Je ne sais pas pourquoi aujourd’hui j’avais envie de vous raconter ces trois anecdotes dont je n’ai jamais eu l’explication. Il n’y a absolument rien de surnaturel ici (dans le domaine surnaturel j’en ai d’autres), simplement du curieux, des gens qui font des drôles de choses.
A l’aéroport
Cette anecdote remonte à mon premier voyage à Londres, ce devait être en 2006. J’avais pris l’avion. Le jour du retour, j’arrive à l’aéroport bien en avance, et je me mets dans la file pour m’enregistrer. Et là, une agent de sécurité se dirige droit sur moi et me demande (en anglais mais je traduits) où je vais. Je lui réponds que je vais à Paris, et lui indique l’heure de mon vol (encore une fois : j’étais très en avance). Elle me demande de la suivre.
Je vous laisse imaginer tout ce qui s’est passé dans ma tête, à base de « j’ai l’air d’une terroriste ils vont fouiller tous mes bagages mais pourquoi blabla ».
Pas du tout : elle m’a fait griller toute la file, m’a déposée devant un comptoir d’enregistrement libre, m’a souhaité une bonne journée et est repartie.
Cela fait presque 20 ans, et je m’interroge toujours sur la raison pour laquelle elle a fait ça. La seule explication que je vois est qu’elle m’ait prise pour une star, mais alors je ne vois pas du tout qui.
Les cartes de visite
Cela s’est passé à peu près à la même époque que la précédente. Un jour où je devais être bien lunée, j’avais accepté de recevoir un démarcheur à domicile qui proposait des produits photos et des cartes de visite. Je n’avais rien pris parce que je n’en avais pas l’utilité.
Quelque temps plus tard, je croise mon voisin (le vieux monsieur qui habitait dans mon appartement actuel) qui me dis « tiens, j’ai trouvé quelque chose qui vous appartient« , et il me donne une boîte, qu’il avait trouvée je ne sais plus où mais pas du tout dans un endroit normal comme au-dessus des boîtes aux lettres.
Et dans la boîte, il y avait : des cartes de visite, des cartes de correspondance, des étiquettes courrier et du papier à lettres, le tout avec mon nom, mon adresse et mon numéro de téléphone. Une centaine de chaque. Et aucun mot d’accompagnement.
Bon, je me dis que le gars essaie de faire de la vente forcée et qu’il va revenir pour me faire payer les produits que je n’ai jamais commandés. Ou que c’était une méthode de drague un peu particulière. Il n’est jamais revenu, j’ai d’ailleurs toujours la boîte, et je me sers d’ailleurs des étiquettes de temps en temps. Mais là encore, je n’ai jamais compris.
C’est la police à l’appareil
Dernière histoire, mais celle-ci je crois que j’ai une explication. C’était il y a une douzaine d’années, j’avais déposé une main courante parce que j’étais harcelée au téléphone. C’était des appels pas menaçants mais complètement farfelus, et la personne au bout du fil (enfin du fil… on se comprend) semblait tout de même savoir pas mal de choses sur moi et je flippais. J’ai donc fait une main courante pour qu’ils retrouvent l’identité du plaisantin.
Quelque temps plus tard, je reçoit un coup de téléphone, « Bonjour c’est le commissariat d’Orléans« , et le policier (enfin, celui qui se dit policier) me dit que suite à enquête ils avaient identifié mon harceleur, ou plutôt ma harceleuse car c’était une ancienne collègue qui s’amusait les soirs de beuverie avec ses potes. Bon, je vous passe ma colère, cela n’a rien à voir avec l’histoire, et je classe l’affaire.
Mais quelque temps plus tard à nouveau, le commissariat d’Orléans m’appelle et me demande de passer. Le même policier que la première fois me reçoit, et m’annonce qu’ils ont trouvé mon harceleur. Oui, je sais, lui dis-je, quelqu’un m’a appelé l’autre jour, c’est madame bidulette.
Et là, ses yeux s’ouvrent grand comme des soucoupes, et il me répond que c’est impossible, que ce n’est pas du tout la procédure. Bon mon hypothèse ici est que c’est l’un des amis de bidulette, un de ceux qu’elle faisait appeler pour s’amuser, qui a eu du remord et l’a dénoncée mais je n’en suis même pas sûre.
Voilà. Comme ces histoires se sont déroulées il y a de nombreuses années cela ne me perturbe plus, mais tout de même, je n’aime pas quand il n’y a pas d’explications. D’autant qu’ici, je ne peux même pas faire appel à l’irrationnel car je ne vois pas ce qu’il viendrait y faire.
Et vous, vous avez des histoires dont vous n’avez jamais eu la clé ?
Caroline Doudet 
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