Le Cercle littéraire de Guernesey, de Mike Newell

Cela faisait une éternité que je n’étais pas allée au cinéma (et quand je dis une éternité pour une fois je ne donne pas dans l’hyperbole) pour diverses raisons dont une essentielle qui est que suite à un « accident » j’ai un gros problème avec les salles obscures et la luminosité des écrans qui ont tendance à me déclencher des migraines.

Mais bref, suite à l’invitation d’une amie, j’ai été prise de l’impulsion subite d’aller voir avec elle cette adaptation d’un roman que j’avais aimé, même si je me suis rendu compte que je n’en gardais qu’un souvenir très vague.

Alors que Londres se remet à peine des bombardements subis pendant le blitz, Juliet Ashton, une jeune écrivaine dont le dernier livre jouit d’un certain succès, est chargée d’un article sur la lecture. Au même moment, elle reçoit de Guernesey la lettre d’un fermier, Dawsey Adams, qui a trouvé son adresse dans un vieux livre qui lui avait appartenu.

Dans sa lettre, Dawsey parle du Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Guernesey, créé suite à un incident avec les troupes allemandes, et qui est devenu une institution. Il n’en faut pas plus à Juliet pour monter dans le premier bateau voir sur place de quoi il retourne…

Alors ce n’est clairement pas le film du siècle, et il souffre de quelques longueurs. Mais il permet néanmoins de passer un bon moment entre le sourire et les larmes, oscillant de la romance historique (Mike Newel est le réalisateur de Quatre mariages et un enterrementquand même) au drame, avec notamment une belle reconstitution de l’occupation allemande des îles anglo-normandes. Bref, un film qui a du charme, et propose en prime des vues à couper le souffle qui donnent juste envie d’aller s’isoler à Guernesey pour écrire.

Bonus : je n’ai pas eu de migraine post-séance, ce qui veut donc dire qu’en respectant certaines règles (et nonobstant le prix des places de cinéma, auquel je pense que je ne me ferai jamais), je pourrai, de temps en temps, à nouveau aller au cinéma !

Le Cercle littéraire de Guernesey
Mike NEWELL
2018

Four Weddings and a Funeral (Quatre mariages et un enterrement), de Mike Newell

Let me ask you one thing. Do you think – after we’ve dried off, after we’ve spent lots more time together – you might agree *not* to marry me? And do you think not being married to me might maybe be something you could consider doing for the rest of your life?

Vendredi soir, j’avais grandement besoin de réconfort. Et donc d’une comédie romantique. Et, donc, de Hugh. Alors évidemment, j’aurais pu, pour la douzième fois de l’année, regarder Love Actually. Et puis non, j’ai eu envie de revoir ce classique noté dans ma liste de films à (re)voir car j’étais tombée sur la fin pendant les fêtes de fin d’année.

Charles est célibataire, et n’a aucune intention de s’engager, même si lui et son groupe d’amis sont constamment invités à des mariages. C’est à l’occasion de l’un d’eux qu’il fait la connaissance de Carrie, une Américaine, avec qui il passe la nuit ; lorsqu’il la revoit au mariage suivant, elle est sur le point de se marier à son tour,  alors qu’il est tombé amoureux d’elle.

Archétype de la comédie romantique à l’anglaiseQuatre mariages et un enterrement est un film qui fait du bien : c’est extrêmement drôle, les répliques sont particulièrement spirituelles et font souvent mouche, et cela ne manque pas de scènes d’anthologie (j’avoue un faible pour celle dans laquelle Carrie passe en revue tous ses amants, qui n’a rien à envier à la scène de l’orgasme de Quand Harry rencontre Sally).

C’est aussi, à l’occasion, extrêmement émouvant, notamment l’enterrement, qui apporte un contrepoint tragique à l’ensemble, et vient rappeler que la vie est courte et qu’il ne faut pas oublier d’aimer : le discours de Matthew, qui dévoile enfin ses sentiments, est tout simplement sublime et à graver dans le marbre.

L’amour, donc, mais pas forcément le mariage : la réussite du film, c’est que les personnages sont tous très différents les uns des autres, n’ont pas la même approche des choses, certains sont cyniques, d’autres romantiques (voire les deux, les cyniques étant bien sûr les romantiques déçus), certains s’aiment en secrets, certains cherchent le grand amour, d’autres une relation simple. Et coucher le premier soir n’empêche pas l’éclosion d’une belle histoire…

Notons d’ailleurs que si Mike Newell a réalisé le film, c’est Richard Curtis qui a écrit le scénario, et c’est quand même à lui que l’on doit les meilleures comédies romantiquesCoup de foudre à Notting Hill, les deux Bridget Jones et, bien sûr, Love ActuallyJe le propose comme prochain prix Nobel de la paix (oui parce que promouvoir l’amour, c’est œuvrer pour la paix) !

Notons aussi que c’est à la première de ce film qu’Elizabeth Hurley a porté LA fameuse robe Versace « épingles de nourrices », et qui a fait d’elle un sex-symbol !

Four weddings and a funeral (Quatre mariages et un enterrement)
Mike NEWELL
1994