Il y a près d’un an, je vous avais présenté ma pratique de ce que j’appelle « journaux poétiques« ou davantage comme tout le monde « journaux artistiques » ou « art journals » (mais journaux poétiques c’est vraiment moi, en fait).
Cela me permet d’ouvrir d’autres canaux et d’accéder plus facilement à certaines choses et à mieux écrire.
Le fait est que ces deux derniers mois, ma pratique a encore évolué et qu’elle tend de plus en plus à devenir une fin en soi, et non plus un moyen en vue d’une fin.
Il y avait déjà eu un grand changement pendant le confinement, et j’avais peu à peu totalement laissé de côté la dimension « thérapeutique » telle que l’entend Anne-Marie Jobin. Alors je pense que ça a tout de même une dimension thérapeutique quelque part, ça en a toujours, mais ce n’est pas l’objet.
Entre la fin du carnet n°4 et le n°5 qui est en cours, j’ai fini par trouver après bien des tâtonnements ce que je voulais faire. Une sorte de « déclic ».
J’ai acheté beaucoup de matériel, pour ne pas être prise au dépourvu. J’ai des boîtes entières de trucs de récupération (parce que tout peut servir). J’ai regardé des heures de vidéos sur le collage, le mixed-media, les techniques pour apprendre de nouvelles pratiques et avoir des idées. Je me suis abonnée à des newsletters. J’ai suivi des live.
A force de pratiquer quotidiennement, j’ai progressé techniquement même s’il y a encore du boulot sur certains points (découper droit, coller proprement…) y compris en peinture et en dessin (même si le dessin et la peinture à proprement parler c’est dans un autre carnet).
Et je me suis mise à découper des livres, ce qui a tout changé, ou presque, car je me suis rendu compte que depuis le début c’est ce qui manquait dans cette histoire : l’écriture, le texte, la poésie au sens strict. J’illustrais déjà par-ci par-là des citations, mais ce n’était pas la base de tout. ça l’est devenu. Ou quasi.
Alors je ne suis pas contente de toutes les pages (on ne l’est jamais) mais il y a de moins en moins de pages que j’estime totalement loupées. Mes pages sont plus complexes voire plus « conceptuelles », plus variées, plus texturées.
L’écriture reste évidemment mon mode d’expression premier, nécessaire et vital, mais j’ai envie de continuer à développer mon journal poétique (qui physiquement commence à devenir encombrant), et d’ailleurs cela fait partie de mes projets.



































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