Le fou ou mât, dans le Tarot, n’a pas de numéro. Il est hors du cadre, à la fois la force vide au commencement de l’histoire (numéro 0), et accomplissement suprême (numéro 22). Il est partout à la fois.
Le fou, c’est l’énergie de la liberté : il part, avec son baluchon sur le dos, malgré le petit chien qui essaie de le retenir par le fond de sa culotte. Il est hors du cadre, c’est une vieille âme, qui suit son chemin, guidé par l’Univers et les signes et sa bonne étoile : il sait prendre les risques pour avancer.
Inclassable, visionnaire, il fait peur aux autres, car il a ce qu’ils n’ont pas, ou plutôt ce qu’ils n’osent pas avoir : la curiosité, l’enthousiasme, la créativité. Il sait qu’il sera jugé, qu’il sera rejeté mais il s’en moque : il est libre. Il part, tournant le dos au passé, vers l’inconnu, l’étranger.
Le fou, c’est le poète, le bohémien, le voyageur, le vagabond, le clochard céleste. Rimbaldien. – Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course / Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. / – Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Comme j’apprends le tarot, j’essaie de faire pas mal de tirages sur des questions diverses pour m’entraîner. Et, chose amusante, je tire très souvent le fou à la place n°1, celle qui représente le consultant et ses énergies.
Et je trouve que c’est bien trouvé : ma valeur essentielle est la liberté, j’ai un esprit nomade, je n’entre pas dans les cases, j’ai tendance à suivre mon cœur, et j’ai un peu la bougeotte. J’ai besoin de mouvement, d’évasion, de changements d’air.
Lorsqu’on tire cette carte, cela annonce un saut vers l’inconnu, une prise de risque, un voyage, un déménagement, un changement de carrière. Et bon sang, oui, je veux tout ça !









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