Gardiennes de la Lune de Stéphanie Lafranque et Vic Oh : vers la voie du féminin sauvage

Au milieu de ce monde chaotique, quelque chose de puissant nous appelle. En tant que femmes, notre place est en train de se redéfinir, un équilibre cherche à se mettre en place dans le lien aux hommes et à la nature. Respecter notre essence, c’est respecter notre Terre, c’est se sentir à sa place au cœur de l’univers. Devenons à notre tour, comme les prêtresses des temples antiques, des gardiennes de la Lune. Apprenons à déchiffrer ses énergies, à lire ses phases, à ressentir son passage dans les constellations, à utiliser les archétypes lunaires, à redécouvrir la sagesse ancestrale des plantes magiques et à faire entrer le rite dans nos vies. Lors des deux grands portails énergétiques du mois, à la Nouvelle Lune et à la Pleine Lune, appuyons-nous sur les forces naturelles qui sont à l’oeuvre pour vivre notre cyclicité. Comme les marées océaniques, nous avons nos propres mouvements intérieurs. Les révéler nous fait prendre conscience de l’impermanence de toute chose et nous permet de sentir notre appartenance à un système plus grand que nous-mêmes. 

Comme vous pouvez le constater, je poursuis mes investigations sur la Lune, la magie, les rituels, le féminin sauvage et sacré. En fait, je crois qu’un livre est en train de bouillonner quelque part en moi, même si ce n’est pas encore d’actualité. Et à force de le voir passer sur mon feed Instagram, j’ai craqué sur ce très beau livre de Stéphanie Lafranque (qui contribue aussi à Druidéesse), illustré par Vic Oh.

Le propos de cet essai/guide est de renouer avec son féminin sacré et sauvage, son intuition, sa puissance, en se reliant à la Lune. La première partie de l’ouvrage est constituée de courts chapitres sur l’histoire de la Lune et ses différents cultes, la connexion entre les femmes et la Lune (et bien sûr les cycles) et la nature, tout ce qu’il y a à savoir sur la Lune, ses phases et sa terminologie, la manière de se relier à elle (le cadran vu chez Miranda Gray, mais aussi les rêves), la Lune et le zodiaque (le rôle de la Lune dans notre thème astral mais aussi la Lune dans les différents signes et comment cela influence les rêves), la Lune Noire et les mémoires karmiques, et la Lune au cours de l’année. La deuxième partie est constituée d’un éphéméride, débutant comme il se doit au mois de mars qui est le début de l’année énergétique et zodiacale, avec les énergies, les plantes, les archétypes féminins associés, et les rituels…

C’est d’abord, comme vous pourrez le constater si vous allez jeter un œil aux comptes Instagram de l’auteure et de l’illustratrice, un magnifique objet, que l’on prend plaisir à feuilleter. Mais c’est surtout un ouvrage simple, très clair, très inspirant, un guide à avoir toujours sous la main. Très instructif : moi qui commençait à avoir un peu l’impression d’avoir fait le tour du sujet, j’ai appris énormément de choses : il aborde beaucoup la question des rêves, que je n’avais pas encore croisée tant que ça dans ce type d’ouvrages, à ma grande déception d’ailleurs (mais c’est un sujet que j’ai vraiment envie de creuser) et donne des pistes pour mieux se connecter aux siens ; il aborde également de manière assez intéressante (et compréhensible !) l’astrologie, domaine que je n’ai pas trop exploré jusqu’à présent et certaines choses m’ont un peu déstabilisée : je suis allée voir ma Lune Noire/Lilith, et je suis un peu tombée de ma chaise (enfin du canapé) tellement c’était d’une justesse impressionnante, notamment en lien sur ce que je savais déjà sur la question.

Bref, un ouvrage que je recommande, que vous vous y connaissiez ou non dans les domaines un peu « ésotériques » : c’est à la fois une très bonne introduction, mais aussi un très bon complément à ce qu’on peut lire par ailleurs. Et, encore une fois : c’est beau !!!!!

Gardiennes de la Lune. Vers la voie du féminin sauvage
Stéphanie LAFRANQUE et Vic OH
Solar, 2019