Un homme dont le cerveau est devenu magnétique suite à une opération coup de poing loupée dans une centrale électrique efface involontairement toutes les cassettes du vidéoclub dans lequel l’un de ses amis travaille.
Afin de satisfaire la demande de la plus fidèle (et quasi seule) cliente du vidéoclub, et ne pas décevoir le patron qui est parti pour quelques jours, les deux hommes décident de réaliser les remakes des films effacés parmi lesquels « SOS Fantômes », « Le Roi Lion » et « Robocop », remake faits avec les moyens du bord, soit pas grand chose, et qui contre toute attente ont un succès phénoménal et attirent de nombreux clients…
Je l’avoue : j’ai cru que ma rencontre avec ce film serait un échec, car je me suis beaucoup ennuyée au début, le temps que les choses se mettent en place.
Mais après, quel bonheur : c’est drôle, inventif, et finalement, aussi, très émouvant.
C’est un hommage au cinéma et à l’inventivité : il se crée dans cette petite ville une véritable communauté autour du vidéoclub jusque là délaissé, les gens s’unissent afin de participer à la création des films dits « suédés » (pour justifier le temps d’attente, nos deux anti-héros disent que ce sont des importations venues de Suède).
Le plaisir est décuplé lorsqu’on connaît les films réécrits, en particulier Ghostbusters qui est juste extraordinaire. Les trouvailles sont merveilleuses, environ une par plan, comme toujours chez Gondry. Le film a lancé le phénomène du suédage, qui consiste à retourner des films en amateur, et quel plus bel hommage à un film que de se le réapproprier ?
Bref, du pur Gondry, du pur bonheur, un film qui donne la pêche !
Be Kind, Rewind
Michel GONDRY
Etats-Unis, 2008









Répondre à La science des rêves, de Michel Gondry – Caroline Doudet Annuler la réponse.