– J’aime les femmes.
-Aimer ne veut pas dire avoir des relations sexuelles.
– Avoir des relations sexuelles ne veut pas dire aimer.
Bon. J’ai enfin pris le temps de regarder ce Thomas Crown, le remake du superbe The Thomas Crown affair de Norman Jewison.
Thomas Crown, homme d’affaires richissime et très joueur, vole un célèbre tableau de Monet au Metropolitan Museum of Art de New York. Une chasseuse de prime travaillant pour la compagnie assurant le tableau, Catherine Banning, est chargée de retrouver le voleur du tableau. Elle suspecte immédiatement Thomas Crown, alors même que la police est totalement perplexe devant le cambriolage.
Alors on ne peut pas dire, c’est un très bon divertissement : l’intrigue est bien menée, impeccablement ficelée, le jeu de chat et de souris entre Catherine Banning et Thomas Crown distille une puissance érotique assez troublante (d’autant qu’on ne sait pas trop qui est le chat et qui est la souris).
Mais voilà, ce film manque du charme de l’original : le Thomas Crown campé par Pierce Brosnan (que pourtant j’aime beaucoup) manque de la profondeur torturée et touchante de celui de Steve McQueen, et Rene Russo ne m’a pas convaincue : loin de la fraîcheur de Faye Dunaway, elle incarne une enquêtrice mangeuse d’hommes, une sorte de robot de la séduction.
Et puis, il manque la musique : Thomas Crown, c’est The windmills of your mind, et si on a droit à un moment du film à une réorchestration jazzy (sans les paroles) de cette œuvre mythique, ça ne suffit pas.
Donc un film pas désagréable à regarder, qui permet de passer une bonne soirée, mais qui ne se hisse pas à la hauteur de l’original.
Thomas Crown
John McTIERNAN
Etats-Unis, 1999









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