Une des choses intéressantes que j’ai apprises en étudiant la psychologie positive, c’est que nous avons tous ce qu’on appelle un « niveau de bonheur de base », qui peut être plus ou moins haut, et que l’on va toujours tendre à revenir à ce niveau au bout d’un certain temps, quels que soient les événements extérieurs, positifs ou négatifs, qui nous arrivent.
Par exemple, quelqu’un qui va gagner au loto, après une phase plus ou moins longue d’exaltation, va finir par revenir à son niveau antérieur ; de même, dans l’autre sens, avec un divorce ou une maladie ou un deuil. En fait, seul l’amour est un événement extérieur pouvant accroître le niveau de bonheur de base.
Corolairement, si notre niveau de bonheur de base est plutôt élevé, les drames de la vie nous affecteront moins. Alors que si nous avons un niveau de bonheur de base plutôt bas, les grandes joies ne nous exalteront pas tant que ça.
Tout l’objet de la psychologie positive est donc de faire augmenter ce niveau de bonheur de base. A l’intérieur, donc, et non en attendant un coup de baguette magique de l’extérieur.
Sauf que je me retrouvais bien ennuyée avec cette idée. Parce que tout cela a beau être prouvé par des études scientifiques, je me heurtais, dans mon cas personnel, au fait certain que mon travail me rend malheureuse. Et que dès que j’en suis libérée, je suis parfaitement bien. Alors donc ?
Alors donc j’ai découvert, près des pages et des pages d’introspection et d’écriture, (et c’est une excellente nouvelle pour la suite de ma vie) que mon bonheur de base était plutôt très haut, et de plus en plus à mesure que je découvre de nouvelles choses. Je sais m’occuper de moi, générer des émotions positives, profiter des belles choses de la vie, vibrer haut.
Et c’est comme si, chaque jour, mon travail était un événement étranger dramatique qui me rentrait dedans de plein fouet pour me faire plonger et faire baisser mon taux vibratoire (oui parce qu’il y a ça aussi : je vis ce travail comme quelque chose d’extérieur à moi, je n’y suis pas engagée et ça ne fait absolument pas partie de ma personne).
Un peu comme si j’étais un oiseau qui voletait tranquillement au-dessus de l’eau, et que tout le temps un truc (on va dire un poisson mais je ne sais pas si ce genre de choses se produisent) venait le happer pour l’entraîner sous l’eau, l’obligeant à se débattre, remonter, reprendre sa route et ainsi de suite (ce qui est épuisant et fait perdre beaucoup de temps).
Et cela me donnait, parce que quoiqu’on fasse le cerveau a tendance à se focaliser sur le négatif et que la tristesse est totalitaire, l’impression d’être très malheureuse la plupart du temps et d’arriver lorsque je ne travaillais pas à arracher à la vie quelques bulles de bien-être. Ce qui n’est pas du tout le cas : c’est le contraire.
Et c’est donc une bonne nouvelle (dont j’avais néanmoins l’intuition depuis pas mal de temps, restait à poser les outils théoriques scientifiques dessus) parce que, parfois, on croit que telle situation est responsable de notre mal-être alors qu’en réalité cela est beaucoup plus profond, et changer de travail par exemple ne résout rien, puisque le problème est ailleurs. Là je suis absolument certaine que je suis sur une bonne piste.
Quand je vois combien je suis joyeuse et alignée quand j’écris, quand je travaille sur mes projets (qui prennent tranquillement forme), il ne peut pas en être autrement : je veux être heureuse tout le temps et je peux l’être. En restant alignée et en refusant d’être sortie de ma route par un travail qui, lui, n’est pas aligné. Cela prendra le temps qu’il faudra.
Nouvelle métaphore : j’ai un très beau gâteau, et je veux qu’on arrête de me le manger. Et bientôt, j’y mettrai une cerise, sur ce gâteau !
Et vous, vous le sentez comment votre niveau de bonheur de base ?









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