Emma, de Jane Austen

Emma, de Jane Austen

La vie des autres

Du jour où, voici quatre ans, Miss Taylor et moi l’avions rencontré dans Broadway Lane, et que, comme il commençait à bruiner, il s’était si galamment précipité chez Mitchell pour nous chercher deux parapluies, ma décision était prise. Dès cette minute j’ai œuvré pour ce mariage ; et, mon cher papa, après un tel succès, n’allez surtout pas vous persuader que je vais renoncer à m’occuper de mariages.

Lorsque le Livre de Poche a publié sa collection en série limitée illustrée par Christian Lacroix, je me suis précipitée pour acquérir les titres que je ne possédais pas déjà dans une autre édition (il faut parfois, malheureusement, savoir rester raisonnable), et parmi eux ce roman de Jane Austen, ce qui tombait bien puisque j’ai décidé de lire, petit à petit, toutes ses œuvres. Donc, après Persuasion, me voici partie à la rencontre d’Emma, une bien drôle de jeune fille…

Orpheline de mère, affublée d’un père qui exige une présence et une attention constante, et désœuvrée suite au mariage de son ancienne gouvernante devenue sa plus proche amie, la jeune Emma Woodhouse se met en tête de régenter la vie amoureuse de son entourage, et de jouer les entremetteuses. C’est ainsi qu’elle décide de marier Harriet, sa protégée, née de parents inconnus, avec M. Elton, le pasteur. Mais voilà : Emma est plutôt maladroite comme bonne fée du mariage, et commet erreur sur erreur, faute de savoir percer à jour les vrais sentiments de ceux qui l’entourent…

Tout est bien qui finit bien

Encore une fois, Jane Austen fait mouche. Après un démarrage un peu laborieux, j’ai encore une fois été happée par ce roman.

Pourtant, ce n’était pas gagné, car je me demande encore à l’aide de quelle formule magique la romancière parvient à ce que le lecteur s’intéresse à toute une galerie de personnages tous plus insupportables les uns que les autres, à commencer par l’héroïne, sotte et vaniteuse, qui fort heureusement s’amende au fil du roman et finit par apprendre de ses erreurs, aidée par ce cher M. Knightley, qui semble ici être à peu près le seul à avoir un semblant de bon sens avec le couple Weston.

Mais tout est bien qui finit bien, après des virevoltages et des badinages que n’aurait pas reniés Marivaux, chacun finit par trouver sa chacune, et la morale est sauve.

Bref, un très bon moment de lecture comme je les aime !

Emma (lien affilié)
Jane AUSTEN

 

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Portrait plan américain d'une femme châtain ; ses bras sont appuyés sur une table et sa maingauche est près de son visage ; une bibliothèque dans le fond

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