Je lui dirais… que les sottises imprimées n’ont d’importance qu’aux lieux où l’on en gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ; et qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. (Beaumarchais – Le Mariage de Figaro V, 3)
60 auteurs. 60 textes. Des auteurs classiques, des textes que l’on cite souvent mais qui ont l’air d’avoir été écrits hier : Beaumarchais donc, Diderot, Hugo, Voltaire évidemment.
Et puis, des textes écrits pour la circonstance, au lendemain du 7 ou du 11 janvier, écrits dans l’urgence et dans l’émotion, parus dans la presse ou directement dans ce volume.
Peu de fiction, beaucoup de réflexion. Chacun écrit avec ce qu’il est. Parfois c’est plusieurs pages, parfois seulement trois lignes parce que les mots ne veulent pas sortir.
Il y a beaucoup de « je ». Des auteurs d’horizons divers. Certains sont un peu donneurs de leçon, sombrent dans l’angélisme. Je n’ai pas été d’accord avec certains propos.
Il y a des textes drôles. Beigbeder m’a fait sourire, Didier van Cauwelaert pleurer d’hilarité.
Il y a des textes poétiques, comme celui de Romain Puertolas.
Il y a surtout évidemment des textes émouvants, qui mettent la larme à l’oeil.
Edité dans l’urgence, ce petit ouvrage, au-delà de sa dimension littéraire, est avant tout indispensable. Achetez-le, lisez-le, offrez-le, mettez-le en photo sur les réseaux sociaux.
Pour montrer que nous n’oublions pas et que jamais nous ne serons à genoux. Ce qui, au lendemain de ce qui s’est passé à Copenhague, a encore plus de valeur.
Nous sommes Charlie – 60 écrivains unis pour la liberté d’expression
Livre de Poche, 2015









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