Je cherchais la grande beauté. Mais je ne l’ai pas trouvée.
Dimanche soir, après avoir regardé le replay de la Grande Librairie que j’avais loupée pour cause de cocktail et de Montparnasse by night, je cherchais un film assez long pour m’occuper tranquillement jusqu’à l’heure des résultats : celui-ci durant 2h20, c’était pile le temps dont j’avais besoin. Parfois, la vie tient à de ces hasards !
Jep Gambardella est un mondain. Il est même le roi des mondains, présent à toutes les soirées et fêtes romaines, où son esprit caustique séduit. Journaliste à succès, grand séducteur malgré son âge, il a écrit dans sa jeunesse un roman qui lui a valu un prix littéraire et une réputation d’écrivain frustré. Il cache désormais son désarroi et sa désillusion derrière une attitude cynique et désabusée. Revenu de tout, Jep rêve pourtant parfois de se remettre à écrire…
Un film d’une grande force poétique et onirique, esthétiquement très beau, dont se dégage une cruauté parfois très drôle, mais surtout quelque chose de profondément mélancolique et désabusé, à la fois shakespearien et fitzgéraldien. Evidemment, on ne peut qu’avoir le souffle coupé devant Rome et sa splendeur, la Grande Beauté de l’art et de la littérature et sa décadence. C’est un petit peu long (mais les circonstances pèsent peut-être sur ce sentiment), mais très beau.
La Grande Bellezza
Paolo SORRENTINO
2013









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