Not another happy ending, de John McKay

Not another happy ending, de John McKay

You don’t have to be miserable to write. You do it because you have to, because it gnaws away at your insides if you try to ignore it. Because if you don’t write, you might as well be dead.

Je ne sais pas pourquoi autant de films mettent en scène des écrivains, dans toutes les situations possibles et imaginables, mais le fait est : les personnages d’écrivains pullulent au cinéma, ce qui n’est du reste pas pour me déplaire.

C’est comme ça que je suis tombée sur ce film en cherchant une comédie romantique pour me consoler de la rentrée, et qu’il a forcément attiré mon attention.

Un film d’ailleurs à l’histoire un peu particulière : financé en partie grâce au crowdfunding, il est sorti en Angleterre en 2013, et il a fallu attendre 2017 pour qu’il paraisse en France, directement en VOD et avec un titre… qui finalement rejoue l’un des points cruciaux du film, puisque Not another happy ending devient… We love happy endings. Ainsi qu’une affiche moche. Comment tuer un film en 3 leçons.

Jane Lockhart, après les difficultés habituelles pour trouver un éditeur, se taille un beau succès avec son premier roman très sombre malgré le titre Another happy ending, choisi par son éditeur sans son consentement, éditeur avec qui elle se fâche : son contrat lui impose de lui donner un deuxième roman, elle le fera, mais après elle ira voir ailleurs.

Sauf que ce deuxième roman lui cause des soucis : le succès du premier a bouleversé sa vie, elle est tombée amoureuse, a retrouvé son père, et elle n’arrive pas à écrire le dernier chapitre de numéro 2. Son éditeur décide donc de la rendre à nouveau malheureuse pour qu’elle retrouve l’inspiration…

Alors évidemment, c’est cousu de fil blanc, et certaines choses peuvent paraître à première vue assez caricaturales (ah, l’angoisse de la page blanche, l’écrivain qui parle à ses personnages et ne peut écrire que s’il est mélancolique). Mais justement : si le film reprend ces clichés sur l’écriture et les écrivains, c’est aussi pour les battre en brèche.

Jane est un très beau personnage d’auteur, qui a l’écriture dans le sang, qui sait explorer la part la plus sombre de son âme et en faire de la lumière : ses personnages, bien sûr, sont un peu des doubles d’elle-même, et pour elle écrire c’est aussi chercher son propre Happy End, d’où son blocage : la fin qu’elle a choisi pour son personnage ne peut pas s’écrire parce qu’elle n’est pas la bonne, je n’en dis pas plus parce que c’est très finement trouvé.

En somme : une très sympathique comédie romantique, souvent très drôle, mais qui est aussi une jolie réflexion sur ce que c’est qu’être écrivain, et qui vaut beaucoup mieux en tout cas que la manière dont il a été exploité en France !

Not another happy ending
John McKAY
2013 (2017)

6 commentaires

  1. Asphodèle dit :

    Ouiiiiii, pourquoi pas ! Mais pas en V.O pour moi !!! 😆

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  2. Asphodèle dit :

    Comme toi, j’aime beaucoup les mises en scène d’écrivains mais si ce n’est pas trop cliché… et apporte une vraie réflexion au sujet…

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    1. Ben là c’est pas mal, finalement !

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