Comme vous l’aurez remarqué, le blog tourne un peu au ralenti ces derniers temps. C’est même la première fois depuis que je l’ai ouvert (il y aura 8 ans fin avril) que je publie aussi peu. Pas du tout par manque d’envie, mais il se trouve que j’ai considérablement ralenti mon rythme de lecture, et qu’en plus je n’ai que des pavés dans ma pile à lire : les deux cumulés, et bien ça fait que je n’ai pas d’articles à publier en ce moment.
Et pourquoi donc ai-je ralenti mon rythme de lecture ? Et bien parce que j’ai multiplié mon temps d’écriture, déjà, et que je ne peux pas tout faire, évidemment.
J’ai entièrement recorrigé le manuscrit de mon premier roman, qui sous cette nouvelle mouture je l’espère trouvera enfin sa maison (j’ai de la marge : le premier roman de Paul Auster a essuyé 17 refus avant d’être accepté : je n’en suis qu’à la moitié) : nouveau titre, quelques changements dans les prénoms suite à des coïncidences fâcheuses, fin plus optimiste.
Je me suis également lancée à corps perdu dans le troisième (le deuxième est en phase de « décantation ») : j’en avais parlé il y a quelque temps, je voulais écrire une comédie romantique. Le fait est que le projet a totalement changé de direction : s’il est toujours question d’une fin heureuse, ce n’est plus du tout une comédie romantique, mais je ne saurais pas trop définir ce que c’est, et d’ailleurs je l’appelle « le Truc » parce que c’est tout de même un peu expérimental, et il s’écrit au jour le jour en suivant les mouvements de mon âme (mais ce n’est pas un journal intime), fonctionne un peu comme un patchwork avec des extraits d’autres textes… En tout cas, ce projet me prend beaucoup de temps et d’énergie émotionnelle, et du coup lorsque j’en ressors, je ne suis pas forcément très disponible pour les textes des autres.
Et puis, il y a la vie, la vraie, celle que j’avais un peu oubliée ces dernières années… Cela me fait penser à Musset : j’étais Camille (et d’ailleurs c’est ce prénom que portait le personnage de ma comédie romantique), je veux être Perdican.
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.









Répondre à J’ai perdu Albert, de Didier van Cauwelaert – Caroline Doudet Annuler la réponse.