Hollywood ending, de Woody Allen

Ses grands films datent d’il y a dix ans… après ça, il s’est mis à jouer à l’artiste.

J’en vois certains au fond de la salle qui commencent à en avoir marre de mon obsession actuelle pour Woody Allen et mon projet de voir/revoir toute sa filmographie. Malheureusement pour eux, je suis encore très loin du compte (j’en suis à 13 sur 46…). Et puis bon, une bonne petite comédie allenienne, en cette veille de veille de Noël, quoi de plus savoureux ?

Val Waxman est un réalisateur qui a connu son heure de gloire dans les années quatre-vingt et a même obtenu deux Oscars ; aujourd’hui, blacklisté par Hollywood, il met en scène de simples spots publicitaires.

Il faut dire que sa réputation est assez mauvaise, entre ses caprices d’artistes qui font exploser les budgets, son égocentrisme qui le rend détestable, et son hypocondrie.

Mais son ex-femme, Ellie, qui se sent un peu coupable sans doute de l’avoir quitté pour un producteur bellâtre et surtout croit encore en son talent, se démène pour qu’on lui confie la réalisation d’un film qui s’annonce exceptionnel, The City that never sleeps, une ode à New-York. Le projet est de fait pour lui, dont les rues de New-York coulent dans les veines.

Il obtient donc (non sans mal) qu’on lui confie le projet, mais, à la veille du tournage, se retrouve aveugle pour de bêtes raisons psychosomatiques

Que dire si ce n’est que ce film est absolument jouissif et probablement un des meilleurs du Maître ? Drôle, loufoque, déjantée, cette comédie a comme personnage principal, finalement, Woody Allen lui-même qui, avec une bonne dose d’autodérision, se met en scène tel qu’il est et tel qu’on l’accuse d’être : névrosé, hypocondriaque, artiste intello, égocentrique, un peu mégalomane.

Et qu’est-ce qu’il est attachant, notamment lorsqu’il se retrouve aveugle, ce qui, pour un réalisateur, est un peu ennuyeux (même si, comme il le dit, Beethoven était sourd…) ; aveuglement évidemment très symbolique et métaphorique, qui permet à la fois d’interroger le cinéma et l’amour, et qui permet nombre de quiproquos  bien réjouissants.

Et puis, le film se clôt sur un hommage à la France (Thank God, the French exist) et à Paris, alors franchement, que demander de plus ?

Une comédie hilarante et intelligente, aux dialogues absolument excellents, à regarder d’urgence !

Hollywood ending
Woody ALLEN
2002

8 réponses à « Hollywood ending, de Woody Allen »

  1. Avatar de Val
    Val

    Je vais m’empresser de le regarder. Je suis en effet passée à côté de ce bijou! Merci,

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    1. Avatar de Caroline Doudet (L'Irrégulière)

      Ah oui, si tu ne l’as pas vu, il faut !

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  2. Avatar de tinalakiller
    tinalakiller

    Un très bon film de Woody Allen, les scènes du tournage sont vraiment hilarantes et l’ensemble parodie bien le milieu du cinéma.

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  3. Avatar de keisha41
    keisha41

    Pas vu. Je soupire. Je partage ton addiction, en fait.

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  4. Avatar de Comment tu parles de ton père, de Joann Sfar | Cultur'elle

    […] Il y a quelque chose de Woody Allen (et d’ailleurs il est plusieurs fois fait référence à Hollywood Ending) dans cette espèce de nihilisme désespéré plein d’autodérision d’un […]

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  5. Avatar de Comment tu parles de ton père, de Joann Sfar – Caroline Doudet

    […] Il y a quelque chose de Woody Allen (et d’ailleurs il est plusieurs fois fait référence à Hollywood Ending) dans cette espèce de nihilisme désespéré plein d’autodérision d’un narrateur pris […]

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