Mais mon but n’est pas tant de dresser ici le catalogue de faits et gestes incroyables, que de chercher entre eux un lien, une résonance, un sens commun. Car ce qui nous dépasse n’est pas là pour nous rabaisser, mais pour nous aider à grandir. A percevoir comment fonctionne le monde, à comprendre qui nous sommes et ce que nous pouvons devenir.
Certains se sont étonnés que je ne parle pas de ce nouveau volume du Dictionnaire de l’impossible. Oui, mais bon, il faut tout de même me laisser le temps, c’est un gros volume, même s’il se lit facilement et avec gourmandise !
On reprend le même principe que la dernière fois. De A (Abeille tueuse) à Z (Zèle), Cauwelaert passe en revue des phénomènes un peu étranges, des coïncidences exagérées, des anecdotes surprenantes, afin de compléter le travail déjà effectué dans le tome 1, auquel de nombreux renvois sont faits, d’autant que beaucoup d’articles sont issus de réactions de lecteurs au premier volume : « moi aussi il m’est arrivé un truc dans ce genre », « pourquoi vous n’avez pas parlé de ça », « cela m’a fait penser à ».
Il y a également beaucoup plus (me semble-t-il) d’anecdotes personnelles, comme si l’accueil enthousiaste réservé au tome 1 avait décomplexé l’auteur.
Le parti-pris est celui du scepticisme ouvert : ne pas tout prendre pour argent comptant, chercher la faille, se faire parfois l’avocat du Diable, sans pour autant vouloir à tout prix trouver une explication « rationnelle » à tout, car parfois l’explication purement rationnelle ne tient tout simplement pas.
Et c’est toute une nouvelle manière de voir le monde qui s’ouvre à nous : les signes, les hasards, les coïncidences, en s’appuyant souvent sur la théorie de la synchronicité de Jung, fonctionnent un peu comme des panneaux indicateurs pour ne pas perdre notre route de vue. Il y en a d’ailleurs beaucoup dans la mienne (dans la sienne aussi) et je trouve cela vraiment fascinant.
Pour peu que comme l’auteur on accepte sans juger qu’il y a des choses que l’on ne peut pas expliquer, l’impossible ouvre des portes et met une touche de magie et de poésie dans le quotidien, fascinante pour un écrivain (les artistes étant souvent les plus sensibles à l’inexpliqué).
Un ouvrage passionnant, souvent très drôle, qui permet de voir le monde d’une autre façon. Je recommande chaudement évidemment, d’autant que c’est parfait pour l’été : ça fait des sujets de conversation à l’heure de l’apéro.
Nouveau dictionnaire de l’impossible (lien affilié)
Didier van CAUWELAERT
Plon, 2015









Un petit mot ?