Vous allez faire quoi, m’arrêter pour fumage ?
Ce film est sans aucun doute l’un de ceux qui me fascinent le plus, et que j’ai le plus revus…
L’ex-star du rock Johnny Boz a été assassiné à coups de pic à glace. L’inspecteur Nick Curran, prototype cliché du flic cinglé/alcoolique/drogué, ne tarde pas à se rendre compte que la petite amie de la victime, la romancière Catherine Tramell, a décrit la même scène dans un de ses romans : d’un côté cela fait converger les soupçons vers elle, mais de l’autre, cela lui donne un alibi, car il faudrait être stupide pour assassiner quelqu’un après avoir décrit le meurtre dans un de ses textes…
A moins que, justement… Nick est vite fasciné par Catherine, et attiré par cette jeune femme à la sexualité aussi débridée que trouble, dont il se demande si elle est particulièrement retorse, ou victime d’une machination…
L’une des choses que je préfère dans ce film, c’est justement cette histoire de roman, car la question de la fiction qui anticipe le réel me fascine littéralement (nous en reparlerons demain) et j’aime le personnage de Catherine*, à la fois glaciale et manipulatrice, sûre de son effet sur les hommes, mais finalement fragile.
Quant à Michael Douglas… il a dernièrement pris un sacré coup de vieux, mais dans ce film, bon sang, il est à son plus haut degré de hotitude. D’ailleurs, de manière générale, il règne dans ce film une tension érotique totalement inouïe, qui reprend avec brio les motifs séculaires d’éros et thanatos… et la fin me laisse toujours aussi perplexe, je l’avoue (mais je n’entrerai pas dans les querelles d’exégèse) !
Un film donc que j’ai eu beaucoup de plaisir à revoir une énième fois, un soir où fort heureusement il ne faisait pas trop chaud sinon je me serais liquéfiée, avec la caution intellectuelle d’Arte.
Basic Instinct
Paul VERHOEVEN
1992
* Et en écrivant ça je me rends compte qu’il se peut que très inconsciemment jusque-là, elle soit l’un des pilotis du personnage féminin de mon roman…









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