Mars Attacks, de Tim Burton

L’exposition Tim Burton m’avais donné envie de revoir l’ensemble de sa filmographie, et de voir les films que je n’avais pas vus. J’avais déjà vu Mars Attacksmais ce fut un bonheur absolu de le redécouvrir…

Des milliers de soucoupes volantes en provenance de la planète Mars se dirigent vers la Terre. L’événement suscite bien évidemment beaucoup d’agitation.

Certains les pensent pacifiques et les accueillent à bras ouverts, d’autres proposent de leur envoyer une bombe atomique. Mais enfin, on leur réserve un accueil chaleureux, espérant qu’ils sont venus en paix. Ce qui n’est malheureusement pas le cas, et les petits hommes verts se mettent à dégommer tout le monde

Ce n’est probablement pas le meilleur film de Tim Burton, mais tout de même, quel génie : dans cette comédie de science-fiction, parodie de films des années 50, tout est d’une qualité rare, à commencer par les acteurs qui sont tous exceptionnels (mentions spéciale pour Nicholson qui campe un président des Etats-Unis plus vrai que nature) et jouent à fond le côté totalement caricatural des personnages, les scènes sont plus délirantes les unes que les autres et, bien sûr, les Américains finissent par sauver le monde.

Mais à travers l’aspect réellement hilarant, la satire n’est jamais loin…

Un film à voir absolument s’il manque à votre filmographie, car l’imagination débordante de Tim Burton fait de ce film un peu potache (et tout de même loin de la poésie de Big Fish) un extraordinaire moment de détente apte à guérir n’importe quel blues du dimanche soir !

Mars Attacks
Tim BURTON
Etats-Unis, 1996

Big Fish, de Tim Burton

« En racontant la vie de mon père, il est impossible de séparer le réel de l’imaginaire. »

J’ai déjà dit à quel point j’aime Tim Burton, à quel point son imaginaire me parle. Et grâce à Arte, qui nous a récemment offert une rétrospective de ses plus beaux films, j’ai enfin pu voir un des rares qui m’ont échappé : Big Fish.

William Bloom retourne au domicile familial après l’avoir quitté longtemps auparavant, lassé des histoires abracadabrantes de son père Edward. Mais ce dernier est atteint d’un cancer, et son fils souhaite mieux le connaître et découvrir ses secrets avant qu’il ne soit trop tard. Il écoute alors l’étrange aventure de sa vie…

Même si ce film reste totalement onirique et déjanté, il est beaucoup plus sobre que le reste de l’œuvre burtonienne : la dimension fantastique, bien que présente, est plus ténue, j’ai presque envie de dire plus poétique.

Moins de monstres bizarroïdes et effrayants à la Beetlejuice (que j’ai revu avec plaisir également), moins d’effets spéciaux hallucinants, plus d’émotions, donc.

Car ce qui est intéressant dans ce film, c’est la manière dont il questionne le réel, en lui demandant finalement qui il est : est-ce que les histoires que nous inventons appartiennent à notre être au même titre que ce que nous avons réellement vécu ? Est-ce qu’il existe, d’ailleurs, une « vraie version des choses » ou tout n’est-il que question de point de vue et de perception ? Est-ce important, finalement ?

Car ce qui importe ici, c’est la vie rêvée, le vœu du personnage de faire de son existence non pas un roman, mais une épopée, et même une Odyssée tant les échos avec l’œuvre d’Homère m’ont parus évidents : le géant et la caverne de Polyphème, les monstres marins, Spectre et ses enchantements comme la grotte de Nausicaa, les Sirènes…

Bref, ce film est un magnifique conte, d’une grande poésie, que je regrette de ne pas avoir vu plus tôt !

Big Fish
Tim BURTON

Tim Burton l’exposition, à la cinémathèque française

Là encore, c’est une exposition que je voulais absolument voir depuis son ouverture. Parce que Tim Burton est l’un de mes réalisateurs préférés, son imaginaire me transporte totalement, et à part le dernier, je pense que j’ai vu tous ses films, ou peu s’en faut. Et je les aime tous !

Ce qu’on découvre en visitant cette exposition, c’est tout un univers, celui d’un artiste à part entière, qui n’est pas seulement cinéaste : Burton dessine, sculpte aussi, des monstres, des êtres troublant, et la scénographie de l’exposition, à la fois simple et inventive, rend parfaitement la magie de l’imaginaire burtonnien.

Sont exposés croquis, dessins, moulages, mais aussi beaucoup de vidéos, les premières œuvres, des courts-métrages jamais vus, les costumes de certains films et notamment ceux de Batman… et on en prend plein les yeux, on se sent transporté ailleurs, dans une bulle burtonienne de l’autre côté du monde, où le réel et le surnaturel se côtoient gaiment, où les personnages étranges ne font pas peur, où les morts sont plus amusants que les vivants…

Le seul problème de cette exposition, c’est qu’elle a du succès, et que mon plaisir a été un peu gâché par le fait qu’il était difficile d’accéder à certaines choses et notamment les vidéos…

Tim Burton, l’exposition
La Cinémathèque de Paris,
51, rue de Bercy, 75012, Paris, Métro : BERCY ligne 6
Jusqu’au 5 août