L’orgueil, selon le philosophe Théophraste est le mépris de tout, sauf de soi-même. L’orgueil Superbia en latin, est une opinion très avantageuse, le plus souvent exagérée, qu’on a de sa valeur personnelle aux dépens de la considération due à autrui, à la différence de la fierté qui n’a nul besoin de se mesurer à l’autre ni de le rabaisser. Manque ou absence d’humilité. Dans la religion catholique, il désigne un péché capital, celui qui donne le sentiment d’être plus important et plus méritant que les autres, de ne rien devoir à personne, ce qui se traduit par un mépris pour les autres et le reste de la création et un rejet de la révélation et de la miséricorde divines.
A défaut d’être mon préféré (c’est la luxure), l’orgueil est des sept péchés capitaux celui que je pratique le plus souvent. Quotidiennement et à longueur de journée. Non dans son sens de mépris des autres (enfin, pas toujours), mais au sens où, oui, j’estime toujours mériter mieux. Quant à la question de la « miséricorde divine », qu’elle commence par se manifester, et j’aviserai.
Etre orgueilleux n’est pas être vaniteux. L’orgueilleux est conscient de ses qualités et de ses dons, le vaniteux se glorifie et se pare d’avantages qu’il n’a pas.
Etre orgueilleux, c’est refuser la médiocrité.
Etre orgueilleux, c’est refuser d’être humilié, rabaissé, considéré comme peu de chose. C’est refuser de se contenter de peu.
Etre orgueilleux, c’est vouloir le mieux. C’est tendre à l’idéal. C’est refuser la situation telle qu’elle est pour progresser. Parce qu’on estime qu’on mérite mieux que ce qu’on a, surtout quand on n’a pas grand chose. C’est refuser le défaitisme et le fatalisme. C’est refuser d’accepter que les choses sont comme ça et qu’on n’y peut rien. L’humilité m’a toujours semblé une forme de lâcheté, surtout lorsqu’elle s’accompagne d’une référence à la Providence : « c’est Dieu qui le veut ».
Etre orgueilleux, c’est refuser de se soumettre. Parce que la soumission, c’est pire que la mort.
Etre orgueilleux, c’est oser. C’est oser tenter les choses parce qu’on pense qu’on peut réussir. Et il y a plus de chances de réussir quand on y croit. Etre orgueilleux, c’est déjà, un peu, avoir réussi.
Etre orgueilleux, c’est se révolter. Et la révolte est une vertu.
Il n’y a pas d’artiste qui ne soit orgueilleux…









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