une vie précédente. Et d’ailleurs, par le passé, on m’a souvent prise pour une Italienne (cela n’est pas arrivé depuis longtemps).

A la maison, il y avait ce guide Nathan Italie, datant de mon année de naissance. C’était le seul guide de voyage que possédaient mes parents. Aujourd’hui il est chez moi : j’ai tellement rêvé en le feuilletant, rêvé devant les coupoles, les tableaux de maître, les ponts, les vignes et les paysages de Toscane, les petits villages en bord de mer, les temples romains. J’étais une véritable spécialiste de la mythologie gréco-romaine, et avec une amie nous avions même écrit et joué une petite pièce à l’école primaire (j’étais Vénus/Aphrodite, cela n’étonnera personne).

En fait, j’ai déjà tellement feuilleté ce livre que j’ai l’impression d’avoir fait le tour du pays. Et je rêve de le faire vraiment : un road trip de plusieurs semaines, hors saison pour ne pas subir les foules de touristes. Prendre son temps.

Dans un mois, j’y serai. Turin. Parce ce n’est pas la plus touristique des villes d’Italie et que j’ai tendance à fuir les lieux touristiques. C’est aussi une ville assez proche, où je peux aller en train. J’y ai réservé un joli petit appartement dans le centre, à deux pas du jardin botanique. Je suis en train de faire mon programme : les lieux que je veux absolument voir, les promenades, les panoramas. Les lieux où manger : j’ai repéré quelques bonnes adresses sur le compte Instagram de Mimi Thorisson, qui y vit.

Et je m’imagine déjà : le matin, sortir de l’appartement et prendre un capuccino à une terrasse. Visiter les musées, baguenauder dans les petites rues, déjeuner sur une magnifique place après avoir commandé mon plat en italien, prendre un verre au coucher du soleil, manger une délicieuse gelato, sentir la vie palpiter.

Comme Elizabeth Gilbert, je vais en Italie pour profiter de cette dolce vite à nulle autre pareille. Et c’est exactement ce dont j’ai besoin en ce moment !

Escapade

Cela fait deux ans que je ne suis pas partie en escapade. En fugue, comme dirait Alice. Pas simplement en vacances, ce n’est pas pareil. Non : un voyage que je prépare, consciencieusement et joyeusement, tout au long de l’année, qui me donne un but, que je chéris. En 2020, forcément, ce n’était pas possible ; en 2021, ça l’aurait été un peu, mais je n’en ressentais pas l’envie parce qu’il y avait trop de contraintes, et quelque chose me disait que ce n’était pas la meilleure des idées. J’avais raison, vu que le mois de juillet a été compliqué, et que je ne veux pas partir pour partir : je veux pouvoir en profiter pleinement.

Et là, l’envie revient. J’arrive à me projeter. Peut-être que ça ne se fera pas parce que mes projets professionnels et personnels auront la priorité. Il n’empêche : je prépare. Pas sur la destination prévue en 2020, Séville, où j’irai un jour c’est certain mais pour l’instant, ce n’est pas ce qui m’appelle. Non, j’ai un peu hésité entre le Portugal et l’Italie, mais on aura compris au vu de mes menus que l’Italie m’appelle. Peut-être aussi parce que c’était mon dernier voyage, Milan, que j’ai fabuleusement aimée. Revenir en Italie, comme fermer une parenthèse, terminer un cycle.

J’ai choisi une autre ville pas trop touristique : Turin. Rome, Florence, Venise attendront que je puisse les visiter dans des périodes plus calmes que l’été.

J’ai ressorti le vieux guide de voyage en Italie qui date de l’année de ma naissance (j’imagine que les monuments historiques sont toujours là). J’ai imprimé une jolie carte que j’ai accrochée dans mon bureau. Je note les adresses et les lieux que je veux voir au fur et à mesure sur Mapstr. Je commence à recenser les romans qui se déroulent à Turin mais je n’en trouve pas beaucoup. Et je rêve.

Et ça fait un bien fou, de préparer ce petit moment de découverte, d’exploration, de déterritorialisation !

Et vous, vous rêvez déjà de votre prochain voyage ?

L’appel de la fugue, d’Alice Cheron : escapades en solitaire

Penser à faire une fugue, c’est donc affronter directement ce rapport à la solitude, c’est vouloir construire une relation positive avec ce sentiment. Soyez persuadée qu’être seule s’apprend et permet de regagner en autonomie et en confiance en soi. Petit à petit, on retrouve une intimité avec soi-même, on vit des moments privilégiés, on se rend compte qu’on n’a pas besoin des autres pour exister et passer un bon moment. J’aime l’idée que la fugue, c’est finalement créer un cadre merveilleux pour choyer cette relation avec soi-même, un peu à la manière d’une belle table que l’on arrangerait pour accueillir ses amis à dîner, ou d’un cadeau que l’on ferait à un proche pour lui faire plaisir.

Dans mes dernières inspirations, je vous parlais d’Alice Cheron, que j’ai découverte récemment mais qui a pris une place de choix parmi mes modèles d’entrepreneuses, et plus encore après la lecture de cet ouvrage, où elle raconte, aussi, comment les choses se sont mises en place, même si ce n’est pas le sujet principal. Alice, donc, est la créatrice de la très jolie plateforme d' »Italian joie de vivre » Ali di firenze, sur laquelle on trouve un blog, une très jolie boutique que je me retiens d’acheter entièrement, des capsules de voyage… et les « fugues italiennes ».

Dans cet essai, Alice développe le concept de la fugue, qui est tout simple : partir quelques jours seule avec soi, dans un lieu nouveau ou connu, pour faire ce qui nous fait plaisir. En somme, ce que je fais tous les ans en juillet, en temps normal. Mais Alice en fait un vrai concept et développe les raisons de vouloir faire une fugue, comment s’y préparer et notamment apprivoiser ses peurs, comment la vivre pendant, et ce qui se passe après, les bénéfices qu’on en tire.

Ce livre m’a beaucoup apporté pour cerner un peu mieux pourquoi cette escapade annuelle est un vrai besoin pour moi (et je commence à piaffer pour la prochaine, parce que là, deux ans sans, je commence à être un ours en cage, donc j’ai mis une carte de Turin (la probable destination) dans mon bureau), alors même que je ne subis pas trop la « charge mentale » de la plupart des femmes de mon âge (je veux dire : au quotidien je fais déjà pas mal ce que je veux comme je veux). Et c’est vraiment très intéressant. Et pour celles qui n’ont pas encore osé ce livre est vraiment une mine de conseils et de réflexions pour aider à avancer. En complément Alice propose un Carnet de fugues que je m’offrirai peut-être le moment venu, pour le moment j’ai pris le Carnet de créativité qui est tout beau !

Alors, fuguons, et mettons de l’aventure dans nos vies !

L’Appel de la fugue
Alice CHERON
Leduc.s, 2020