Autrice indépendante : des nouvelles du front

J’avais promis de faire régulièrement le point sur mes activités d’autrice indépendante, ce que je n’ai pas fait depuis le mois de mai. Ce qui commence tout de même à faire long.

Cela dit, je n’ai guère avancé depuis, et pourtant je trouve cela intéressant à explorer aussi, de ne pas avancer.

J’exagère d’ailleurs en disant que je n’ai pas avancé, puisque j’ai publié deux nouveaux carnets de créativité : Une année d’écriture. 365 propositions pour écrire tous les jours, qui a trouvé son public et permis a beaucoup de gens de prendre cette saine habitude d’écrire chaque jour ; en septembre, j’ai sorti le Journal d’émerveillement, cahier pour développer votre disponibilité poétique au monde, qui trouve lui aussi, petit à petit, son public. Et un nouveau carnet devrait rejoindre la collection pour Noël.

Là où je n’ai pas avancé, c’est au niveau de l’écriture littéraire. Lorsque j’ai écrit l’article du mois de mai, toute entière dans les énergies du printemps et projetée dans cette parenthèse estivale où mon temps serait entièrement à moi et où je pourrais me consacrer exclusivement à ce qui me met en joie, j’envisageais de terminer Adèle, de terminer mon recueil de nouvelles plus ou moins érotiques à qui il ne manque pas grand chose pour être achevé, écrire le deuxième tome des Arcanes du Monde et avancer sur Le Truc 2.

Et un nouveau projet a pointé le bout de son nez, un essai dont le nom de code est pour le moment le Projet Déesses, que je porte en moi depuis toujours et qui a pour sujet, on s’en doute un peu, l’ancienne religion.

Alors on me dira qu’avec tous ces chantiers, il n’est guère étonnant que je n’ai finalement avancé sur rien. Mais on aura tort : avoir une multitude de projets, c’est comme ça que je fonctionne, que j’ai toujours fonctionné et que, vraisemblablement, je fonctionnerai toujours. Chaque projet en est à un stade différent, a sa temporalité propre et son moment de la journée, et ils se nourrissent les uns des autres.

En fait, c’est un problème d’énergies et de vibrations. Je ne fais pas de blocage créatif : c’est juste qu’en ce moment, ce n’est pas des livres que j’ai besoin, ou envie d’écrire.

D’abord parce que, soyons honnêtes, les carnets créatifs se vendent beaucoup mieux que les romans, même lorsqu’ils sont plus chers, et que c’est donc plus gratifiant.

De plus, j’écris beaucoup sur les réseaux sociaux et ici, sans parler de la newsletter, ce qui pourrait d’ailleurs passer pour une forme de procrastination mais n’en est pas : simplement, si je m’écoute, c’est ça que j’ai profondément envie de faire, d’écrire en ce moment.

Peut-être aussi parce que les retours sont plus immédiats, et que, comme je le disais l’autre jour, j’ai besoin de ces gratifications pour me solidifier.

D’autant qu’actuellement, je suis dans des énergies d’extériorisation, j’ai besoin de sortir, et de partager, lorsque l’écriture plus littéraire impose une sorte de retrait du monde, comme l’Ermite dans sa grotte, et ce n’est donc pas ce dont j’ai envie pour moi actuellement : j’ai passé toute ma vie à m’enfermer chez moi par peur des autres et là, je retrouve petit à petit le goût de l’échange, j’en profite encore un peu.

Je sais que les saisons sombres venant, j’aurai à nouveau besoin de cette intériorité qui me permettra de me remettre à l’écriture longue. Il est hors de question que je refasse le NaNoWriMo, je n’ai pas envie de finir en burn out comme l’an dernier, mais si j’écoute ma petite voix intérieure, je sais que tout est en train de se mettre en place pour un meilleur équilibre.

La créativité est un cycle, et en ce moment ce qui demande à être écrit ce n’est pas ce que je comptais écrire au départ. Tant pis, c’est bien comme ça aussi, je n’ai aucune inquiétude, je sais que bientôt, après avoir posé comme de la pâte à crêpe au fond de moi, certains textes reviendront se manifester avec insistance parce que pour eux, ça sera le moment !

4 réponses à « Autrice indépendante : des nouvelles du front »

  1. Avatar de Réflexions sur la création de contenu et l’écriture – Caroline Doudet

    […] jour dans mon article sur mes projets actuels, j’expliquais qu’en ce moment, je n’écrivais que très peu littérairement […]

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  2. Avatar de Instantané : les petites maisons – Caroline Doudet

    […] c’est amusant parce que je viens de réaliser que c’est aussi le choix de mon personnage d’Adèle, dont j’espère pouvoir vous offrir l’histoire d’ici un an : rester ensevelie […]

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  3. Avatar de Alma Mahler, de Françoise Giroud : l’art d’être aimée – Caroline Doudet

    […] un peu de mal avec la fiction, et d’autre part, je suis à nouveau dans mes recherches pour Adèle et j’ai envie de m’imprégner de femmes au destin peu commun. Aussi, lorsque je suis […]

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  4. Avatar de Autrice indépendante : rallumer le feu – Caroline Doudet

    […] Adèle : là encore j’étais au point mort, il me manquait quelque chose et Adèle s’était […]

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Je suis Caroline !

Portrait plan américain d'une femme châtain ; ses bras sont appuyés sur une table et sa maingauche est près de son visage ; une bibliothèque dans le fond

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