Depuis les années 1990, Philippe Parreno doit sa renommée à l’originalité de son travail et à la diversité de ses pratiques artistiques (cinéma, sculpture, performance, dessin, texte), qui lui permettent d’envisager l’exposition comme une expérience totale et immersive, au-delà même donc de la notion habituelle d’exposition.
C’est donc en toute logique que, lorsque le Palais de Tokyo lui a donné carte blanche, il s’est approprié la totalité des 22000m2 pour les transformer radicalement et inviter le visiteur à se promener et découvrir les œuvres d’une manière nouvelle.
Pas de parcours fléché ici : c’est en musardant que l’on découvre, un peu au gré du hasard, les œuvres, conçues autour du fil rouge de Petrouchka de Stravinsky (l’histoire d’un magicien donnant vie à des marionnettes) : des pianos automates, le fantôme de Marilyn Monroe, un film sur Zidane, et surtout un étrange montage de marquises, qui s’allument et s’éteignent au fil de la musique, perturbant radicalement la lecture de l’espace du visiteur Et d’autres…
A vrai dire, j’ai découvert cette performance totalement par hasard lorsque je suis allée voir l’exposition Roger Vivier et que j’en ai profité pour baguenauder dans le Palais de Tokyo, où je ne vais jamais, pour la raison simple que je me sens souvent devant l’art contemporain comme une poule devant un cure-dent : démunie et perplexe.
Mais l’autre jour, après Ça balance à Paris était diffusée une émission que je découvrais : La Grande Expo, présentée par David Abiker, qui proposait à la fois des clés de compréhension et tout le processus de création et de mise en place de l’exposition, et qui m’a permis du coup de saisir ce que j’avais loupé.
Et m’a donné envie de vous en parler : j’ai trouvé cette expérience amusante, un peu déconcertante, mais plutôt intéressante, et si vous avez l’occasion de passer par le Palais de Tokyo, n’hésitez-pas à y faire un tour !
Anywhere, anywhere out of the world
Philippe PARRENO
Palais de Tokyo, jusqu’au 12 janvier 2014









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