Samedi 19 mars après-midi, l’endroit où il fallait être se situait non loin de mon cher boulevard Saint-Germain : c’était l’Alcazar, rue Mazarine, dont le premier étage avait été privatisé pour accueillir une première mondiale, le Mazarine Book Day.
Le principe, tout aussi original qu’excitant, était de permettre aux auteurs, plutôt que de jeter leur manuscrit dans une boîte aux lettre telle une bouteille à la mer, de venir le présenter eux-mêmes.
Ils furent nombreux à avoir répondu à l’appel, et à venir présenter leur œuvre, cinq minutes devant une des éditrices de Fayard, cinq minutes devant une des cinq blogueuses membres du jury, dont moi.
Présenter, c’est-à-dire pitcher, parler des personnages et l’intrigue, mais il fallait aussi qu’ils aient apporté un petit extrait significatif, car comme on le sait, le pitch ne fait pas tout. Les jeunes aspirants écrivains ont eu aussi l’opportunité de manger des macarons et de rencontrer des gens de chez Fayard, et notamment les auteurs Mazarine, qui ont pu leur donner quelques conseils !

Bilan ? J’ai adoré cette expérience, et je crois que tout le monde finalement est reparti heureux, aussi bien le jury que les auteurs. Je n’ai pas chômé, j’avais un peu le cerveau essoré à la fin de l’après-midi, mais c’était de l’épuisement heureux.
J’ai été très agréablement surprise de la très grande diversité des gens que j’ai eu face à moi : des tout jeunes et des personnes âgées, des auteurs déjà publiés et d’autres non, des gens ayant une vraie volonté d’écriture et de publication et d’autres qui n’auraient pas forcément fait la démarche de chercher un éditeur mais qui ont vu dans l’expérience l’occasion de parler de leur travail.
Des récits, des romans de tous genres, du drame et de l’humour. Des projets plus ou moins aboutis. Des auteurs qui parlent de leurs personnages avec amour, comme de personnes réelles. Un après-midi riche en belles rencontres, et le plus dur fut de me retenir d’avoir un coup de cœur pour tous les textes, et de n’en retenir que très peu. J’ai dû renoncer à certains, puisque choisir c’est renoncer…

Ensuite, débriefing, les deux jurys se sont rassemblés, nous avons présenté nos coups de cœur, en avons parlé ensemble, notamment nous avons confronté nos impressions avec l’autre membre du jury qui avait reçu l’auteur. Et nous nous sommes rendu compte que, souvent, nous avions repéré les mêmes textes !

Maintenant, les éditrices vont lire les manuscrits repérés, parce que bien sûre une belle histoire et un beau projet ne suffisent pas pour faire un beau livre. Mais l’idée que peut-être un de mes coups de cœurs, dans quelques mois, et bien vous pourrez le lire parce qu’il sera devenu un livre, ça me met en joie.
Vivement le prochain !









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