Favoris de Novembre

On l’a dit, novembre est un mois compliqué pour tout le monde, et en particulier pour moi. Mais, tout de même, certaines petites choses sont venues lui apporter un peu de lumière et de douceur :

1. Les fermoirs de superposition : peut-être que vous connaissez cet objet depuis mille ans, mais pour ma part je viens de le découvrir. C’est un petit accessoire tout simple, qui ne coûte rien, et qui change littéralement ma vie en me permettant de porter mes colliers préférés. C’est un fermoir aimanté, auquel on accroche ses colliers, ce qui permet d’en porter plusieurs sans qu’ils s’emmêlent, ce qui est déjà merveilleux. Mais l’avantage, pour moi, est le système aimanté : accrocher un coller le matin quand on part, c’est vraiment l’opération qui me met les nerfs en pelote, car je n’y arrive que très difficilement, et la plupart du temps je finis par renoncer, ce qui est très frustrant. Là, grâce à l’aimant, c’est attaché en 2 secondes, et comme ça rallonge un petit peu les colliers, cela me permet de porter celui de mon arrière grand-mère, qui était un peu court et que je ne parvenais absolument pas à mettre. Et l’aimant tient bien, donc pas de risque de perdre les bijoux.

2. La bougie Yankee Candle à la cannelle : en général, je n’aime pas beaucoup cette marque, je trouve que ça ne sent pas grand chose. Sauf celle-ci, qui sent Noël, les épices, et qui est un ravissement olfactif : c’est vraiment une de mes préférées des saisons intérieures.

3. Le chocolat Merveilles du Monde : c’est la meilleure nouvelle de cette fin d’année, le retour de ce chocolat mythique de notre enfance, avec ses images à collectionner. Il revient grâce à une marque indépendante et éthique, probablement en mars, et il est probable que ça fasse un carton tant depuis des années il manquait à tout le monde. J’ai hâte de croquer à nouveau dans un lion (tous les carrés de chocolat avaient le même goût, et pourtant on avait tous notre préféré : quel était le vôtre, tiens ?) et de voir quels souvenirs reviennent…

4. L’Ecole du Bien et du Mal (Netflix) : un petit film dont je n’attendais pas grand chose mais qui m’a permis de passer une bonne soirée. Les costumes sont somptueux, et j’ai trouvé le propos assez intéressant concernant l’amour, l’amitié et l’origine du Mal. C’est plutôt orienté ados, mais les adultes s’y retrouvent aussi, je pense.

5. Et enfin deux séries, toujours sur Netflix :
– La saison 5 de The Crown que j’attendais avec une impatience teintée d’appréhension : Imelda Staunton pour moi c’est l’abominable Dolores Ombrage, et j’avais un peu peur de ne pas parvenir à passer outre. Et bien, pas du tout : elle est absolument parfaite dans le rôle d’une reine vieillissante, et fragilisée par tous les événements douloureux qui émaillent le début des années 90. Ce n’est pas la meilleure saison, mais j’ai tout de même passé plusieurs excellentes soirées à la regarder : le scénario est un peu faible par moments, mais en revanche les acteurs sont extraordinaires, et j’ai vraiment beaucoup aimé le personnage du Prince Philip, joué par Jonathan Pryce, qui se révèle ici très touchant et humain. J’ai juste un bémol concernant Dominic West en Prince Charles : il est excellent, ce n’est pas le problème, mais il est trop beau…
Wednesday : la série de Tim Burton consacrée à Mercredi Addams. J’ai adoré l’univers proposé, et surtout, j’ai adoré l’évolution du personnage, qui s’ouvre petit à petit aux émotions, apprend à être avec les autres et à accepter d’avoir besoin d’eux. Beaucoup de synchronicités avec mes expériences actuelles, on va dire…

Voilà. Et vous, qu’avez-vous aimé en ce mois de novembre ?

Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children (Miss Peregrine et les enfants particuliers) de Tim Burton

I used to dream about escaping my ordinary life, but my life was never ordinary. I had simply failed to notice how extraordinary it was.

Un nouveau Tim Burton c’est (quoique dans un genre totalement différent) comme un nouveau Woody Allen : immanquable, et je piaffais en attendant qu’il soit enfin disponible en VOD.

A la mort de son grand-père, qui reste assez mystérieuse, Jacob, un adolescent en marge des autres, découvre que les histoires fantastiques que lui racontait le vieil homme sur son enfance sont peut-être vraies. C’est ainsi que sur une petite île du pays de Galles, Cairnholm, il découvre un monde parallèle où un groupe d’enfants aux pouvoirs particuliers est maintenu par Miss Peregrine dans une boucle temporelle qui leur fait revivre sans fin une journée de 1942, afin de les protéger des monstres…

Dès le début, on est happé par la magnificence des images oniriques et fantastiques — pas de doute, on est chez Tim Burton, et le réalisateur multiplie les clins d’oeil à ses autres films : Alice, Big Fish, Edward aux mains d’argent… 

L’histoire elle-même, qui n’est pas sans rappeler Harry Potter sur de très nombreux points, semble avoir été écrite pour qu’il la porte à l’écran, tant les motifs qu’elle développe sont en totale correspondance avec ses obsessions : la différence, la monstruosité, le courage.

On a donc un film d’une poésie rare, à la fois drôle et émouvant, et évidemment métaphorique : si la boucle temporelle se situe en 1942, ce n’est évidemment pas insignifiant, mais au-delà, le film questionne toutes les époques, et notamment la nôtre.

Néanmoins, on va dire que je suis tatillonne, mais j’ai un souci avec cette question de boucle temporelle et plus généralement des voyages dans le temps : j’ai eu beau retourner les choses dans mon esprit pendant des heures, à la lumière de tout ce que j’ai déjà expliqué ici ou sur la question, ça ne peut pas coller (je ne peux pas expliquer pourquoi sans spoiler et c’est dommage).

Cela dit, Burton est fort parce que sur le coup, emportée par la magie du film, je n’y ai vu que du feu !

Autre bémol, très personnel : j’aurais adoré Helena Bonham-Carter en Miss Peregrine plutôt qu’Eva Green, qui manque un peu de folie et de fantaisie.

Reste qu’il s’agit d’un film magistral, du très grand Tim Burton, à voir absolument tant il est riche et esthétiquement superbe !

Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children (Miss Peregrine et les enfants particuliers)
Tim BURTON
D’après le roman de Ransom Riggs
2016

Alice through the looking glass (Alice de l’autre côté du miroir) de James Bobin

The only way to achieve the impossible is to believe it is possible.

J’avais adoré le Alice in wonderland de Tim Burton ; j’en avais d’ailleurs parlé, mais l’article s’est visiblement perdu. Tant pis. Toujours est-il que j’avais évidemment très envie de voir cette suite qui, bien que réalisée par James Bobin, reprend l’univers et les acteurs du film de Burton, qui d’ailleurs le produit. On reste donc en famille.

Alice a parcouru les mers pendant trois ans. De retour à Londres et mise en difficultés par Amish, qui n’a toujours pas digéré qu’elle ait refusé de l’épouser, elle rejoint le Pays des Merveilles en traversant un miroir, guidée par Absolem venu la chercher. C’est que tout le monde l’attend, pensant qu’elle est la seule à pouvoir sortir le chapelier fou de la profonde dépression dans laquelle il est plongé.

Visuellement, c’est un émerveillement constant : les couleurs éclatent, les costumes sont d’une beauté à couper le souffle, et on n’a qu’une envie : passer à son tour de l’autre côté du miroir, où nous attendent des personnages extraordinaires, incarnés par des acteurs absolument fabuleux. Certaines scènes sont tout simplement à couper le souffle (en 3D, cela devait être une drôle d’expérience).

Néanmoins, j’ai quelques réserves sur l’histoire elle-même, dans laquelle on perd complètement ce pauvre Lewis Caroll au profit, encore une fois, d’une réflexion sur le temps et la possibilité (ou non) de le changer : il me semble qu’il y a tout de même mieux à faire avec l’univers merveilleux d’Alice qu’un banal voyage dans le temps, fût-il en compagnie du Temps lui-même, formidable Sacha Baron-Cohen au passage.

Cela manque d’onirisme et de merveilleux, au profit d’un fantastique qui pourrait tout à fait se passer ailleurs qu’au Pays des Merveilles. L’ensemble est un peu trop plein de bons sentiments (même la Reine Rouge), finalement peu original, et manque, tout de même, d’envergure.

Cela reste évidemment un superbe film, qui sera parfait pour les soirées en famille de la période de Noël à venir. Mais certainement pas un film inoubliable !

Alice through the looking glass (Alice de l’autre côté du miroir)
James BOBIN
2016

 

Charlie et la chocolaterie, de Tim Burton

Charlie Bucket était le petit garçon le plus chanceux du monde. Mais il ne le savait pas encore…

Je ne sais pas si c’est l’approche de Noël ou autre chose, mais toujours est-il qu’en ce moment j’ai envie de films doudou. Il y a peu, j’ai même revu Love Actually  deux fois dans la même semaine, ce qui même pour moi constitue un record. J’ai donc eu envie de revoir ce film, que j’avais vu au cinéma à sa sortie, et qui m’avait laissé le souvenir d’une grosse guimauve colorée, exactement ce dont j’avais besoin, donc…

Charlie Bucket vit avec toute sa famille dans une petite maison délabrée à l’orée de la ville, non loin de la chocolaterie de Willy Wonka, qui le fascine au point qu’il en a construit une réplique en bouchons de dentifrice. L’usine est pourtant entourée de mystères : depuis de nombreuses années, personne n’en a vu le propriétaire, personne même n’y travaille, et pourtant tous les jours des camions sortent des entrepôts pour aller livrer les friandises à travers le monde.

Un jour, Willy Wonka décide pourtant de donner à 5 enfants la possibilité de visiter l’usine, et fait placer 5 tickets d’or dans des barres de chocolat. Mais Charlie a peu de chances d’en trouver un : du chocolat, on ne lui en offre qu’une fois par an, pour son anniversaire

Dans ce film, Tim Burton met parfaitement en images le monde de Roald Dahl, tout en y apportant sa touche personnelle, onirique et magique : les lumières, les couleurs de la chocolaterie sont éclatantes, on pense à Alice au pays des Merveilles, à Hansel et Gretel, à certains autres films de Burton.

Mais il y a aussi du sombre : à cet univers coloré s’oppose l’univers gris de la famille Bucket qui a tant de mal à joindre les deux bouts que les quatre grands-parents dorment dans le même lit ; pourtant, et c’est l’une des forces (et des leçons) du film, ils ne sont pas malheureux, car ils sont unis et ensemble ; comment ne pas verser une (voire…) larme lorsque Charlie partage sa pauvre petite tablette de chocolat reçue pour son anniversaire avec toute sa famille, alors que c’est sa seule friandise de l’année.

Charlie est donc un petit garçon pauvre, mais bon et généreux, et s’oppose donc en tous points aux quatre affreux visitant avec lui le royaume merveilleux de la chocolaterie : pourris, gâtés, capricieux, égoïstes et violents, ce sont de véritables têtes à claques qui méritent amplement une remise en perspective, ainsi que leurs parents…

Le film est extrêmement moralisateur et judéo-chrétiens (chaque enfant incarne un péché capital : envie, gourmandise, orgueil et avarice, alors que Charlie est tellement parfait que c’est habituellement le genre de héros que j’ai envie de secouer pour lui dire de se lâcher un peu) et en règle générale cela m’agace très profondément.

Et là, bizarrement, non : c’est l’émerveillement qui domine. Johnny Depp est formidable, je suis totalement conquise par les Ooompa-Loompas, et j’ai franchement eu envie de m’installer définitivement dans cette chocolaterie…

Charlie et la chocolaterie
Tim BURTON
2005

Big Eyes, de Tim Burton

Ce qu’a fait Keane est sensationnel. C’est forcément bon. Si c’était mauvais, il n’y aurait pas autant de gens pour aimer ça. (Andy Warhol)

Dès le départ, ce film ne m’enthousiasmait pas plus que ça. Mais bon, Tim Burton est un des réalisateurs auxquels je fais une confiance absolue, et j’ai dépassé mes a priori pour le voir quand même.

Margaret Ulbrich quitte son mari et s’installe à San Francisco avec sa fille, dans le but de prendre un nouveau départ. Elle essaie de vivre de son art, des portrait d’enfants sur lesquels les yeux sont surdimensionnés. Un jour où elle exécute des portraits de rue, elle fait la connaissance de Walter Keane, lui aussi peintre, et qui comme elle a du mal à vendre ses toiles.

Ils tombent amoureux, se marient, mais Walter, sentant le bon filon, se fait passer pour l’auteur des Big Eyesprétendant que le succès ne serait pas le même si on savait qu’ils ont été peints par une femme. Et, de fait, le succès des toiles devient monumental.

Le film ne manque pas d’intérêt dans les thèmes traités, l’art et la place de la femme dans la société.

La thématique artistique notamment permet d’interroger les notions de valeur : les tableaux sont immondes (il faut bien être honnête, c’est laid !) mais ont du succès, notamment parce que Walter sait y faire niveau marketing et qu’il comprend vite l’intérêt des reproductions, vendues à bas prix un peu partout : l’inverse du ready made, finalement, et cette réflexion est assez finement amenée, lorsque Margaret achète une boîte de Campbell Soup avant de tomber nez-à-nez avec des reproductions de ses tableaux en tête de gondole d’un supermarché.

D’ailleurs, avec la citation que j’ai mise en exergue, le film entier semble placé sous l’égide de Warhol.

Peut-on alors parler d’art ? C’est une des grandes questions, et il est difficile d’y répondre : Walter n’est très certainement pas un artiste, c’est un petit escroc, Margaret en revanche a une âme d’artiste et d’ailleurs son travail évolue vers quelque chose d’assez intéressant.

L’autre sujet du film, c’est la femme : l’idée est tout de même qu’une femme ne peut pas être autonome, encore moins artiste, dans cette société étriquée du début des années 60, et le film raconte aussi la descente aux enfers d’une femme dans son couple.

Margaret semble d’ailleurs avoir du mal avec la notion d’indépendance : elle quitte un premier mari dont on ne saura rien pour presque tout de suite tomber sous la coupe d’un second, et lorsqu’elle s’en débarrasse enfin c’est pour se faire prendre dans les filets des témoins de Jéhovah

Bref : un bon film. Mais… où est Tim Burton ? Où est le merveilleux, l’onirisme, la poésie ?

Big Eyes
Tim BURTON
2014

Edward aux mains d’argent, de Tim Burton

T’occupe pas d’elle, elle est un peu dérangée, c’est tout, mais ça s’attrape pas.

Je n’ai pas une envie folle d’aller voir le dernier Tim Burton, malgré les critiques plutôt positives : Big Eyes me semble peu timburtonien. Alors, pour compenser, j’ai eu envie de revoir un de mes films préférés d’un de mes réalisateurs préférés. A vrai dire, je crois que c’est avec ce film touchant et délicat, plein de poésie, que je l’ai découvert…

Une grand-mère raconte une histoire à sa petite fille pour lui expliquer d’où vient la neige qui tombe sur la ville.

Cette histoire commence avec un jeune homme appelé Edward, qui a été créé par un inventeur vivant seul dans un sombre château perché sur une colline. Mais l’inventeur meurt avant d’avoir pu terminer sa créature, et Edward a des ciseaux à la place des mains. Il vit seul dans le château jusqu’au jour où Peg Boggs, représentante Avon, le découvre et décide de l’emmener vivre avec elle et sa famille, dans une tranquille banlieue résidentielle. 

Il devient très vite le nouveau centre d’intérêt du quartier et est d’abord accueilli à bras ouverts. Mais, très vite, il devient l’Autre dangereux

Avec ce film, Burton reprend le mythe de l’homme artificiel, de la créature de Frankenstein bonne à l’intérieur mais à l’aspect extérieur effrayant, ce qui suscite le rejet ; il y a, aussi, quelque chose du conte de la Belle et la Bête, avec ce château un peu effrayant, et cette histoire d’amour pleine de pureté.

Un homme artificiel version Steam punk, qui n’est finalement qu’un enfant : naïf, pur, innocent, il se prend de plein fouet le réel, celui du conformisme et de la corruption du monde.

Car la banlieue des Boggs a de quoi faire peur : aseptisée, colorée dans des tons pastels de carton pâte, elle est habitée par des housewives au brushing impeccable qui rêvent d’évasion mais n’acceptent pas qu’on traverse hors des clous.

Alors, la venue d’Edward met un peu d’animation : il fait des coupes de cheveux avec dextérités, et sculpte les arbres en forme d’animaux. C’est un artiste, avec la sensibilité qui va avec, et il offre tout sans arrière-pensée. Mais un tel être, comme l’albatros de Baudelaire, n’est évidemment pas accepté par une société rigide

C’est un très beau conte, une jolie histoire d’amour désespérée, certaines scènes sont drôles mais c’est la mélancolie qui domine. Un film que j’ai eu beaucoup de plaisir à revoir…

Edward aux mains d’argent
Tim BURTON
1990

Dark Shadows, de Tim Burton

Vous vous rendez compte que malgré ma burtonmania, je n’avais pas encore vu ce film ? En tout cas, c’est le film parfait pour la période d’Halloween (comme la plupart des films de Tim Burton, du reste) !

Au milieu du XVIIIe siècle, la famille Collins, venue d’Angleterre et installée dans le Maine, règne sur la ville de Collinsport à qui elle a donné son nom. Mais le bonheur est de courte durée : lorsque Barnabas Collins, l’héritier, refuse les avances de sa servante Angélique, celle-ci, qui est une sorcière, transforme sa vie en enfer : elle assassine ses parents, et plus tard provoque le suicide de sa fiancée Josette, le transforme en vampire et le fait enterrer dans la forêt.

Mais en 1971, il est accidentellement libéré de sa tombe, et est bien décidé à rendre sa splendeur à sa famille, ruinée par les manigances d’Angélique…

Inutile de préciser que ce film est de ceux qui permettent de passer une excellente soirée, pas vraiment effrayante malgré la présence de vampires, sorcières et fantômes : ici, on est dans le loufoque, et c’est le rire qui prévaut.

Barnabas qui se réveille dans les années 1970, c’est un peu Les Visiteurs il faut bien le dire, et malgré sa vilaine tendance à siphonner les humains qu’il croise, on ne peut que s’attacher à lui.

Eva Green, que je n’aime pourtant pas beaucoup, est magistrale et son personnage plutôt intéressant : elle fait le mal, certes, mais en même temps c’est parce qu’elle refuse le déterminisme social (rester à sa place de servante) et aussi pour se venger d’un Barnabas dont on notera qu’au début il veut bien coucher avec elle, mais enfin pas plus, ce qui, nous en conviendrons, n’est pas très bien non plus.

Il y a donc aussi quelque chose de grinçant, et ce personnage de sorcière, incarnation de l’effrayant pouvoir féminin, n’est pas non plus sans rappeler Les Sorcières d’Eastwick

Esthétiquement, tout est parfait : les paysages à couper le souffle de la Nouvelle Angleterre, la photographie, les décors, les costumes, la musique : tout concourt à créer une ambiance gothique légèrement inquiétante mais surtout burlesque. Sans doute pas le meilleur Tim Burton, mais un plaisir à savourer néanmoins.

(A noter qu’il s’agit de l’adaptation d’une série du même nom, inédite en France)

Dark Shadows
Tim BURTON
2012