Retour vers le futur (la trilogie) de Robert Zemeckis

Quitte à voyager dans le temps avec une voiture, autant en choisir une qui ait de la gueule !

Toute à mes réflexions métaphysiques sur les voyages dans le temps et les paradoxes qu’ils engendrent, voilà que je tombe sur une sélection « voyages temporels » sur ma chaîne de VOD. Que de choix ! Evidemment, il y avait Le Projet Almanach, que j’ai envie de voir depuis sa sortie, mais ce sera pour une prochaine fois : prise d’une soudaine envie de trip nostalgie, j’ai jeté mon dévolu sur la mythique trilogie Retour vers le futur

D’autant que nous ne sommes plus très loin du 21 octobre 2015, date à laquelle Marty est supposé nous rendre une petite visite (des événements spéciaux seront organisés ce jour-là).

La trilogie relate les voyages dans le temps (surtout passé, mais aussi futur, voire réalités alternatives) d’un adolescent, Marty McFly, à bord d’une machine à voyager dans le temps fabriquée par le Docteur Emmett Brown à partir d’une DeLorean.

Dans le premier épisode, suite à un petit souci, il part de l’année 1985 et est propulsé en 1955, l’année où ses parents sont supposés tomber amoureux. Mais la voiture n’a plus d’énergie (le plutonium n’est déjà pas facile à trouver en 1985, alors en 1955…) et Marty, aidé du « Doc » de 1955, doit en outre résoudre les paradoxes temporels qu’il a provoqués et qui risquent de l’empêcher de naître…

Evidemment, ce fut un plaisir immense de revoir ces films qui, même s’ils ont vieilli (et que la vision donnée de 2015 est tout simplement hallucinante), sont toujours aussi énergiques et drôles. Je ne me souvenais pas que les horloges avaient une telle importance dans les films : si ça se trouve, c’est ce qui a engendré ma propre obsession.

Mais ce qui m’intéressait surtout, c’était de voir (mes souvenirs étaient vagues) quel était le parti-pris concernant le voyage dans le temps : peut-on, ou non, changer le passé (étant entendu qu’ici il n’est jamais question de zigouiller Hitler, Marty s’occupe de ses propres problèmes) ?

La réponse, de manière évidente, est oui : les personnages passent leur temps à essayer d’éviter les paradoxes temporels qui auraient des conséquences désastreuses, et notamment le paradoxe du grand-père, puisque dans l’épisode 1 Marty manque de peu d’empêcher ses parents de se rencontrer ; dans l’épisode 2, on a carrément la naissance d’une réalité alternative de type uchronique. D’une manière générale, le voyage dans le temps fait que le passé ne reste pas identique, il est même parfois amélioré.

Mais. D’autres éléments laissent penser que le voyage est déjà inscrit dans le continuum espace-temps, et c’est alors le choix du paradoxe de l’écrivain car par sa présence, Marty fait advenir ce qui devait advenir : c’est lui qui donne à Goldie Wilson l’idée de devenir maire en 1955, parce qu’il est maire en 1985 ; c’est lui qui fait découvrir aux jeunes de 1955 la chanson Johnny be good  et surtout donne l’idée à Chuck Berry de l’écrire, puisque pendant sa prestation Marvin Berry téléphone à son cousin Chuck pour la lui faire écouter ; il invente le frisbee en lançant un plat à tarte d’une marque portant ce nom* ; il donne à sa mère l’idée d’avoir un fils s’appelant Marty… Bref, ce n’est jamais totalement clair et cohérent !

Mais tant pis : ce fut un bonheur de revoir cette trilogie, que je n’avais pas dû regarder depuis au moins 20 ans !

* Ce détail, et beaucoup d’autres, me laisse penser que cette trilogie a beaucoup inspiré Selden Edwards !

Retour vers le futur
Robert ZEMECKIS
1985, 1989, 1990